A tous ceux qui en doutaient encore, je le confirme : oui, ce gros saligaud de Mikko bande plus que jamais, en témoigne son projet Nicole 12, vecteur cathartique dans lequel il exorcise impunément ses démons à l'encontre de nos chères têtes blondes. Ceci dit, n'allez pas vous imaginer des trucs incroyables, Nicole 12 n'a rien de bien méchant non plus, c'est juste du pédo-electronics cruel et vicieux, la routine quoi. Musicalement, c'est d'ailleurs sans surprise : du gros analo qui tâche, des basses/hautes fréquences au rendu minimaliste très esthétique, et quelques bruitisme divers, principalement à base de métal martelé et de chaînes trainées au sol. Tellement classique et basique que ça en devient franchement easy listening par moments. Côté voix, cela n'est guère plus évolué : atrocités sussurées dans ton oreille façon pervers pépère pour «In the spotlight», sample de fillette déformé pour «Dozen summers behind», flanger anonymisant pour le prenant «Braces», on reste vraiment confiné dans les traitements ultra-classiques, d'un sérieux chiantissime (pas une once d'humour grinçant, dommage), à se demander où peut bien se situer la pertinence d'un tel projet... pour ma part, je cherche encore. L'avantage du format 7'', c'est qu'il oblige à des morceaux resserrés sur l'essentiel ; c'est ce qui sauvera en définitive ce «Braces» des soporifiques longueurs qui plombaient les précedentes réalisations telles «Substitute» et «Lolita Love». Trois boules dont une pour la pochette avec les pisseuses.