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Interpol › Interpol

cd • 10 titres

  • 1Success
  • 2Memory serves
  • 3Summer well
  • 4Lights
  • 5Barricade
  • 6Always malaise (the man I am)
  • 7Safe without
  • 8Try it on
  • 9All of the ways
  • 10The undoing

informations

Electric Lady Studios, New-York, USA

line up

Paul Banks, Daniel Kessler, Carlos D., Samuel Fogarino

chronique

Le goût des contrastes ? Un premier titre baptisé 'Success' mais un album sans titre, noir, au logo brisé...Qui croire ? Que croire ? Interpol, un groupe au talent immense qui attire bien souvent le mot 'classieux' à son égard lors des conversations, une formation dont les deux premières galettes ont mis tout le monde à genoux...Arriva le cap du troisième album franchi avec un certain brio qui ne gommait pas pourtant l'impression que le 'climax' artistique des New-Yorkais appartenait déjà au passé. Il y eut ensuite l'escapade solo de Paul Banks, le départ du bassiste Carlos D., bref tous les ingrédients pour que l'annonce de ce quatrième opus se teinte d'inquiétude et à mon grand regret, je ne puis que le confirmer. Les trois premières chansons avaient pourtant de quoi bluffer l'auditeur par une touche plus lumineuse, légère, notamment 'Success' à la mélodie séduisante, capable de sonner comme un tube dès la première écoute, pareil pour le final de 'Summer well'. Les choses se gâtent pourtant dès 'Lights' débutant avec quelques accords piège laissant présager d'une nouvelle réussite...Mais non ! Là où l'on attendait un second 'Evil', le morceau peine à décoller, se dévoile pâteux dans ses orchestrations, et si l'adrénaline finit par monter, la durée excessive la diminue de moitié. Et que dire de 'Barricade' où Interpol se parodie lui-même ? Ca tient la route mais sans génie, la mélodie manquant franchement de force. Heureusement, 'Alaways malaise' débute par deux phrases où le spleen du timbre de Paul Banks rappelle qu'il peut nous filer le frisson en une seconde...Hélas, la tristesse se dilue vite dans des orchestrations plates incapables de faire décoller le titre de manière crédible. Plus rien ne semble pouvoir empêcher le naufrage, même pas la production rigoureuse jouant avec habileté sur une basse gonflée, une batterie claire, précise et des orchestrations dépouillées. 'Safe without' ennuie avec ses boucles de guitare, 'Try it on' par celles de piano et le dénuement du son révèle les faiblesses de la chanson. C'est presque pire sur 'All the ways' et 'The undoing' qui, une fois encore, malgré ses qualités ne parvient jamais à recréer la magie d'antan et sonne carrément un peu brouillon. Le plus dramatique est que même dans la chute, Interpol garde le costume impeccable, la stature droite et ne se départit pas un instant de cette classe qui en est presque devenue sa marque de fabrique; quelques éclats de génie affleurent de-ci de-là mais le constat reste le même: ces morceaux sont faibles et témoignent surtout d'une ultime tentative pour sauver ce qui ne peut l'être. Je ne voudrais pas être pessimiste mais j'avoue avoir la gorge nouée en concluant cette chronique, ne serions-nous pas en train d'assister à l'agonie d'un des groupes arty les plus séduisants de cette décennie ?

note       Publiée le jeudi 27 janvier 2011

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    Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

    Pour les déçus d'Interpol, vous pouvez éventuellement vous rabattre sur le groupe I Love You But I've chosen Darkness (ça c'est du nom) dont le nouvel l'album nommé "Dust" vient de sortir et qui est excellent. un extrait : http://www.youtube.com/watch?v=qaC39N1dRTw

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    Fryer Envoyez un message privé àFryer

    oh que oui.

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    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
    avatar

    Aaaah, le dernier est nettement mieux ! :0)

    Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

    Permettez-moi de ne pas être pas d'accord avec cette chronique. On peut lire ici ou là qu'Interpol aurait perdu de sa superbe comme si le groupe était incapable de continuer sur la lancée d'un trés bon premier album. En ce qui me concerne, c'est "Our love to admire" qui m'avait un peu échaudé, mais à l'écoute de ce nouvel album éponyme, j'ai retrouvé ces climats si particuliers, à la fois tendus et mélancoliques, qu'Interpol est l'un des rares groupes à savoir créer aujourd'hui. "Always malaise" et "The undoing" me transportent à chaque fois que je les écoute. En tous cas, "Interpol" a été l'album indie/rock qui a le plus tourné dans mon lecteur en 2010 avec l'album (magnifique) de The National "High Violet".

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    Lord Sébastyén Envoyez un message privé àLord Sébastyén

    Curieux car moi j'ai bien aimé cet album. Le précédent m'avait relativement déçu. Bon il est vrai que ce n'est du même acabit que leurs deux premiers opus mais je mettrai un petit 4,5/6 !!

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