10 juin 2010, votre serviteur se rend au Dark Castle festival de Paris pour se prendre une bonne dose d’electro en live et voir sur scène les têtes d’affiche HOCICO et DAS ICH (qui, pour info, ont du annuler au dernier moment pour cause d’accident de voiture sur le trajet, ceci ayant conduit à l’hospitalisation du chanteur, entre autres). Alors que je viens d’assister à la prestation d’un groupe sans grand relief à mon goût, je vois arriver sur scène quatre humanoïdes dont l’un se glisse derrière une - vraie - batterie (instrument rare en electro), deux tiennent des guitares et un dernier qui s’empare d’un micro. Et là, mes enfants, la découverte du jour et surtout : la baffe ! Certes l’electro est omniprésente dans la musique de ce quatuor et ils n’ont pas fait tâche dans un festival "hellektro". Car HERRSCHAFT s’inscrit dans l’air du temps : ils usent et abusent des samples et de l’électronique pour donner à leur metal une nouvelle dimension. Et, sans les comparer à SAMAEL, RAMMSTEIN ou DIE KRUPPS, HERRSCHAFT plaira pour le moins aux fans d’ECLYPSE CLOSE, BLOOD STAIN CHILD (déjà chroniqués sur ce site), T3CHN0PH0B1A (à chroniquer dès que la poste m'aura livré le cd) ou DEATHSTARS. Ainsi, dans ce premier album "Tesla", le groupe vous propose 11 titres souvent puissants, où les guitares lourdes et les vocaux death-black déformés par électronique répondent aux samples. 11 titres dans lesquels le metal est parfois le style dominant ("the grand architects" dont le riff pourrait faire penser à METALLICA, ou "chaostructure"). Parfois, à l’inverse, c’est l’electro qui domine le morceau ("human soul" ou "the defender"). Parfois encore, un juste équilibre est trouvé entre les deux styles comme dans "vaillant" ou "i am the one". Mais, quelque soit la chanson, les ambiances – inquiétantes - sont toujours soignées comme dans "the defender", "tesla" où un chant féminin samplé donne une ambiance particulière au morceau, ou celui qui est pour moi le titre phare de l’album : "i am the one" avec sa mélodie electro envoûtante qu’accompagnent les guitares. Un très bon premier LP pour ces parisiens résolument tournés vers l’avenir et dont on attend avec impatience les prochaines productions. Alors certes, les fans de metal les plus old school regretteront sans doute cette présence croissance de l’électronique dans le metal comme dans tant d’autres musiques. Je répondrai alors que lutter contre serait se priver de bien des possibilités, HERRSCHAFT en donne la preuve. Les old school rétorqueront ensuite que c’est la solution de facilité au détriment de la qualité et de la sincérité. Je répondrai alors : "rhooo flute ! retournes jouer du luth ou de la viole de gambe ! non mais…"