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Deborah Martin › Deep Roots Hidden Water

cd • 10 titres • 49:27 min

  • 1Haunted by Water 3:45
  • 2A Dark and Silent Place 2:44
  • 3Deep Roots, Hidden Water 3:45
  • 4One Sun 4:23
  • 5Crossing Plateau 5:53
  • 6Blue Lake 7:02
  • 7The Strength of Stones 4:53
  • 8Voices on the Rim 9:28
  • 9The Brilliance of Stars 4:16
  • 10Across Sky 3:19

informations

Initialement composé et réalisé en 1999. Remasterisé par Spotted Peccary en 2010. - Enregistré et mixé aux Spotted Peccary Studios, Carlsbad, Californie - Remaserisé aux Spotted Peccary Studios NW, Portland, Oregon et à Sunbreak Music, Lake Oswego, Oregon - Produit par Deborah Martin et Howard Givens - Mixé par Howard Givens, Jon Jenkins, Philip Kolb

Pour en savoir plus sur l’univers musical de Deborah Martin, et entendre des échantillons musicaux, visitez son site web; www.deborahmartinmusic.com

line up

Deborah Martin (Claviers, synthé, percussions, vocales, basse, glockenspiel et échantillonnages)

Musiciens additionnels : Tony Levin (basse, contrebasse, composition), John R. Larsen (Claviers additionnels), Howard Givens (Guitares), David Stile (Guitares électriques), Philip Kolb (voix), Mark Hunton (Native American flute), Michael Graham Allen et Barry Stramp (sifflets et flûtes de Pan), Jon Jenkins (Boucles synthétisées), Matthew Stewart (basse), Coyote Oldman (flûte de cèdre, sifflements, flûtes de pan inca), Greg Klamt (flûte chinoise), Mark Hunton (flûte amérindienne)

chronique

J’avais été séduit par l’approche musicale de Deborah Martin sur le très bel album d’Erik Wøllo, Between Worlds paru en 2009. Assez pour que j’investigues un peu plus son univers musical, que l’on décrit sur Internet comme étant du New Age. C’est donc avec des oreilles un peu craintives que j’ai abordé Deep Roots Hidden Water, album épuisé et remasterisé en édition spéciale par le label Spotted Peccary en 2010. L’album contient 10 titres qui nous amènent dans des territoires spirituels interdits, sur des structures semis ambiantes et fortement teintées d’une mysticisme approche orchestrale à la fois lyrique et tribale.
Bien installée derrière son synthé, Deborah Martin s’amuse à moduler une palette d’échantillonnage aux allures de mini orchestre symphonique, un orchestre de chambre. Et c’est de cette façon que s’ouvre Deep Roots Hidden Water. Haunted by Water et A Dark and Silent Place sont moulés sur des samplers de doux violons, de hautbois et de cellos qui créent de douces mélodies atonales construites sur le rêve intuitif. Il n’y a pas de rythmes, comme partout sur Deep Roots Hidden Water, mais seulement une lyrique fusion orchestrale qui coule comme une poésie intemporelle. La structure de la pièce titre est identique, mis à part la basse de Tony Levin qui moule une douce rythmique indécise sur une amalgame de poignantes cordes violonées et de nobles hautbois. De fines percussions tablas ouvre le mystique One Sun. Un titre lent et envoutant qui évolue sur une douce structure onirique où des voix angéliques caressent les chauds vents astraux sous des synthés aux effluves de trompettes célestes. Plus on avance dans Deep Roots, Hidden Water plus nous pénétrons un monde musical plus complexe. Crossing Plateau est un titre sans rythmes, si ce ne sont que les pulsations de la basse qui moulent un doux élan tempéré par un synthé aux murmures incantatifs et aux voiles orchestraux assiégés par des éléments sonores aussi hétéroclites que fascinants. Blue Lake nous amène aux portes spirituelles des peuples de Premières Nations avec des douces flûtes tribales qui fusionnent leurs chants sur un synthé aux lents élans sombres qui forment des boucles ourlées dans une brume éthérée. Des accords d’une guitare solitaire roulent en boucle et jettent un peu de lumière à ce titre sombre mais très révélateur de la spiritualité autochtone.
On pourrait décrire The Strength of Stones comme un étrange western fantomatique avec sa guitare acoustique et son synthé aux souffles rauques qui modulent ses sonorités comme un violon désaccordé. Évoluant dans une ambiance à la fois biscornue et mystérieuse, The Strength of Stones est la ballade d’un chevalier noir sorti des entrailles d’un sombre monde encore inconnu. Voices of the Rim nous en met plein les oreilles avec cette fusion des flûtes Indiennes et traditionnelles qui soufflent de douces mélodies atonales sur une lente structure voilée d’une brume ancestrale. The Brilliance of Stars est très poétique avec son synthé aux lents mouvements de sérénité qui croisent une discrète flûte aux souffles léger. Across Sky est le seul titre où ont peut entendre une forme de mouvement derrière un dense rideau de strates orchestrales qui moulent une douce symphonie pour les rêveurs solitaires. Un titre dense et intense, Across Sky finit là où Deep Roots, Hidden Water avait débuté.
Une sombre orchestre dans les dunes et bois fantasmagoriques d’une civilisation éteinte. Voilà la meilleure façon de décrire cet étrange, mais gracieux, album ambiant qu’est Deep Roots Hidden Water. Je ne crois pas que ce 2ième album de Deborah Martin trempe dans l’insipide facilité qu’est le New Age. Trop sombre et trop atonale pour ça! Mais Deep Roots Hidden Water est un étonnant voyage musical à la fois sombre, intrigant, mystérieux et étonnamment mélodieux. Comme ces mélodies qui surgissent de l’inconnu pour narguer nos oreilles.

note       Publiée le jeudi 28 octobre 2010

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