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Biomass › Energy

cd • 6 titres • 59:31 min

  • 1Soar Acido 2:01
  • 2Serpent Sphinx4:03
  • 3Serpentetraspeed 7:59
  • 4Phaseloc 11:27
  • 5Aquapolar 10:28
  • 6Minechamber 22:33

informations

Pour en savoir un peu plus sur Biomass et entendre des extraits d'Energy, on suit les liens qui partent à partir du site web de Biomass: http://www.biomassmusic.com/

line up

James Walter Douglas (Ensoniq asr-10 & EPS 16 plus, Kawai k5000s, Access Virus, Roland JD-990, Boss DR-660 et Roland V-Drums)

chronique

Des masses de sonorités compressées, forgées dans des lignes de synthés aux formes et tonalités hybrides, qui défilent à vive allure sur un amalgame de percussions et pulsations débridées, voilà à quoi nos oreilles ont droit en testant les limites de Biomass et son dernier EP; Energy. Projet du synthésiste californien James Walter Douglas, Biomass roule sa bosse sur la côte californienne depuis la fin des années 90 avec des spectacles visuels mettant en vedette sa musique qui est mélange d’industriel et de Dark Ambient nourri par des drones percutants, des mouvements linéaires stroboscopiques dont s’échappent des rythmes débridés et saccadés. Energy présente ses rythmes, le reste se passe entre vos deux oreilles!
"Soar Acido" part le bal avec une ligne de synthé qui émerge du silence pour bourdonner d’un vif mouvement saccadé. Comme une longue ligne de séquence moulée dans une lame de synthé et un collage de percussions successives "Soar Acido" défile en un mouvement linéaire chevrotant et convulsif enveloppé d’une chaleureuse aura synthétisée. De doux à très animé, le mouvement s’éteint dans un mince filet ambiant et résonnant. "Serpent Sphinx" est superbe avec ses tam-tams bourrés aux stéroïdes qui tonnent sous une juxtaposition de couches de synthés qui glissent sur un rythme lourd et saccadé. C’est puissant et minimaliste et ça nous prépare à "Serpentetraspeed" qui croule sous un essaim de percussions et pulsations ainsi que d’une résonnante ligne de basse se déchainant sous des strates planantes. C’est un rythme lourd, vigoureux et frénétique qui suit une tangente linéale, comme une transe hypnotique, que de fines strates cosmiques cernent d’une céleste approche morphique. Après une intro indécise où pulsations et percussions trébuchent dans une sphère étouffée, le rythme de "Phaseloc" nous assomme avec ses strates hachurées et saccadées qui explosent dans un puissant staccato métallique. L’atmosphère est imbibée d’une curieuse approche acérique où les tonalités semblent aussi vierges que caustiques, rappelant des rythmes de transes tribales qui se dérouleraient dans les abysses d’un monde sidérurgique underground. Les limites de la tolérance sont exposées avec cette approche minimaliste qui bourdonne intensivement sur un mouvement qui offre trop peu de nuances. "Aquapolar" est un titre intéressant qui nous ramène à l’époque de Totem par Klaus Schulze. Pas tant à cause du rythme que de cette masse de couches de synthé compressée qui défile sur des pulsations à peine perceptibles mais sur un rythme dessiné par des bourdonnements nourris à l’acide iodée. C’est le seul morceau où les synthés guident une approche rythmique de par les mouvances ondulatoires, rappelant la période caustique et métallique du synthésiste Allemand. "Minechamber" est le plus beau titre d’Energy. L’intro est nourrie de souffles de synthé qui ronronnent comme de la machinerie lourd. Les percussions tombent vers la 4ième minute, dessinant un rythme qui se situe dans les limites de Steve Roach et de ses approches tribales. C’est un rythme linéaire qui se débat sous ces vents métallisés qui flottent dans une chaleur épouvantable, promenant "Minechamber" dans un oblong corridor minimaliste jusqu’aux dernières pétarades des percussions qui s’égarent dans ses drones d’acier soufflé.
Energy de Biomass s’adresse à un public friand de rythmes entêtés pulsant d’une approche minimaliste sous des couches de synthé tétanisées et iodées. Il n’y a pas beaucoup d’émotion, ni de nuances, sur cet EP bourré de rythmes saccadés et compulsifs. C’est de la dynamite qui peut effrayer certaines oreilles tout comme charmer celles avides de rythmes furieux qui spasmodient dans des corps sans âmes.

note       Publiée le vendredi 4 mai 2012

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