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Second Layer › World of rubber

lp • 9 titres • 00:00 min

  • 1Definition Of Honour
  • 2In Bits
  • 3Fixation
  • 4Save Our Souls
  • 5Distortion
  • 6Underneath The Gloss
  • 7Zero
  • 8Japanese Headset
  • 9Black Flowers

informations

Enregistré aux Elephant Studios par Nick Robbins - Masterisé par Porky (George Peckham) - Masterisé pour le cd par Alan Wilson

Porchette et photo par Jim Jag (Jim Phelan) - La réédition cd de Cherry Red contient une bonus track de 3min45 intitulée Skylon - La réédition Spartan Records (cd-r pirate russe) contient 6 bonus tracks issus de 45 tours précédant cet album.

line up

Adrian Borland, Graham Green

chronique

On ne le dira jamais assez : la période 79-83 est un inépuisable age d’or pour tout ce qui est post-punk, cold wave, proto-goth, indus minimal et new wave sombre et dansante. Et plus particulièrement l’année 81. C’est cette année-là que Second Layer, side project du chanteur et du bassiste de The Sound, livre son premier album, distribué par Virgin alors que The Sound n’avait pas encore signé sur une major (ce sera WEA, pour le 3ème album, en 82). D’ailleurs ce side-project témoigne de l’intérêt pour l’indus des musiciens dès le départ, puisqu’il a démarré la même année que The Sound, en 79. Quoique d’indus il ne s’agisse pas réèllement ici, on parle plutôt d’un mélange aigre et pour tout dire mi-figue mi-raisin d’électro primitive, de cold wave décharnée et de sonorités bruitistes. Ces distorsions et sons rauques sont à vrai dire le meilleur atout d’un disque un peu trop plan-plan, qui sonne un peu comme un coup d’essai timide et volontiers naïf comparé à ce qui pouvait se trouver dans les villes industrielles voisines (Manchester et Sheffield). Les deux comparses ont drainé tout ce qu’il y avait d’organique et de caoutchouteux dans la musique de leur groupe, durcissant leur cold-wave par des moyens électroniques, tout en se focalisant sur des downtempos mornes et doomy comme le Joy Division des dernières heures (Black Flowers). Une demi-réussite, à l’image du riff maladif à la Magazine de Zero, qui se mue en cauchemar abstrait de façon impressionnante, ou de la répétition lobomisante et robotisante de Underneath the gloss. C’est toujours plus encourageant que cette face A encore empêtrée dans les clichés pré-goth… Malheureusement, le groupe s’arrêtera là, The Sound devenant la priorité. Ils ne perceront pas pour autant non plus. Malédiction liverpoudlienne ?

note       Publiée le samedi 30 juillet 2011

chronique

Incroyables Adrian et Graham ! On les connait bien sûr pour The Sound mais quand on dit que le fruit ne tombe jamais loin de l’arbre… The Sound a en effet eu un prédécesseur qui n’a fait qu’augmenter mon respect et ma tristesse vis-à-vis du sous-estimé Borland. Second Layer en est le nom, un projet post-punk dans une lignée qui évoquera forcément des échos de Suicide, sur les pièces rapides du moins telles que ‘Fixation’ mais dans une optique généralement moins punk mais tout aussi expérimentale. Ca se joue dans l’épure et le minimalisme des structures: une boîte basique mais plus lente, moins mitraillette que chez les Américains, des guitares froides, parfois crissantes, des effets de synthé inconfortables. Le reste se joue sur la voix et ses techniques de répons. On pense aussi à Fad Gadget mais qu’importe, ‘World of rubber’ dégage son atmosphère propre, l’impression d’être prisonnier d’une chambre vide, sombre, remplie d’images que le cerveau projette. C’est impressionnant d’efficacité, qu’il s’agisse de moments rapides et grinçants (l’excellent ‘Fixation’) ou dépouillés (‘Save our souls’ qui ravira les aficionados d’un Joy Division coincé dans un sous-marin trop étroit). Cette musique pourrait conduire à la folie mais elle ne le fait pas, elle fait escale juste avant pour que ces sonorités crissantes deviennent des compagnes dont on en vient à quémander la présence, qu’on prenne plaisir à fouiller dans les fils rouillés en se faisant saigner les genoux, que notre subconscient malade devienne notre unique confident et ami (le fabuleux ‘Underneath the gloss’ oppressant à souhait avec son jeu de répons)… Est-ce ma voix, l’écho, ma réincarnation qui hurle en face de moi ? ‘Japanese headset’, une forme d’hara-kiri mental. Comme un constat amer, ‘Black flowers’ va se trainer tel un hymne absolu non au désespoir mais au manque d’espoir, telle est la nuance, et pourtant, comme un magnétiseur se purge des mauvaises ondes après son office, la dernière chanson avec voix féminine essaie de nous faire croire que l’aube n’est pas si loin mais personne n’est dupe… A faire passer the Sound pour de la musique festive.

note       Publiée le mercredi 29 novembre 2023

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Note moyenne        4 votes

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Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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Sacré Adrian, je me coucherai moins bête ce soir: https://the-witch-trials.bandcamp.com/album/the-witch-trials

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cyberghost Envoyez un message privé àcyberghost

Enfermé dans une cuve en acier trempé

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Bien meilleur que tout The Sound, de toute évidence.

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No background Envoyez un message privé àNo background

Eclipsé par l'excellent "From the lions mouth" de The Sound, ce disque est plus qu'une curiosité.

born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

"Restoring the original tapes and combining their early recordings, including the tracks from the 1979 Flesh As Property EP and 1980 State Of Emergency EP" : une compile (vinyl, hélas) vient de sortir.

Note donnée au disque :