Ambient... Norvège... Biosphere ! Perdu, Circular. Et pas le poulain Circular de l'écurie Loki Foundation qui fait de la dark ambient aux côtés d'Inade, mais Circular les vétérans de l'ambient depuis 1997, et qui, malheureusement, vont être soumis à l'inévitable comparaison avec ledit Biosphere, voisin de palier sur le grand label Beatservice et ses compilations Arctic Circles. Le décor est posé, vous avez déjà froid et vous avez compris que vous allez vous prendre une heure de vent glacés et de craquements dans la neige immaculée. C'est inévitablement fort beau, envoûtant comme du Biosphere (et voilà, c'est fait), parfois uptempo (housey 'Hurumburum'), parfois microscopique comme du Sync24, comme sur 'Bathing is a Ritual'. L'aspect électronique prédomine toutefois : on est moins dans de l'ambient atmosphérique que dans une forme d'electronica minimale aux textures cristallines, parfois réminiscentes des divagations environnementales de Future Sound of London ou des jeux de textures de Boards of Canada, mais toujours avec cette prédominance d'une teinte hivernale délicate et rafraîchissante. L'album manque peut-être de personnalité, à mon sens, ce qui les laisse en retrait par rapport à leurs confrères d'Illumination ou d'Information (pour rester dans la sphère de l'ambient norvégienne) mais cela reste en soi un solide compagnon aux meilleures sorties scandinaves, en tout cas qualitativement bien au dessus de beaucoup de sorties sensées vous faire goûter au grand froid – et accompagné, comme toujours avec Ultimae, de toute une série de photographies naturalistes de haute volée.