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Killing Joke › Absolute Dissent

  • 2010 • V2 0602527498539 • 1 CD

cd • 12 titres • 62:46 min

  • 1Absolute Dissent
  • 2The Great Cull
  • 3Fresh Fever from the Skies
  • 4In Excelsis
  • 5European Super State
  • 6This World Hell
  • 7Endgame
  • 8The Raven King
  • 9Honour the Fire
  • 10Depthcharge
  • 11Here Comes the Singularity
  • 12Ghosts of Ladbroke Grove

informations

Londres, Espagne, Prague

line up

Jaz Coleman (chant), Paul Ferguson (batterie), Geordie (guitare), Youth (basse)

chronique

2010 aura été une grande année, à ce qu'on m'a dit. N'étant pas obsédé par les news et préférant goûter au vin de garde plutôt qu'au beaujolais nouveau je ne pourrais pas l'affirmer, mais en ce qui concerne Killing Joke je le dis tout net : il ne s'agit pas de beaujolais nouveau, ou alors c'en est un de garde, parce que putain ce ptit nez, cette fraîcheur, ce p'tit goût de banane c'est trop bon, un rouge pareil il aura encore toute sa fraîcheur dans dix ans, crois-en mon expérience gamin ! Mais trêve de sommelleries douteuses je vous prie : le simple fait de voir le line up originel à l'œuvre est une réjouissance, et le résultat est à la hauteur. Oui, nous sommes en présence d'un groupe culte, antique, dont le flambeau n'a jamais été aussi brillant depuis la perfide Albion. Oui, cette pochette est pas terrible, mais pensez au nombre de fans de VNV Nation non convertis au Colemanisme qui se seront laissés tenter en voyant pareille incarnation de la frigidité esthétique. Oui, vous l'avez déjà lu partout dans la presse spécialisée, de Noise Mag' à Okapi : Jaz et sa bande sont dans une forme impériale. Et Paul Raven (j'ai fini par lui céder les droits, post mortem) a eu la brillante idée de mourir brutalement, afin que le groupe compose son premier morceau 100% "minute d'émotion" (et épique en même temps, sont forts les vieux) et fende les cœurs gothiques, par un refrain plus lumineux et tragique que jamais. Pour ce qui est du reste de l'opus (life - is - life ! nanananana... je sais pas vous mais je sens que cette chronique sera pas des plus inspirées !) je me fatiguerai pas à vous énumérer les morceaux de bravoure qui l'ornent tels les diamants ornant le sceptre royal (tiens, qu'est-ce que je disais). En fait je me demande même l'intérêt de chroniquer c't'album, sinon purement archival puisque Guts of Darkness est archives et volonté d'archiver. Peut être est-ce aussi pour que chacun de nos membres les plus visibles se fende de son opinion clairvoyante, qui sera à coup sûr plus enrichissante et utile que mon argot volatile. Enfin pour ce que je peux en dire tout de même, en étant poli, c'est que : 1/ "European Super State" est un tube total et limpide, tel qu'ils en avaient pas pondu depuis Millenium, aussi imparable que de l'eurodance qu'on aurait dotée d'une pensée politique. 2/ les paroles semblent n'avoir jamais été aussi cruciales : théories de complots planétaires, paranoïa politique, projections apocalyptiques, mysticisme illuminé, anti-américanisme farouche ; Jaz est toujours Jaz, il semble au sommet de son art et s'en donne à cœur joie (il n'est pas interdit de lire ses écrits, qui seront probablement exhumés dans 500 ans par une civilisation ne ressemblant plus à celle que nous connaissons aujourd'hui). 3/ le clin d'œil à peine déguisé à Godflesh en piste 6 est bandant. 4/ la dernière piste, comme beaucoup le savent déjà, est un semblant de retour à leurs racines dub, agrémenté de synthétiseurs sans âge... sublime. 5/ Absolute Dissent est peut être meilleur encore que Hosannas, car ayant plus à offrir à travers toutes ses facettes : une sorte de rétrospective 100% tubesque de tout ce que le groupe sait faire et nous a offert sur une douzaine d'albums, suite à la fois très familière pour les gatherers, et atypique (tel le texte de "The Great Cull" qui traite du Codex Alimentarius et du malthusanisme à travers un riffing et un refrain des plus bestiaux - soit Jaz Coleman et ses saines obsessions dans un costume de tank ultime), unifiée par un son unique, à la fois organique et moderne, très différent de celui des autres albums car respectant la tradition ancestrale qui veut que chaque Killing Joke aie sa propre empreinte sonore (oui, chez moi aucun ne sonne pareil : y en a des plus froids, des plus chauds, des plus acides et des plus sucrés ; je peux dresser la liste exhaustive sur demande). Le constat à l'issue de quelques semaines en sa douillette compagnie est plus évident que le disque-même : il s'agit tout simplement d'un très grand Killing Joke, et ceux d'entre vous qui n'ont pas encore perçu sa bienfaitrice lumière méritent plus d'une main compatissante sur leur épaule. Car ils sont aveugles.

note       Publiée le jeudi 9 décembre 2010

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Note moyenne        41 votes

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zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

J'ai chopé le MAGNA INVOCATIO de Jaz à prix discount. C'est pas mal, il transforme des chansons de Killing Joke en machins symphoniques. C'est pas ultime, c'est pas démentiel, mais ça s'écoute avec plaisir.

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No background Envoyez un message privé àNo background

Ce n'est effectivement pas un chercheur puisqu'il n'a pas pu finir son école de médecine et avoir un PhD, mais les publications qu'il cite viennent bien de chercheurs. Après, chacun a son biais idéologique qu'il fait qu'il croit ou ne croit pas. Mais comme le souligne Rastignac, mon post était plutôt de documenter le point de vue de Jaz puisque cela influe sur les paroles du groupe pas de lancer un débat.

nicola Envoyez un message privé ànicola

C’est ben vrai, ça.
Je l’achète pour la musique, pas pour les paroles (même si je pige l’anglais).

Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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Mouais, ben en tout cas ça fait partie des (nombreuses) obsessions préapo-parano de Killing Joke ! J'veux dire, on voit la pochette de celui-ci, on sait ce qu'on achète.

Note donnée au disque :       
nicola Envoyez un message privé ànicola

Quand je lis ça dans le résumé, je m’arrête de lire « D'ailleurs, l'acupuncture, médecine traditionnelle millénaire chinoise utilise nos propriétés électriques en modifiant les connexions des méridiens. »
Je rappelle qu’en science, on ne croit pas un scientifique quand il publie un truc, même s’il est reconnu. En effet, il peut très bien se planter, et avoir un melon énorme après avoir eu un prix Nobel. On le croit quand son texte a été lu en détail, étudié, testé, répliqué, débattu et publié de préférence dans une revue à comité de lecture ; dans une revue prédatrice ou sur internet, ça ne suffit pas.
Je préfère lire ce genre de texte (https://www.pseudo-sciences.org/L-electrohypersensibilite-en-huit-questions) qu’un document qui fait appel à tout un tas d’idées reçues pseudo-scientifiques.