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Ron Boots › Ante Oculos

cd • 7 titres • 67:42 min

  • 1Ad Temporum Sidelines. 7:55
  • 2Xenophobes and Other Weirdos!! 7:37
  • 3Ante Oculos 15:38
  • 4Can we Predict ? Part I 11:15
  • 5Can we Predict ? Part II 11:55
  • 6The Sorrow Remains of Things that Past. 7:40
  • 7Sole Novum 5:42

informations

Pour en savoir plus sur Ron Boots et entendre des échantillons sonores, visitez son site web; http://ronboots.groove.nl/

line up

Ron Boots (Synthé, séquenceur, guitares et FX)

Musiciens additionnels : Jamie O'Callaghan (Violon sur Ante Oculos) Frank Dorittke (Guitares sur The Sorrow Remains of Things that Past)

chronique

Selon les prophéties des Mayas et de Nostradamus, 2012 serait une année d’évènements cataclysmiques qui signifieraient la fin du monde. D’autres mouvements, tant alarmistes que philosophiques, avancent que 2012 serait une année de grands bouleversements climatiques et de transitions qui entraîneraient le monde et ses habitants vers une prise de conscience majeure déjà entreprise en 2011. Immensément poétique et introspectif, Ante Oculos repose dans une très belle pochette aux couleurs pastel où une fée dessine des cercles de vie sur une terre qui semble virginale. Est-ce que Ron Boots a perdu espoir? Toujours est-il que son dernier opus est tissé dans les veines d’un univers qui se cherche et qui a peur. Toujours aussi musical, Ron Boots couche un album concept très lyrique où la MÉ côtoie une approche progressive avec un zest de mélancolie et d’appréhension. Ante Oculos est un superbe album avec des passages intenses, émouvants et puissants où la réflexion effleure la passion et qui nous rapproche de nos valeurs tout en nous interrogeant sur les perspectives d’avenir de notre planète.
Être sur un bateau et fendre l’eau avec la pureté des vents. C’est l’impression qui nous berce lorsque que de limpides ondes de synthé s’entrecroisent sous les accords perdus d’une guitare acoustique. "Ad Temporum Sidelines." tombe dans l’oreille comme une splendide ballade électro-acoustique où les doux riffs d’une six-cordes acoustique griffonnent une mélodie sylvestre sous des chœurs de brume et des arpèges ruisselant de limpidité, un peu comme un ruisseau de diamants chantant dans les sillons d’une forêt enchantée. Et le doux rythme amplifie sa douceur onirique avec des nappes de synthé aux tonalités d’orgue mélodique, chantant d’une voix blessée les douleurs d’une terre brisée dans les souffles éclectiques d’un synthé aux rayonnements irisés. C’est un superbe titre très poignant. Plus percutant avec une très belle fusion de percussions échoïques, métalliques, claquantes et aux tonalités de gaz cosmiques, "Xenophobes and Other Weirdos!!" vole sur de beaux arrangements orchestraux dont les enveloppes violonés croisent avec harmonie les accords d’un clavier à la dérive. Discret, le synthé n’en demeure pas moins très efficace avec ses couches morphiques et spectrales qui flottent et serrent un mouvement aussi lent que lourd. Des particules de poussières carillonnées tintent et flottent parmi les chœurs ténébreux qui soufflent sur les arcs électroniques de "Can we Predict ? Part I". L’ambiance est lourde et létale avec de puissants souffles de synthé symphoniques à la Vangelis qui ululent dans une faune sonore aux réminiscences analogues. Ténébreux et apocalyptique, "Can we Predict ? Part I" valse dans le vide avec de lourdes couches de synthé aux fragrances futuristes dont les multiples ions brillent d’une iridescence bleutée et s’agrippent à des souffles agonisants à la Blade Runner. C’est incroyablement riche et intense.
"Can we Predict ? Part II" enchaîne avec de subtils riffs qui hoquètent sous les lourds souffles métalliques. Des cymbales trimballent les ‘‘tsitt-tsitt’’, éveillant de fines pulsations et secouant des percussions qui tombent avec une insouciance débonnaire. Sur un rythme aux tendances funky jazz, "Can we Predict ? Part II" s’échappe de sa lourde emprise pour se déhancher d’un rythme souple nourri de fins arpèges cristallins qui sautillent dans un univers truffé de cerceaux aux résonnances vocables. De beaux solos torsadés planent sur ce rythme délicat qui se métamorphose à l’approche de percussions aux tonalités de métal et de verre. Des percussions qui remettent "Can we Predict ? Part II" sur sa route apocalyptique avec des chœurs célestes qui chantent sous des réverbérations industrielles et ses couches de synthé annonciatrices d’une noirceur qui recouvrera la terre d’un immense voile de regret. Après cette ode eschatologique, "The Sorrow Remains of Things that Past." tombe dans l’oreille avec la fraîcheur virginale des ballades électroniques. De fins accords aux tonalités d’une harpe médiévale roulent en boucle, préparant la route aux solos ciselés de Frank Dorittke (FD Projekt) qui chantent en solitaire, attendant l’arrivée des percussions aux résonnances feutrées. Lourd et morphique, le tempo valse avec plus de mordant lorsque des percussions plus soutenues tombent et pilonnent ce rythme lent nourri de riffs d’harpe que seul l’imagination peut bien entendre ainsi que des arpèges dont les tonalités de verres croisent des souffles hachurés flûtés pour se perdent dans les solos plaintifs de FD. Accrocheur et beau! Comme les reflets du soleil après une nuit cendrée, les premiers arpèges de "Sole Novum" dansent sur de belles orchestrations. Le rythme est vivant, bourré d’optimiste. Les solos de synthé illuminent de gaieté et les accords de claviers respirent le bonheur, comme une danse d’innocents amoureux sans souvenirs, ni remords et sans malices …aucun. Un peu comme nos ancêtres!
Au fil des ans Ron Boots nous a habitués à de solides œuvres et je dois admettre qu’Ante Oculos est une coche au dessus. Le synthésiste Hollandais tisse un univers musical cinématographique très intense où plusieurs styles s’enchevêtrent dans de superbes harmonies tant méditatives que qu’apocalyptiques. J’adore ses puissants élans symphoniques à la Blade Runner qui nourrissent "Can we Predict ? " de même que ce violon qui pleure sur des torrents de percussions sur la pièce-titre. Et que dire de "Ad Temporum Sidelines." et "The Sorrow Remains of Things that Past."? Ante Oculos n’a aucune faiblesse ni temps mort. C’est un splendide opus où la fantaisie côtoie la réalité et où la musicalité n’a rien à envier à l’originalité.

note       Publiée le mercredi 1 février 2012

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