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Liturgy › Aesthetica

chronique

saïmone

• metal extrême
• black metal
• rock
• noise rock
• psychédélique

Ce disque est nul. Liturgy est un groupe de connards trop riches qui s’ennuient. Des types avec des mèches, un look grungy, des clips ringards montés par des potes qui ont investi dans une caméra trop chère sans savoir l’utiliser, et je parle pas des effets numériques. Liturgy ça craint, c’est du hipstercore. Mais Liturgy ça tue. C’est peut être l’ennui des pavillons, qui a modelé un mode de pensée de la copie. Krallice, me demandez pas pourquoi, doit être à la mode chez le type underground. Quoiqu’il en soit, Aesthetica, titre aussi pompeux qu’une chemise à cent euros, relève magiquement d’une rencontre fortuite entre le coup de génie d’un Kurt Cobain, cet accident de la vie, et le calcul sans personnalité d’un cover band de talent. Litugy, c’est la grâce incongrue. Des riffs de noise rock joué trop rapidement par un amateur de black metal (on peut penser à du Skin Graft hébergé chez Profound Lore), des riffs de black metal joué trop funky pour l’amateur de noise rock, et des envolées incertaines solennelles comme un tir au pigeon dans une cage plein d’hirondelles. Liturgy est une erreur, comme Nirvana, et pas que pour la gueule : c’est censé être vraiment nul. Pompeux. Facile. Surproduit. Marketing. Demeuré. Et ça l’est. Mais ça fonctionne : on dirait de la pop intelligente pour dépressifs de châteaux, la passion erronée des runes d’Europe de l’Est sous le soleil de Californie. Des cartes géomantiques mélangées à du Might and Magic. Liturgy est souvent maladroit, bien trop long, se la raconte grave, s’écoute jouer. Liturgy est authentiquement gutsien, donc, dans la splendeur de son échec transformé en coupe de mauvais vin transfiguré par les années et le miracle de l’humidité ; impossible de s’en détacher, malgré l’absence de cette amertume caractéristique insistante sur le fond du palais.

note       Publiée le vendredi 24 février 2012

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saïmone › il y a 11 mois Envoyez un message privé àsaïmone

Faut tester les suivants aussi, qui creusent encore plus profondément, jusqu'à cette forme de sublime qui côtoie toujours le ridicule. Le délire mystique de HHH a dérivé, absorbé par des petites poches quantiques, tellement aveuglantes qu'on se croirait parti du black metal zeuhl (pas Udu Wudu hein, imaginez plutôt Japon). Absolument génial. Ah, et je découvre Birthday Boyz, grâce au com' de Zen ; c'est vachement bien !

Note donnée au disque :       

No background › il y a 11 mois Envoyez un message privé àNo background

A la première écoute, il y a des influences qui m'interpellent, outre Darkthrone pour la trame black metal ; genre Tool sur Veins of God, ou Lightning Bolt sur Red Crown et on me siffle à l'oreille Steve Reich pour Generation, énorme morceau par ailleurs, qui se détache tout seul dès la première écoute.

Kronh › il y a 11 ans Envoyez un message privé àKronh

J'attendais beaucoup de Liturgy. Si a theorisation du bm est en soi une bonne chose, ce Aestethica en soi m'a paru très dècevant, en rien transcendant et n'a rien de l'attrait des premieres productions bm que HHH execre au nom d'une négation nietzschéenne du nihilisme qui devrait s'effectuer. Ni même l'aspect brut du "Mystical Beast of Rebellion" de BAN qui lui est verritablement transcendant. Le black metal hybride et ouvert aux autres styles n'est autre qu'un black metal qui se lie au folklore regional. Ce qu'on trouve ici; du vide, du mou, du plat et du pas beau... Si le bm US a en effet quelque chose a dire, c'est pas ici que ça se passe.

ericbaisons › il y a 12 ans Envoyez un message privé àericbaisons

coming à Villette sonique yabon

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ericbaisons › il y a 12 ans Envoyez un message privé àericbaisons

a la décharge de Liturgy c'est adapté, la pochette blanche et les croix dans les deux sens te previennent de l'ambiguité symbolique de la musique. BM dans la forme mais lumineux, rempli d'espoir. Une liturgie au service de dieu et du diable, ensemble dans la réconciliation.

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