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No Past › Dragons
- 1996 • (Re)Aktion (Re)1 • 1 CD
cd • 15 titres • 34:14 min
- 1Dragons2:00
- 2My Taste2:47
- 3Yaaa ! (Fly Again)2:04
- 4Ass !2:00
- 512 000 Dead2:39
- 6Suck Me Your Guts2:22
- 7Yell On Noise (part 1)7:36
- 8Never Stay (part 2)2:10
- 9Women's Laughter2:01
- 10Good Luck2:00
- 11Dark Ground2:04
- 12Dissociation1:01
- 13Shroud For Prude1:01
- 14Dew1:17
- 15Cherry Tree0:50
informations
Composé, joué, hurlé, arrangé et produit par Rudolf Wehrung (Lyon). Mastering par Avedis (Lyon).
line up
Rudolf Wehrung
chronique
Pourquoi aller toujours plus vite ? C'est comme courir face au vent vers la mort, ça n'a pas de sens. Mieux vaut partir à point, ne pas arriver essoufflé au purgatoire : rien plus inconvenant que de se présenter devant Saint-Pierre en sueur. Là, les auréoles s'y portent sur la tête, pas sous les bras. C'est vrai quoi, il y a des choses qui ne se font pas. Ce que j'aime chez Rudolf Wehrung, c'est que justement, il ose tout, y compris bien entendu ce qui ne se fait pas. L'anti-madame de Rothschild. Le rot sonore en fin de repas. Artiste pluri-disciplinaire, photographe, peintre, vidéaste, musicien, ce touche-à-tout cultive le sens de l'absurde avec brio, qu'il s'agisse de sa désopilante série de polaroïds (comme «on peut jeter un homme sur un trottoir / on peut aussi jeter un trottoir sur un homme»), de son ob-scène ovni Rude Olive (de la merde, oui, mais en aucun cas de la soupe), ou encore ici de son éjaculation speedcore No Past. Et évidemment Monsieur, qui ne fait rien comme tout le monde, pousse la logique du genre jusqu'à la rendre -à priori- stupide, à savoir aller vite, très vite, toujours plus vite. Qu'on en juge : 1920 BPM (!) en moyenne sur l'album, c'est un florilège de déferlantes de kicks tout en cassures de rythmes, en hurlements abscons, le tout enrobé dans une production étouffée de bon aloi. Quelques breaks bien sentis viennent aérer de grincements métalliques lointains cette course de pittbulls en chaleur ; de quoi reprendre ici et là son souffle, quelques instants seulement. On ne pénètre jamais vraiment cet univers âpre et hermétique ; au mieux accroche-t-on sa surface rugueuse. Wehrung, qui puise sa raison d'être dans son absence de limite, ne semble guère contrarié de laisser l'auditeur au bord du chemin. De là au solipsisme, il n'y a qu'un pas, ici franchi. Iconoclaste, absurde, inutile, futile ; en un mot : libre. Voilà un homme que j'envie.
note Publiée le dimanche 26 février 2012
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- Wotzenknecht › Envoyez un message privé àWotzenknecht
Ouais mais à dénicher, bonjour
- Dead26 › Envoyez un message privé àDead26
Ça fait plaisir de voir enfin ce disque sur God. découvert grâce à un sampler Metal Explosion. Un beau bordel qui fait du bien aux esgourdes...
- Note donnée au disque :
- absinthe_frelatée › Envoyez un message privé àabsinthe_frelatée
Je pensais que cet album/groupe était l'oeuvre de plusieurs personnes, comme quoi. Bon, sinon je crois que c'est pas vraiment à noter, hein. (ah en fait si)
- Note donnée au disque :