King Diamond › Conspiracy

Franchement, Kingounet aurait pu se fouler un poil plus pour la couverture quand même. Surtout qu’on ne comprend pas le rapport entre le concept de l’album et la trogne du sieur Diamond. Ou alors serait-ce simplement pour nous montrer son nouveau maquillage ? Cela étant, un album, c’est comme une noix, ce qui est intéressant est à l’intérieur, pas à l’extérieur. On attend donc beaucoup de cette suite à ‘’Them’’ et le résultat est assez déconcertant. On retrouve certes les éléments qui ont fait ‘’Them’’ notamment dans l’histoire contée : on retrouve King qui revient à la maison d’Amon 18 ans après les évènements qui s’y sont produit, soit après 9 ans d’hôpital psychiatrique et 9 autres années de solitude totale. On retrouve la petite Missy, désormais fantôme, on ‘’les’’ retrouve (them) et on retrouve maman qui, apparemment, aurait un projet de mariage avec le docteur Landau qui a fait interner King des années avant. Autant dire que ça ne plaît pas du tout à King. L’histoire est moins claire que sur ‘’Them’’, hélas. Pour ce qui est de la musique, on retrouve sensiblement la recette de ‘’Them’’ à ceci près que les morceaux sont plus aboutis sur ‘’Conspiracy’’ même s’ils sont parfois moins puissants. Ils sont aussi beaucoup plus torturés, plus ‘’fou’’ dans le pire sens du terme. Enfin, les ambiances sont encore plus soignées qu’auparavant. On pardonnera donc cette petite baisse de tonus de KING DIAMOND sur cet opus. Pour vous convaincre de cette évolution, écoutez ‘’at the graves’’, ‘’the wedding dream’’ l’excellent ‘’victimized’’ ou le désespéré ‘’cremation’’ à la fin duquel King donne sa malédiction post-mortem. Un album agréable et bien fait même s’il peut décontenancer. On retirera tout de même un demi point par rapport à ‘Them’’ pour la petite perte de patate. 5 sur 6.