Daemonarch › Hermeticum

Alors qu’à la toute fin du XX° siècle Moonspell semble s’éloigner de ses racines avec "Sin/peccado" puis "The butterfly effect", quatre de ses membres décident de fonder un projet parallèle pour montrer qu’ils restent des musiciens extrêmes et que Fermando, alias Langsuyar, reste un hurleurs black metal. Précisons, si les souvenirs de votre serviteur sont exacts, que l’identité des membres de Daemonarch n’est pas restée secrète bien longtemps. Il faut dire que cet album sonne tout de même très Moonspell, particulièrement le dernier morceau. Mais, pour le reste de ce "Hermeticum", Fernando et sa bande semblent avoir bouffé du lion. Tout au long de ses trois quarts d’heure, "Hermeticum" délivre un black metal mélodique certes, baroque certes, mais non moins furieux et glacial. Les morceaux sont souvent rapides et/ou puissants, parfois avec des break mélodiques agréables comme sur "of a thousand young" ou "saniyaga", parfois avec de belles nappes de clavier comme sur "corpus hermeticum" ou sur la reprise du "call from the grave" de Bathory, très bien restitué par ailleurs. Quant à Fernando Ribeiro / Langsuyar, rarement il se sera autant arraché la gorge. Tout cela contribue à faire sortir de cet album un sentiment de rage terrible. Un album unique d’un groupe éphémère et, à ma connaissance, Moonspell ne joue jamais aucun morceau d’ "Hermeticum" sur scène, voila les ingrédients d’un album culte.