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Reptilicus › Eight fits

cd • 4 titres

  • 1It was a boojum you see 1
  • 2It was a boojum you see 2
  • 3It was a boojum you see 3
  • 4It was a boojum you see 4

informations

Twenty-Two, Reykjavik, Islande, 1er septembre 1996, festival 'Oháða Listahátiðin'

Le boojum est une forme dangereuse de snark.

line up

Johann E (synthé, projection, 8mm), Gim (synthé, samples, bandes), Móði (guitare), Birgir Baldursson (batterie, percussions)

chronique

Reptilicus est plus qu'un projet, c'est un véritable espace de liberté, liberté de créer, de s'exprimer, permettant à ses géniteurs d'explorer des formes extrêmes mais également plus méditatives. Inspiré du poème de Lewis Carroll 'La Chasse au Snark', cet enregistrement s'est d'abord présenté sous forme de performance au Independent Arts Festival de Reykjavik en 1996, ce qui explique probablement sa forme et ses textures: un titre unique, 'It was a boojum you see', décliné en quatre parties, la plus courte totalisant deux minutes, la plus longue vingt-six...Très atmosphérique, ce travail fonctionne de manière évolutive et peut s'écouter d'une traite, les enchaînements de pistes ne s'entendant pas, tant chacune complète l'autre. L'impression première est celle de pénétrer dans une jungle, des bruits d'oiseau, quelques bruissements, craquements, puis d'imperceptibles nappes, des sons qui se glissent furtivement...Le mieux serait d'éteindre les lumières, de fermer les yeux et de laisser votre imagination travailler...L'ambiance n'a rien d'inquiétant, c'est plutôt du mystère qu'elle dégage, un sentiment constitué d'une légère crainte, celle de l'inconnu, doublée d'une curiosité incitant à tenter le voyage, à pénétrer toujours ce feuillage qui se transforme en une forme de cocon feutré. Pas réellement de sonorités aiguës mais rien de sous-terrain non plus, cette quête est de ce monde, d'ailleurs, les chants d'oiseau finissent par réapparaître puis dès la onzième minute de la troisième partie, des roulements lointains nous parviennent progressivement accompagnés d'étrange murmures sporadiques...Ne serions-nous pas seuls ? Mais quelle est la nature de cette présence ? Difficile à dire, elle reste distante ; tout au plus notons-nous de légers grincements...Mais voilà que le rythme s'accélère...Une légère tension se crée mais jamais elle ne cède à l'angoisse car ces sonorités restent lointaines et les oiseaux se révèlent une présence rassurante. Un élément bizarre a pourtant pris place dans la tableau, peut-être serait-il plus sage de rebrousser chemin ? D'autant que les grincements ressemblent à des bruits de moustique qui se font plus insistants, la jungle se fait soudain légèrement étouffante...Et si quelque chose arrivait ? Nous voilà si loin de toute présence humaine ! Attention, on nous observe ! Les insectes se sont tus mais voilà ce battement lent qui résonne...Est-ce celui de cette nature nous entourant ? Non, on dirait qu'un troupeau d'oies s'approche mais leur cri a quelque chose de malsain...Clac ! Quoi ?!? Le disque vient de s'achever, comme ça, brutalement, comme coupé au milieu de quelque chose ? Où suis-je donc ? J'étais je crois en train de chroniquer un cd...

note       Publiée le mercredi 17 août 2011

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