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Marquis De Sade › Rue de Siam

  • 1989 • Barclay 837 902 2 • 1 CD

cd • 11 titres

  • 1Back to cruelty
  • 2Wanda's loving boy
  • 3S.A.I.D.
  • 4Stairs and halls
  • 5Silent world
  • 6Cancer and drugs
  • 7Iwo Jima song
  • 8Final fog (brouillard définitif)
  • 9Rue de Siam/Submarines and iceberg
  • 10Rythmiques
  • 11White light/White heat

informations

Studio Ramses, Paris, France

line up

Thierry Alexandre (basse), Frank Darcel (guitare), Philippe Pascal (chant), Eric Mornière (batterie)

Musiciens additionnels : Daniel Paboeuf (saxophone), Mico Nissim (clavier), Eric Le Lann (trompette), Philippe Herpin (saxophone)

chronique

Si on pouvait aisément déceler sur leur premier album les influences de Marquis de Sade, soit Velvet Underground, David Bowie, Talking Heads, les choses sont moins simples ici; non que nos Bretons aient changé leur fusil d'épaule mais simplement qu'ils s'en écartent parfois d'un mouvement assez brusque. Si 'S.A.I.D.' ou 'Silent world' doivent encore beaucoup aux Talking Heads, d'autres morceaux comme l'excellent 'Final fog (brouillard définitif)' plus proche des racines punk ou 'Rue de Siam' lancinant, presque trip hop dans sa rythmique (si si, écoutez) démontrent à quel point le groupe maîtrisent son univers et ses sonorités. Comment ? Ecoutez par exemple le chant du magnifique Philippe Pascal sur 'Final Fog'...Là où sur l'opus précédent, il aurait probablement laissé éclater sa rage, il évolue ici sur le fil du rasoir teintant sa voix d'une forme de dureté froide d'une intensité incroyable...Quant à 'Rue de Siam', outre ses beats avant-gardistes, elle évolue dans un registre qui n'est pas sans évoquer une version urbaine des récitations mélancoliques de And also the trees. D'autres chansons tirent aisément leur épingle du jeu, notamment 'Wanda's loving boy' qui derrière ses lignes post punk au déguisement pop conte sans tabou une relation sado-masochiste sans négliger 'Back to cruelty aux guitares limpides et obsédantes complétées de froids et discrets synthés et de montées de saxophone qui n'éclatent jamais totalement. Cette tension, ces jeux de faux-semblants, illustrent à merveille les thèmes extrêmement durs abordés par Philippe Pascal dans son écriture (maladies, suicide, manipulation, douleur, guerre...souvent d'un point de vue intériorisé). Le seul point faible de ce disque reste 'Silent world' plus banal mais qui parvient à ne pas tomber dans le tube malgré son accroche facile grâce à son saxophone frisant la dissonance; je ne suis pas non plus fan à cent pour cent du funk schizophrène de 'Cancer and drugs' et je déplore qu'il figure sur la compilation 'Des jeuns gens mödernes'; d'autres compositions m'auraient semblé plus pertinentes. Mais ne jouons pas les esprits chagrin, 'Rue de Siam' fera regretter amèrement le split de cette formation si prometteuse...Je n'ai pas parlé des bonus ? Normal, ils sont inintéressants, à part éventuellement la reprise de 'White light/White heat' du Velvet Underground...Comment se fait-il que tout ça n'ait pas été réédité dans un coffret dodu (celui existant déjà n'étant plus si facile à dénicher) ?

note       Publiée le mercredi 18 août 2010

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    commentaires

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    mangetout Envoyez un message privé àmangetout

    ... et on retrouve les trois sur le premier album d’Étienne Daho (grand fan, lui-aussi, de MDS), produit par Jacno.

    Il y avait Anches Doo Too Cool aussi, avec les cuivres de Marquis de Sade (bon, là par contre, on est loin de la new-wave).

    Hazincourt Envoyez un message privé àHazincourt

    J'avais les deux lp de Octobre, je les ai revendu il y a peu, avec le temps je les trouve trop kitsch. Frakture est aussi l'oeuvre d'un ex Marquis De Sade, du post punk enragé. Franck Darcel a produit un petit groupe mignon synth pop aussi : Passé Simple

    Note donnée au disque :       
    mangetout Envoyez un message privé àmangetout

    On retrouve des ambiances proches de "Rue de Siam" sur l'album "Next year in Asia" d'Octobre sorti en 1982, groupe d'ex-Marquis de Sade (Darcel, Morinière et Alexandre, plus un petit inconnu à l'époque aux synthés : Arnold Turboust, grand fan de MDS), album qui aurait pu devenir leur troisième album si Philippe Pascal n'avait pas été en désaccord avec l'orientation new-wave/funk sophistiqué, il créera, d'ailleurs, Marc Seberg plus connoté cold-wave, dans la foulée. C'est bien dommage, car malgré quelques très bons morceaux (dont l'excellent "Natassja"), ils auraient gardé un chanteur d'une autre trempe qu'Eric Lanz qui fait ce qu'il peut mais n'est pas trop à sa place.

    Harry Dickson Envoyez un message privé àHarry Dickson

    Rue de Siam c'est à Brest, pas à Rennes.

    Note donnée au disque :       
    zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

    Tout ce qui est rare est cher