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Andrew Weatherall › A Pox On The Pioneers

cd • 12 titres • 50:00 min

  • 1Fail We May, Sail We Must
  • 2Privately Electrified
  • 3Miss Rule
  • 4Selective Walking
  • 5Liar With Wings
  • 6Let's Do The Seven Again
  • 7A Pox On The Pioneers
  • 8All The Little Things
  • 9Built Back Higher
  • 10Walk Of Shame
  • 11Stalker
  • 12Fail We May, Dub We Must

informations

"Men wanted for hazardous journey, Small wages, Bitter cold, Long months of complete darkness, Constant danger, Safe return doubtful. Honour and recognition in case of success."

line up

Keith Tenniswood (guitare sur "Built Back Higher"), Andrew Weatherall (voix, claviers, batterie, percussions), Steve Boardman (programmation, claviers, batterie, percussions), Chris Mackin (guitare, basse, voix), Chris Harris (guitare), Tim Fairplay (guitare, basse), Sophie Braithewaite (voix), Bobbie Gillespie (voix)

chronique

  • crossover(cestershire)

Alors que j'avais moyennement accroché aux sorties des Two Lone Swordsmen, et que ma connaissance de Primal Scream et Sabres Of Paradise s'était jusqu'alors limitée à quelques écoutes plaisantes mais récréatives, Weatherall m'a cueilli sur son solo, sur lequel il oublie superbement de faire de la techno, même diluée, pour se consacrer à des chansons pop de son cru. A Pox On The Pioneers est un peu plus qu'un simple album retro/revival comme on a pu en voir fleurir depuis dix ans, ce qui serait d'assez mauvais goût pour Weatherall dont le port anachronique de la moustache du gousset et de la bretelle renvoie plus aux années Churchill qu'à tout esprit péteusement electroclash - malgré qu'il sache aussi très bien botter des culs quasi-inexistants de Franz Ferdinand ou MGMT en roulant les mécaniques avec des façons amusées de jeune fringant ("Miss Rule"). A Pox On The Pioneers, c'est une synthèse. Un blend. Le blend de tout un pan de la culture pop rosbiff, vue à travers le prisme d'un cerveau mélomane affûté qui s'est gorgé de divers arômes au fil des ans, comme le bois humide d'un vieux tonneau. Plutôt que de se compromettre dans une mixtape déguisée à la hâte comme le ferait le commun du deejay, Weatherall compose tout et s'entour de quelques vieux potes, pour reformer ses propres tubes fantasmés à partir de souvenirs plus ou moins troubles et reverbérés de ce qu'il a a digéré entre 82 et 92, atteint par le pica des empileurs de vinyles. Alors, même si cet album a quand même des airs assez persistants de compilation pour votre serviteur délicat - et comment ne pourrait-il pas en être autrement vu la nature de son auteur - la plupart des morceaux étendent leur joie pâle et grinçante typiquement anglaise. Avec de la lumière blanche aveuglante à l'occasion (la dance marine de "Fail We May, Sail We Must", le rockab cérémonial de "Let's Do The 7 Again"). Et des coupures se contentant juste de puer la cold la plus tenace, ce "Selective Walking" dopé aux basses curesques et surtout le blafard "Liar With Wings" (ma favorite). Et aussi, entre tout ça, une instrumentale mentholée à se damner, sur laquelle la patte chill out la plus classieuse de l'oncle Andrew reprend ses droits ("All The Little Things"). Synth pop ? psychédélique ? indie ? post-punk ? house ? cold wave ? dance ? glam ? Un peu de tout ça forcément, un peu de tout en vrac et en tâches d'aquarelle superposées... des influences uniquement compatriotes, jusqu'au dernier morceau qui refaçonne l'italodisco façon hangar de briques rouges, et des âges savamment entremêlés. Si cet album était sorti en 1989, il serait sans doute culte, mais heureusement pour nos chiards, il ne date que de 2009. Il est de modeste gabarit, et il se conservera bien dans la poche intérieure du trois-quart cuir, comme une flasque de gin pour accompagner les lundis un peu moroses. Les ciels des vrais lundis un peu moroses, dans mon esprit, doivent avoir le ton de ceux qui surplombent celle que nous autres amphibiens du sud nommons La Perfide.

note       Publiée le mercredi 19 juin 2013

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dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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m'a pas laissé un souvenir impérissable... un son très numérique et froid à ce que je me souviens, ça m'avait assez rebuté. Raccord avec l'ambiance d'un concert de lui avec Two lone swordsmen quelques années + tot : du gun club balancé en mode black strobe raide et lo-fi, dans son treillis façon SS... Complètement post punk goth le truc, en décalage total avec l'embryon de public electro qu'il a pu avoir en France...

merci pour le fusil... Envoyez un message privé àmerci pour le fusil...

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