J'ai fini par le dénicher cet ultime opus de Morticia et au final, il n'est pas si orienté metal que je ne l'avais craint, il se profile même plutôt bien dans le style des prédécesseurs. Ces déductions 'éronnées' provenaient sans doute du fait que le groupe n'a jamais hésité à intégrer un certain nombre de gimmicks hard rock dans sa musique et en use d'avantage sur ce disque-ci, notamment les solis de guitares ('Mausoleum', 'The black carriage'), quelques intros et constructions évoquant les formations heavy des 80's ('Darksider') mais l'état d'esprit est orienté différemment notamment de par la touche horreur carton pâte assumée (l'orgue) ainsi que des racines gothic rock (notamment quand une boîte est utilisée plutôt que la batterie) et punk perceptibles. Morticia se fout des étiquettes, seul compte l'ambiance. Le combo nous propose ainsi une excellente reprise personnelle et originale de 'Bela Lugosi's dead' ainsi que des morceaux emplis d'énergie, jamais linéaires, où roulements, breaks, s'entrecoupent de montées de clavier, riffs électriques (est la raison qui les a fait travailler avec tant de guitaristes ?), vocaux tantôt aigus tantôt plus graves, quelque part entre Alice Cooper et 45 Grave...Du hard rock gothique ? En quelque sorte...Ghoules, vampires, sorcières sont à la fête comme en témoignent 'Lady nightmare', 'The blood club' (présent sur la compilation 'What sweet music they make 2') ou encore 'Darksider'...Des tentatives plus épiques comme l'intégration de la Toccata de Bach dans la première chanson peuvent faire sourire aujourd'hui mais l'univers de Morticia est kitsch et délicieux (vous avez vu cette pochette ?), il faut savoir le déguster ainsi, d'autant qu'il se mêle à une certaine idée de l'essence du rock gothique.