Vous êtes ici › Les groupes / artistesBBoris › Heavy Rocks

Boris › Heavy Rocks

  • 2002 • Quattro UKQT-005 • 1 CD

cd • 10 titres • 45:05 min

  • 1Heavy Friends04:45
  • 2Korosu04:49
  • 3Dyno-Soar03:44
  • 4ワレルライド02:44
  • 5Soft Edge03:50
  • 6Rattlesnake02:17
  • 7Death Valley06:56
  • 8孤映03:54
  • 9鐘 - The Bell Tower Of A Sign08:29
  • 10197005:04

extraits vidéo

informations

Enregistré à Bazooka Studio de Juillet à Septembre 2001

Artwork : Fangsanalsatan

line up

Atsuo (batterie, percussion, chant), Wata (guitare, écho), Takeshi (basse, guitare, chant)

Musiciens additionnels : Masonna (synthétiseur (2)), Merzbow (noise (7)), Lori S (voix 1), Eddie Legend (lead guitare 8), Komi (chant 8)

chronique

Les premiers albums de Boris avaient une sorte de génie de l'évidence du titre : Absolutego, Amplifier Worship, Flood, la dénomination concise et exhaustive du contenu de la galette. Heavy Rocks, c'est bien ça et ce n'est que ça. Comme manifeste, on ne peut pas faire plus carré, du rock lourd, en barre, à travers le coin de la tronche, délivré par une petite japonaise raisonnablement stoïque et ses deux amis à cheveux longs. Ou la puissance du hiatus entre la forme et le son. En plus l'album est orange. ORANGE !! Ils peuvent se faire sponsoriser, les amplis, ils te les chouchoutent au brutal. Pas n'importe quel rock lourd non plus, celui qui s'envole, qui groove et qui fuzz, du stoner qui sent bon les seventies. Mais avant de passer aux bombinettes qui tortillent les têtes, "Heavy Friends", pour imprimer dans les esprit que le nom Boris ne vient pas de nul part, leurs gros riffs poisseux sur des rythmiques d'abord pataudes ont une ascendance rappelée insidieusement par une voix amie en arrière, celle de Lori S., compagne un temps de Dale Crover, m'voyez ? La séance gluante passée, Wata lance les hostilités avec un gros shoot d'adrénaline en intraveineuse, "Korosu", d'autant plus une tuerie que c'est marqué dessus, une fois encore (korosu = tuer). Atsuo et Takeshi au chant, Wata au bombardement groovy. Le bliztkrieg ne fait que commencer, "Dyna-Soar", re-belotte, cette fois piraté par les bricolages venus de l'espace de Maso Yamazaki (Masonna pour les intimes), histoire de marquer un territoire un peu plus noisy, confirmé dès la suite immédiate, où Boris passe la cinquième, ça carbure pas au sans-plomb, ça sent le dopage de sprinter, y a pas que de l'eau plate dans la musette. Qui dit bruits à Tokyo dit que Masami Akita n'est pas loin, facétieux comme un esprit maléfique dans la console; du stoner oui, mais hanté par la japanoise, "Death Valley", Wata empile les riffs mémorables et répétitifs en un seul ensemble épique, Takeshi fait onduler sa basse comme sous l'effet d'un coup de soleil alcoolisé, longue dérive psyché digne de la Vallée du Ciel au final. Les trois compères déroulent ce vieux rock lourd, gras et souple l'air de rien, au chant assuré par la section rythmique souvent en harmonie, mais s'en contenter serait trop facile. Alors en plein milieu, "Soft Edge", l'intermède planant saturé de feedback, paradoxalement le son le plus sale de l'album pour le morceau qui se veut le plus doux, toujours la loi du hiatus. Accents mélancoliques et célestes du solo déchiré de Wata, directement suivi d'un instrumental diabolique, "Rattlesnake", on remet les gaz, digne d'une bande d'accros au speed, avec la petite touche qui fait la différence, le petit glissement au bottleneck classieux comme un bon coup de rein là où il faut. Boris a promis du rock, du lourd, Boris envoie la sauce, même de l'aigre-douce, quand ils freinent un peu histoire de se remettre les doigts dans la glue pour une expérience hallucinatoire, "鐘 -The Bell Tower Of A Sign-", son tunnel krautrock abrutissant aboutissant sur un éboulement de riffs graves, les parrains de Seattle seraient fiers. C'est marqué dessus je vous dit, plus clair c'est pas jouable : "1970", faut être plus précis sur la provenance de tous ces sons, de toute l'énergie brutale et tout le feeling contenus dans ces trois-quart d'heure de fuel non agréé au contrôle technique ? C'est marqué dessus. C'est du label Orange.

note       Publiée le jeudi 5 avril 2012

Dans le même esprit, (N°6) vous recommande...

Kyuss - Welcome to Sky Valley

Kyuss
Welcome to Sky Valley

Tous les chemins y mènent

Motörhead - Overkill

Motörhead
Overkill

Allez, passe la seconde !

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Heavy Rocks" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Heavy Rocks".

notes

Note moyenne        7 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "Heavy Rocks".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Heavy Rocks".

Raven Envoyez un message privé àRaven
avatar

T'inquiète ça sera suivi de repêchage... j'ai dépoussiéré Akuna matata l'autre matin, c'était bonnard.

(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
avatar

Oui, surtout, fallait pas la prendre au pied de la lettre non plus ! Juste j'étais super content de réécouter ça l'autre jour en me baladant avec mon attestation dans la poche.

Raven Envoyez un message privé àRaven
avatar

Mouais... parce que t'as les cervicales immobiles en écoutant un Clutch des familles ? Et si c'est une question de longueurs de tiffs, je renchéris avec Monster Magnet - aucun rapport non plus, même hyper méga lointain, avec le stoner (j'me suis fait troller par l'assertion racoleuse du collègue Six, ouais).

dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
avatar

ben oui, parce qu'on headbangue sur Boris. Alors que Clutch ça s'écoute avec une coupe au carré et une casquette bud.

Note donnée au disque :       
Raven Envoyez un message privé àRaven
avatar

Aérer ta chevelure ?