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XIII › Salt

cd • 13 titres

  • 1Zoot
  • 2Ghost
  • 3Cat
  • 4Thirteen
  • 5Hammer down
  • 6Home
  • 7Pupate
  • 8Slowdiver
  • 9crime
  • 10Serpents child
  • 11Moon
  • 12Family affairs
  • 13Necropolis

extraits vidéo

informations

line up

Hallur Ingolfsson (chant, guitare, batterie, basse, samplers, percussions), Erikur Sigurdsson (guitare, clavier, samplers)

chronique

Le problème de Hallur Hingolfsson est que chacun de ses albums compte trop de morceaux (c'est bien joli, le symbolisme). Il soigne généralement le début en nous livrant brut de blanc ses meilleurs titres, puis la lassitude s'installe un brin, parfois un dernier sursaut final nous cueille par surprise. 'Salt', première et probablement plus sombre livraison de l'Islandais, n'échappe pas à la règle. Il nous propose un doom traditionnel bien plombé, aux vocaux profonds, empruntant volontiers quelques riffs au heavy et un ou deux plans mélodiques au rock. Je vous semble peut-être peu enthousiaste mais en réalité, ce disque démarre plutôt bien avec des compositions de très bonne facture telle que 'Cat', obscur à souhait avec le discret support de plages d'orgue fort à propos, 'Zoot' efficace quant à la mélodie, 'Thirteen' et 'Hammer down' trompeurs de par leurs départs en riffs qui s'écrasent au mixage pour laisser la lourdeur poisseuse des rythmiques prendre le dessus, l'air de rien, le morceau se colorant d'une épaisseur nocturne. C'est à partir de 'Home' que je commence à décrocher un peu, le ton se rapprochant davantage de Metallica période 'black album', ce qui en soi n'est pas non plus honteux mais il manque à XIII le plus qui ferait la différence. Le chant est correct mais pas spécialement charismatique non plus, les ambiances sont posées, mais les mélodies manquent de force, exception faite de 'Pupate', plutôt bien ficelé, alternant soli électriques et nuances, attaques musclées, lourdeur...Je n'en dirais pas tant du banal 'Home', ni d'un 'Slowdiver' agaçant avec ses effets sur le chant, ses guitares à gros sabots, son feeling creux. 'Crime' relance la vapeur avec un rythme plus direct, des climats glacés et des lignes solides. Nous avons quitté les marécages doom pour une stature plus guerrière et urbaine à laquelle participe un timbre légèrement plus haineux. L'album pourrait s'arrêter mais non, un bref instrumental et notre Islandais repart dans le lent plombé, ce qui n'est pas un problème en soi, sauf que l'esprit de l'auditeur n'y est plus. Seuls des chansons exceptionnelles justifieraient de cette continuité mais nous sommes loin du compte. 'Moon' s'étire poussivement, s'enlisant dans ses ambiances maladroites, tandis que 'Family affairs' s'écoule de manière monocorde et sans entrain. Seul 'Necropolis', ses climats funèbres, sa progression inéluctable et menaçante, ses carillons, joue son rôle d'électrochoc final. 'Salt' n'est pas exempt de qualité mais souffre de ses maladresses : puzzle mal assemblé et peu cohérent au niveau des atmosphères, quantité excessive de compositions dont presque la moitié sont inutiles, bon niveau musical mais aura pâlotte...Une galette qui manque de sel si vous me passez ce mauvais jeu de mots. 3,5/6

note       Publiée le mercredi 15 février 2012

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