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Przemyslaw Rudz › Summa Technologiae

cd • 8 titres • 64:33 min

  • 1Dilemmas 15:11
  • 2Two Evolutions 10:17
  • 3Space Civilizations 3:33
  • 4Intellectronics 6:19
  • 5Prolegomena To Omnipotence 4:47
  • 6Phantomology 17:58
  • 7Creation Of The Worlds 3:03
  • 8Pasquinade On Evolution 3:25

informations

line up

Przemyslaw Rudz (Nord Lead 2X, Korg TR76, Yamaha CS1X, VST Plugins «Absynth 3, Mini Mogue, Arturia Moog Modular, Elektrostudio Arp 2600, Hypersonic 2, FM8», Cubase SX3, MOTU 828 Firewire Soundcard et Cool Edit Pro 2.1)

chronique

Ce qui frappe le plus lorsqu’on écoute du Przemyslaw Rudz est la richesse d’une sonorité analogue qui caresse les beautés électroniques de Jean Michel Jarre ainsi que les superbes pochettes qui agrémentent l’œil alors que la musique s’occupe des oreilles. Autre belle découverte du label Polonais, Generator.pl. Przemyslaw Rudz est un synthésiste Polonais fortement inspiré par la French School (Jean Michel Jarre, Space Art et Thierry Fervant), mais avec une approche encore plus progressive et, par moments, plus rock. Ce qui donne un album multi dimensionnel où les douces mélodies voyagent au travers d’étranges faunes sonores teintées de sonorités hétéroclites. En fait, son premier opus Summa Technologia est une belle aventure sonore où le cosmos est la porte d’entrée d’un fascinant monde musical.
Dilemmas débute par une intro assez éclectique. Des sonorités variées composent une faune sonore des plus éclectiques où tout se forme et s’entend au travers d’étranges pulsations feutrées, de filiformes serpentins réverbérant, des cerceaux et des cliquetis de verre qui s’entrechoquent et flottent dans une froide ambiance cosmique, alors qu’une séquence aux accords secs et hachurés pilonne un étrange rythme qui zigzague sous cette nuée de sonorités bigarrées. Malgré cette frénésie séquentielle titubante, Dilemmas est en mode statique et bouillonne dans un cosmos sombre où une séquence linéaire hoquète sous un ciel strié de brefs solos de synthés, d’arpèges cristallins, d’intrigants souffles noirs et de limpides accords de clavier qui sculptent des harmonies passagères. Un monde musical de contradiction qui embrasse une nouvelle tangente à la 8ième minute alors qu’une autre ligne séquentielle, un peu plus sourde tout en étant aussi plus lourde, donne un second souffle au bouillon statique qu’est Dilemmas. Une ligne séquentielle aux accords qui croassent et soutenue par de sobres frappes de percussions et accords de claviers, alors qu’un discret synthé mellotronné amplifie cette montée d’adrénaline cosmique autour de prismes sonores qui scintillent et ondulent en boucles. Et tranquillement, Dilemmas s’efface dans le temps et les poussières des étoiles avec une douce brume mellotronnée qui éteint les derniers souffles d’une vie analogue riche et diversifiée. Two Evolutions est ce qui se compare le plus à l’univers musical de la French School. Une séquence ascendante et menaçante à la Jarre y évolue sous d’étranges vocalises électroniques qui rappellent la schizophrénie de Clara Mondshine. Deux univers musicaux parallèles qui s’harmonisent sous les sombres couches d’un synthé aux superbes ondes ondoyantes et cosmiques dont les harmonies scintillent candidement avant que le rythme n’explose avec de bonnes percussions, projetant Two Evolutions vers une tendance plus rock. Le rythme tranchant et soutenu de Two Evolutions est constamment illuminé de beaux passages synthétisés qui rappellent étrangement le monde musical de Thierry Fervant alors que la rythmique papillonne sous les fragrances de Space Art, notamment avec les accords cristallins qui martèlent et se subdivisent pour s’agiter nerveusement en fin de parcours. Un très bon titre de Revival French School qui se conclut dans des brumeuses mellotronnées, initiant le monde ambiant et flottant de Space Civilizations. De lourdes séquences bouillonnent nerveusement sur Intellectronics, nous propulsant dans un agressif monde de turbulence séquencée où les séquences pulsent, s’entrecroisent dans des cascades ondulantes et papillonnent frénétiquement autour de striures synthétisées qui survolent et s’éparpillent avec fracas et acuité sur un titre aussi bouillant que stationnaire.
Après cette énorme tempête des sons, Prolegomena To Omnipotence nous amène à l’abri avec un titre doux et onirique où sonorités éclectiques survolent cette douce procession électronique. Superbe, Phantomology est la pierre angulaire de Summa Technologiae. Une douce intro, très céleste, charme nos oreilles avec un synthé aux couches qui valsent et s’enlacent langoureusement dans un chaleureux cosmos. De fins arpèges scintillent vers la 4ième minute, faisant résonner leurs échos dans une grotte chimérique traversée de lourds vents sombres alors qu’un premier mouvement séquentiel anime la sérénité de Phantomology. Une ligne séquentielle qui titube pour s’arrimer à des percussions légèrement métalliques qui tambourinent délicatement sous de lourds vents spectraux. Vers la 8ième minute le rythme de Phantomology est bien installé autour de séquences qui ondulent en boucles, des percussions nerveuses et un synthé du genre ‘‘talk box’’. Une rythmique nerveuse et fragile que de lourds solos de synthé enveloppent, échappant dans leurs attaques de stridentes stries qui serpentent un univers électronique bariolé d’une rythmique aussi complexe qu’inaccoutumée. Un bon titre qui démontre toute la complexité entourant les rythmes suaves et frénétiques de Summa Technologiae. Résolument plus rock, Creation of the Worlds débute avec une intro dramatique où le synthé ondule et serpente dans une sphère de résonnance. Le rythme devient plus lourd et rapide avec des séquences pesantes qui ourlent auprès de solides percussions alors que le synthé y ondule tout en y échappant des complaintes enveloppées d’une belle brumeuse mellotronnée. Avec fermeté Creation of the Worlds dévie vers les séquences plus limpides de Pasquinade On Evolution qui s’entrechoquent délicatement à l’ombre d’un synthé dont les délicats solos parfument un aura synthétisé où étranges murmures de pastels se perdent dans les brumes d’un mellotron cosmique, concluant un premier opus de Przemyslaw Rudz qui laisse entrevoir un artiste avec un potentiel très probant.

note       Publiée le mardi 28 décembre 2010

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