Scarlet And The Spooky Spiders › Blood on the tracks

Le rythme est-il diabolique ? Y a-t-il quelque chose de démoniaque dans le fait de sentir cet influx s'insinuer, faire tressaillir nos membres, leur donner cette envie frénétique de s'agiter dans tous les sens lorsque résonnent caisses claires, bongos, tambourins et autres grosses caisses ? Une certaine morale judéo-chrétienne a tenté de nous faire le croire, jugeant cela 'indécent', relayée aujourd'hui par des extrémistes de toute religion. Craindraient-ils donc cette magie qui parle au corps plus qu'à la raison ? Tant pis pour eux ! Tenez, par exemple, la musique des Italiens de Scarlet and the Spooky Spiders, moi, ça m'éclate. Ce mélange bien dosé de bon vieux punk rock, de garage gothique avec une larme de rockabilly et de décadence glam n'est certes pas innovateur mais drôlement efficace. Si le combo poursuit dans la voie de son premier EP, il en profite pour poser son identité et ce que je prenais alors pour des faiblesses (le chant pas assez caverneux) se révèle comme part entière de la saveur des chansons. Ces gens-là ont le rock dans le sang et paraissent s'éclater autant à enregistrer que nous à les écouter. Pas de temps mort, du punk garage de 'Spooky spider gang' au accents gothabilly de 'Vampireville', sans oublier la bonne reprise du 'New rose' des Damned, preuve que nos Italiens peuvent se revendiquer légitimement en héritiers contemporains du genre. 'Rock'n'roll damnation' ? Ça me va ! 4,5/6