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Chromatics › In The City

cd • 7 titres • 32:00 min

  • 1In The City
  • 2Dark Day [reprise de Dark Day]
  • 3I'm On Fire [reprise de Bruce Springsteen]
  • 4Tears Of Pain
  • 5Lady
  • 6Dagger Moon [reprise de Dead Moon]
  • 7In The City (instrumental)

informations

2004-2006

Reprises : de Dead Moon ("Dagger Moon"), de Bruce Springsteen ("I'm On Fire"), de Dark Day ("Dark Day", version slow de "Hands In The Dark" (présente sur la compile Italian Do It Betters) des mêmes Chromatics, toutes deux sont les reprise d'un obscur morceau cold wave fin 70's du groupe monté par Robin Crutchfield). Aucune reprise de The Jam.

line up

Johnny Jewel (synthétiseurs), Ruth Radelet (chant), Adam Miller (guitare)

chronique

... Sensualité. Inutile de convaincre ceux qui seraient tombés sous le charme de Night Drive, d'aller acheter très vite ce single gonflé déguisé en compilation. Les autres, vomissant peut-être la nostalgie de Johnny Jewel pour les claviers qui brillent dans la nuit et la croyant juste bonne aux tapettes sensibles du coeur, peuvent retourner dans le monde des brutes et envoyer des textos à la dernière lycéenne morose qu'ils ont serré dans les chiottes du Copacabana. Moi pas morose, moi pas Copacabana, moi tout feu tout flamme, moi Blue Parrot. Auditeur romantique comme moi, sache que In The City est court mais indispensable et effacera le doute de ton visage en y déposant un baiser dont le nom est "Dagger Moon" : la voix de Ruth Radelet coulant comme amaretto, sur une mélodie de fond rappelant le gimmick de It's A Man's World de James Brown. Quelquefois au réveil en pleine nuit, à la lueur orangée de la lampe de chevet ou celle froide de la Lune se frayant un rayon par l'entrebâillement des volets, t'es-tu peut-être arrêté devant cette mise en scène involontaire et placide du corps abandonné à la merci de l'amour, ne demandant qu'à être léché par ses flammes insatiables, dans une posture qui l'espace d'un instant relevait de la perfection la plus divine, du plus surnaturel des naturels, la respiration régulière soulevant le coin de son épaule à la courbe impeccable, les cheveux en bataille serpentant sur son dos, pâle, sur lequel les draps avaient finement creusé ces arabesques éphémères rappelant à quel point la passion l'est elle aussi, et l'espace d'un battement d'aile de colibri, tu humas la fragrance d'une haleine exquisément suspecte s'évanouissant dans un océan invisible de jasmin, sa main quittant soudainement la douceur du polochon pour palper ta chair endurcie par le désir, qu'une voix mutine et des soupirs crémeux allait bientôt encourager à se faufiler tel un naja déterminé à cracher son venin entre ces cuisses moites et chaudes... eh ben ce morceau c'est cet instant, étiré sur 3 minutes. Les autres pistes se défendent bien aussi, plus ou moins dans la même ambiance "caresse on the soft peau de pêche in the night", du début à la fin In The City semble même surpasser en beauté et en fragilité vénéneuse l'album IV, la reprise cousue main du Boss est une telle petite bouloche new wave duveteuse toute recroquevillée sur elle-même comme une petite gerboise blessée dans la neige qu'elle en devient l'air de rien intimement bouleversante, troublante, transformant l'élan viril d'origine en caresse saphique, le syndrome Mon Légionnaire par Gainsbourg à l'envers en quelque sorte. Le délice nocturne-matinal de ce mini est court mais infini, même si le vocoder sur "Lady" aurait pu se limiter à l'intro (dès qu'elle part elle manque la Ruth, c'est comme ça), ou que "Hands In The Dark" aurait du se trouver ici à la place de "Dark Day" plutôt que sur la compile After Dark, mais c'est faire la fine bouche. In The City a le parfum de la rupture, du chemin parcouru dans la rue après, seul à regarder ses pieds en ressassant les mêmes souvenirs. Les claviers de Johnny Jewel sont ces souvenirs qui battent aux tempes comme une douleur lancinante, et la voix de Ruth est le sourire cruel de féminité qui les surplombe, invitation irrésistible à embrasser la nuit à en engloutir les étoiles. Il est impossible d'en détourner le regard. J'aime ces yeux, j'aime cette odeur, tous ces gestes en douceur, lentement dirigés...

note       Publiée le samedi 9 juillet 2011

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    Note moyenne        8 votes

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    commentaires

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    Son Of Sulphur Envoyez un message privé àSon Of Sulphur

    Dur... certains titres sont longs c'est vrai mais j'ai vraiment apprécié. J'attendais depuis longtemps peut etre.

    Fryer Envoyez un message privé àFryer

    Trop long et pas mal de filler. 3 pour moi.

    Note donnée au disque :       
    Son Of Sulphur Envoyez un message privé àSon Of Sulphur

    Un chroniqueur volontaire pour Kill for Love ? J'ai un 6/6 à donner là. Ruth est à se damner sur ce nouvel album, j'ai abandonné toute résistance, mes genoux sont usés.

    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    nuff said

    Note donnée au disque :