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Stevie Wonder › Recorded Live - The 12 Year Old Genius

cd • 7 titres • 23:36 min

  • 1Fingertips 7:00
  • 2Soul Bongo 3:00
  • 3La La La La La 2:30
  • 4(I'm Afraid) The Masquerade Is Over 5:21
  • 5Hallejuah I Love Her So 2:35
  • 6Drown In My Own Tears 3:00
  • 7Don't You Know 3:43

informations

Enregistré en Juin 1963 au Royal Theater, Chicago - Produit par Berry Gordy

sorti sous le nom de Little Stevie Wonder

chronique

  • r&b (rhythm & blues)

Voici donc… le plus jeune artiste chroniqué sur guts. Et franchement un disque incroyable pour un gamin de 12 ans, surtout quand on considère qu’il s’agit d’un live, où le potentiel de "tricherie" avec des musiciens de studios (les overdubs n’existant quasiment pas en 63) est considérablement réduit. C’est même un agréable moment pour les amateurs de rythm & blues bien simple et old school (on ne parle pas encore de 'soul music', même si le mot "soul" est déjà à toutes les sauces !), et une curiosité pour les autres. Stevie Wonder, ne s’en cachons pas, a commencé comme un genre de numéro d’enfant savant, de "novelty" à l’américaine, pour finir en songwriter mondialement reconnu comme l’un des plus grands du siècle, respecté aussi bien dans les cercles pop ambitieuse que black music ou jazz, voire classique. Combien d’enfants-stars ont aussi bien négocié leur émancipation ? (on pense à Van Dyke Parks, mais ce dernier n’a pas débuté comme musicien). Stevie Wonder, non content d’être un géant de la pop au même titre qu’un McCartney ou un Brian Wilson, est l’un des seuls artistes black à avoir réalisé un crossover total avec le public blanc, voire jaune, rouge et brun. Avant prince et jackson donc, qui lui emprunteront tant. D’ailleurs, la face B du tube qui l’a lancé, sorti cette année-là (Fingertips), s’appelle… Purple Raindrops. Le rapport s’arrête là. Un peu d’histoire sur celui qui sera immortalisé dans le livre culte Rock Dreams en 73 comme un gamin faisant la manche devant la file d’attente pour un concert des Temptations… En fait, il a une formation gospel, comme presque tous les chanteurs black. C’est Ronnie White, des Miracles, qui lui arrange une audition en 61 avec Berry Gordy, boss de la Motown. Il devient alors "Little Stevie Wonder" jusqu’en 64, "le petit stevie-la-merveille" en gros. Chaque soir après l’école, il assiste aux enregistrements de la succursale et côtoie les Funk Brothers. Il est intégré à la Motown Revue fin 61 et son show ressemble à un numéro de cirque (il est très loin de sa liberté et de sa créativité débridée futurs). C’est ce qu’on peut entendre sur ce 1er album enregistré en public au Regal Theatre de Chicago, dont est extrait son 1er hit, 3 semaines numéro un et premier enregistrement en public référencé à connaître un vrai succès. Un album qui s’écoute sans déplaisir, surtout grâce à l’ambiance bouillante du public black local, visiblement très jeune. J’aurai pu vous parler de ‘The Jazz Soul of Little Stevie’, chronologiquement le vrai premier album, en 62, mais ce live est encore plus symbolique d’une certaine innocence de la période. Il permet aussi de s’apercevoir que Wonder était multi-instrumentiste dès l'enfance, comme Sly Stone et plus tard Prince. Comme eux, il voudra être son propre producteur dès sa majorité et tout contrôler. Comme Sly Stone, il aura une énorme influence sur le hip-hop et le P-funk de george clinton, notamment dans les nappes et les rythmes synthétiques, déjà au début des années 70, 10 ans avant que la mode ne submerge la pop music. Le disco lui aura également beaucoup pris, sans qu’il ne cède un brin à la vague (même part time lover sera trop élaboré pour du disco). Sa musique, hautement personnelle, est au dessus des classifications (expé, pop, commercial), et des genres, comme les Beatles. D’où sa présence ici.

note       Publiée le mardi 25 janvier 2011

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    commentaires

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    Nerval Envoyez un message privé àNerval

    Ouais c'est surtout pour piéger les fans de black metal

    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    parce qu'à chaque fois qu'on emploie le mot "black" dans une chronique de Stevie Wonder, un petit panda meurt quelque part sur la planète. Et nous sommes des sadiques, heirophant, nous sommes sans pitié envers la sombritude, tu le sais bien. ;)

    heirophant Envoyez un message privé àheirophant

    "Artiste black", "chanteur black", "public black"...Pourquoi cette peur de ne pas écrire franchement NOIR?

    Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

    Par "Music of My Mind" à mon avis.

    ericbaisons Envoyez un message privé àericbaisons

    Night of Wonder... Et je ne sais pas par lequel commencer