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Harald Grosskopf › Yeti Society

cd • 7 titres • 44:05 min

  • 1Circumspection 7:20
  • 2Bravery 5:22
  • 3Elephant Island 6:34
  • 4Endurance 5:42
  • 5South Georgia 5:30
  • 6Broad Liquids 5:25
  • 7Endeavourance 8:11

informations

Pour en savoir plus sur Harald Grosskopf et entendre des échantillons sonores, visitez son site web; http://www.haraldgrosskopf.de/home.html

line up

Steve Baltes (synthés, basse, échantillonnages et FX), Harald Grosskopf (batterie, batterie électrique, percussions, séquenceurs, synthé et FX)

chronique

Yeti Society pour un monde de glace! Un monde où le courage et la bravoure se lit à travers l’histoire de l’équipage du bateau Endurance et qui s’écoute sur 7 titres et 2 vidéos où les rythmes secs et hachurés sont inondés de percussions et séquences aussi nerveuses qu’imprévues. C’est flanqué de son comparse Steve Baltes, qu’Harald Grosskopf a tissé son 5ième album solo inspiré de cette étonnante épopée historique. Une histoire dramatique qui n’est pourtant pas dépeinte avec la même approche musicale, car même si Grosskopf jette de belles nappes de synthés et mellotrons aussi mélancoliques que dramatiques ici et là, il privilégie une approche irradiante de rythmes soutenus, vivants et technoïdes dans d’étonnantes structures musicales où la dualité est toujours l’apanage de ses cadences endiablées.
Un chant tribal sur une onde de synthé valsant ouvre Circumspection, perdant des Chamanises dans son sillage. Un rythme sec, nourri de brusques arrêts et départs séquencés, casse cette étrange oraison qui s’est transformé en clameur populaire. Déjà, on sait que les titres de Yeti Society seront nappés d’un monde sonore hétéroclite où l’harmonie croisera multiples échantillonnages sonores. Des coups de percussions incisifs martèlent une cadence nerveuse et façonnent une rythmique hachurée qui hoquète d’un étrange écho, alors que des accords de clavier circulent sur une structure nerveuse et frénétique. Un peu comme de vagues boucles musicales qui ondulent sur une mer de contrariété harmonieuse où le rythme brute engloutit toutes les bribes harmonieuses virevoltantes derrière cette étrange canevas cadencé. Bravery enchaîne avec une séquence lourde, truffée d’accords aux harmonies échotiques, sur une avalanche de percussions qui déboulent comme dans un sulfureux jazz rock progressif. Le tempo devient ourlé de boucles syncopées qui vrillent autour d’accords limpides et mélodieux, sur une structure fracturée par des percussions nerveuses qui frappent avec indiscipline parmi des échantillonnages variés. Une fine onde éthérée éveille les premiers soubresauts d’Elephant Island qui ondulent sur des percussions tablas et une ligne pulsatrice aux roucoulements hachurés. Des percussions électroniques aux sonorités variées et des chants tribaux animent une structure qui s’agite dans un bref moment de frénésie avant d’embrasser une dualité, tant dans les harmonies que les rythmes, avec des strates de synthé mellotronné très enivrantes et enveloppantes qui s’agrippent avec une hésitation forgeant un doux écho lascif.
Avec ses arpèges qui sautillent en boucle sur une structure musicale nerveuse et sa batterie qui martèle un rythme lourd, constant et pesant Endurance est un beau techno entrecoupé d’un bref passage atmosphérique. Un doux passage harmonieux avant que le rythme ne reprenne plus de vigueur avec une ligne syncopée qui s’enroule autour de lourds martèlements sourds, forgeant une rythmique digne des planchers de rave, comme sur Broad Liquids qui est par contre plus dans un style ‘‘lounge’’. Une lointaine réverbération aux effluves tribaux ouvre South Georgia. Des boucles gutturales se déroulent en cerceaux musicaux, alors que des accords limpides flânent autour de percussions hétéroclites sur une structure ambivalente, mi atonale mi animée. Le tempo s’allume en 2ième portion de South Georgia avec des riffs résonnants et des percussions qui tambourinent une douce structure vêtue d’une brève mélodie accrocheuse. Endeavourance clôture superbement bien Yeti Society. Une douce ballade électronique débutant avec une délicate avalanche de strates entrecroisées qui se dissipent pour faire place à une très belle voix féminine qui souffle une ode tribale sur un fond d’orgue dramatique. De délicats arpèges cristallins circulent dans un air revigoré par des ondes de synthé réverbérantes et des chœurs oniriques, alors que des percussions hésitantes tombent, comme sonnent le glas. Tranquillement, mais surtout dramatiquement, Endeavourance se dégage de sa prise atonale pour embrasser un rythme lent, animé de percussions papillonnantes. Des percussions qui claquent sous de lourdes nappes d’un synthé grandiose. Un synthé dont l’épais manteau dramatique n’aura jamais tut ces arpèges si fins et délicats qui tournoient tels des larmes de cristal dans une mer d’amertume.
Yeti Society démontre encore une fois qu’Harald Grosskopf contrôle autant les rythmes que les mélodies et les synthés que les percussions. Même si les rythmes de Yeti Society sont basés sur des percussions, tant acoustiques qu’électroniques, et des échantillonnages sonores, il y a un subtil mélange clavier/synthé et percussions/échantillonnages qui modulent de belles mélodies souvent emportées par le constant afflux rythmique qui se développe sur chacun des titres d’un album aux antipodes émotifs.

note       Publiée le jeudi 16 décembre 2010

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