Date At Midnight › No love

Tic tac, tac, tic tac...Les heures, les journées s'égrènent et nous voici arrivés en décembre 2011, mois qu'ont choisi les Italiens de Date at Midnight pour nous délivrer leur premier album complet, une sortie Manic Depression Records qui a tout pour se réjouir de cette signature. Souvenez-vous en effet, ce groupe n'est pas outsider, lui qui, un an après sa formation, traînait déjà un fort bon Ep dans sa besace, fruit de l'expérience de ses membres au sein de divers combos...Ils se sont donné trois ans pour remettre le couvert et le résultat ne déçoit pas. Le style n'a pas varié, du deathrock avec peut-être quelques bribes gothic rock...Bah non, pas tant que ça...Si ? Qu'importe d'ailleurs, on sent le travail pro, les types qui se sont donné de la peine, les musiciens habitués au boulot de studio aussi (quel jeu de basse)...Un peu trop ? En cherchant la petite bête, on pourrait se dire que leur musique bien que tendue ne l'est pas assez, que ces climats prenants souffrent d'une légère retenue, vous savez, ces lâchages instinctifs typiques des débutants que des musiciens trop qualifiés ne parviennent pas à obtenir. Mais pourquoi donc chipote-je tant ? Peut-être parce que j'attendais un hit, LE titre spécial et que je n'en trouve pas réellement un ? Evidemment quand toutes les chansons sont de bonne facture, ça complique : 'Vicious and liar', 'No love', 'By the wall', 'Dead motions' plus mélancolique, 'Inside'...Pas de faiblesse, de la pêche, une bonne production, un chant habité (avec un délicieux léger reste d'accent)...Et leur concert aux côtés de Mescaline Babies, Soviet Soviet me revient en mémoire...C'est ça, ils ont été très bien mais il leur manquait la touche de spontanéité débridée face aux deux autres. Pareil pour cette galette de haut niveau, il manque à ses mélodies l'étincelle qui lui obtiendrait l'excellence à mes yeux. Est-ce si important ? Franchement non, 'No love' est une réussite. 4,5/6