Hecate enthroned › The slaughter of innocence - a requiem for the mighty

On change tout et on refait un truc plus propre, c’est sans doute l’idée derrière ce "The slaugter…" puisque le line up du groupe change du tout au tout, ou presque. Pour ce nouvel album, Hecate Enthroned se détache un peu du style de Cradle of Filth même si le nouveau vocaliste, Jon, pourrait facilement rappeler Dani période "The principle of evil made flesh". "The slaughter…" se rapproche plus du black metal traditionnel avec tout ce que cela implique : un style souvent rapide, dans lequel les guitares sont mixées en avant (devant même le chant), dans lequel la batterie est très sèche, quelque peu en retrait, et dans lequel la basse… euh… s’entend à peine… Hecate Enthroned garde tout de même un fort penchant pour le symphonique compte tenu de la proportion de claviers et d’orchestrations dans leur musique, il n’y a qu’à écouter pour s’en convaincre les morceaux d’ambiance : "a monument for eternal martyrdom", "at the haunted gallows of dawn" et l’intro "goetia", glaciale et bien faite, même si assez classique. Le style est plus lâché que sur "Upon promeathean shores" mais l’auditeur s’y retrouvera tout de même et trouvera son bonheur dans des morceaux comme "beneath a december twilight", "the slaughter of innocence" ou "christfire". On pardonnera alors quelque clichés résiduels comme le satanisme de bas étage, la cover glauque façon négatif de photo, etc… tout comme on pardonnera cette volonté beaucoup trop flagrante et beaucoup trop ostentatoire de se dédouaner de Cradle of Filth. 4,5 sur 6.