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Nuit D'Octobre › Tempêtes

cd • 9 titres

  • 1La ballade de Jones
  • 2Le voile des années
  • 3Eclusiers du brouillard
  • 4Pastel et poésie
  • 5Le fanfaron gris
  • 6Comme un orage
  • 7la horde noire
  • 8Récifs
  • 9La valse aux adieux

informations

Studio Jean Costa, Provence, France, 1992

line up

Pascal Choulet (chant), Yves Boil (guitare), Jean-Claude Cerf (basse), Olivier Choulet (batterie), Stéphanie Minne (claviers, samplers)

Musiciens additionnels : Richard Biolley (accordéon)

chronique

Nuit D'Octobre est un groupe que je ne puis écouter sans une certaine nostalgie...Ok, ce n'est pas le seul, mais là, c'est différent: la grande soeur de ma copine d'alors les avait managés un brin, je croisait régulièrement leur second batteur, une petite dynamique s'était mise en place pour les promouvoir qui s'inscrivait dans une énergie alternative plus globale caractérisant les cantons de Neuchâtel et du Jura, souvent regardés comme des 'trous' en Suisse romande, aujourd'hui disparue. Ce mouvement s'étendait plus loin encore puisque le groupe avait pas mal joué en France nouant des liens avec Lucie Cries, Land of Passion et autres...Bref, que reste-t-il de cette époque ? Des illusions bien romantiques, sans doute un peu naïves, balayées par le spectre du chômage, le déclin et la disparition de la scène sombre suisse romande, la fin des idéaux alternatifs dans la région...Nuit D'Octobre ont parfois été décrits comme des And also the Trees suisses. Ils n'en avaient certes pas le talent mais la démarche s'inscrivait dans la même voie, une forme de cold wave torturée, poétique, aux textes marqués par la nature, un certain mal-être face au temps, aux sentiments...Musicalement, les compositions de cet album n'ont pas aussi mal vieilli que je ne l'aurais craint: le cristal froid des guitares fusionne à merveille avec un bon jeu de clavier pour des ambiances mélancoliques...'Comme un orage', 'La ballade de Jones', la valse musette de 'Le fanfaron gris' (l'ajout d'accordéon était bien trouvé) ou encore 'La valse aux adieux' dont le tempo s'accélère de plus en plus pour perdre tout contrôle me ravissent toujours...Le point me posant davantage problème serait le chant, non qu'il soit foncièrement mauvais, mais avec le recul, je perçois un certain manque de crédibilité quant à l'interprétation de certaines chansons (crédibilité plus assurée sur scène); les textes sont très (trop) poétiques ('Pastel et poésie' que j'appréciais pourtant à l'époque notamment), il leur faudrait le ton possédé d'un Simon Huw-Jones pour les rendre vrais, ce qui n'est pas toujours le cas. Cela ne pardonne pas, en lieu et place d'émotions, les termes 'pose' et 'kitsch' prennent le dessus, ce qui est bien dommage. Peut-être ai-je simplement vieilli ? Mais alors, ce disque n'a visiblement pas complètement vieilli avec moi, témoin d'un parcours plus que véritable compagnon; le quatre que je lui accorde au final est-il objectif (ce disque reste bien produit, plein de bonnes chansons) ou le fruit de cette nostalgie ? Je m'interroge encore...

note       Publiée le jeudi 14 octobre 2010

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