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Grahame Bond › Holy magick
- 1970 • Vertigo REP063 • 1 CD digipack
cd • 7 titres
- 1Meditation 'Aumgn'/ The quabalistic cross/ The word of the Aeon/ Invocation to the light/ The pentagram ritual/ Quabalistic cross/ Hymn of praise/12 gates to the city/ The holy words 'Iao sabao' (these are the words)/ Aquarius mantra (In Egyptian)/ Enochian (atlantean) call/ 'Abrahadabra' the word of the Aeon/ Praise 'city of light'/ The quabalistic cross 'Aumgn'
- 2Return of Arthur
- 3The magician
- 4The judgment
- 5My archangel Mikael
- 6Water water
- 712 gates to the city
extraits vidéo
informations
Limité à 3000 copies.
line up
Grahame Bond (chant, saxophone alto et ténor, orgue, piano), Graham Bond (chant, saxophone alto et ténor, orgue, piano),
Musiciens additionnels : Victor Brox (piano, choeurs, dhong tibétain, cornet), Steve York (basse), Rick Gretch (basse), Kevin Stacey (guitare), Diane Stewart (chant, gong), John Gross (saxophone), Big Pete Bailey (percussions), Keith Bailey (batterie), Alex Dmochowski (basse), Jerry Salisbury (cornet), Godfrey Mclean (batterie), Annette Brox (choeurs), Aliki Ashman (choeurs)
chronique
C'est mon attrait pour les musiques seventies occultes qui, après Coven et Black Widow, m'a conduit à Graham Bond...Etrange et triste destin tout de même pour ce pianiste, l'un des musiciens à la base du rythm'n'blues en Angleterre, acclamé par les professionnels pour sa carrière au sein du Graham Bond Organisation (dans lequel on trouvait Ginger Baker, futur Cream) bien que son groupe ait vainement tenté de se classer dans le Top 20 de l'époque. Cet échec, ainsi que celui de son premier mariage vont conduire Bond à se tourner de plus en plus vers l'alcool et les drogues. Il se remariera avec la chanteuse Diane Stewart et tentera de relancer sa carrière. Parti aux USA, on le trouvera jammant avec plaisir aux côtés de Jimi Hendrix ou Grateful Dead mais son intérêt croissant pour l'occulte et la magie ainsi que son addiction à l'héroïne vont le rendre de plus en plus instable. De retour d'un voyage en Jamaïque, il crée le groupe Graham Bond's Initiation, vite stoppé suite son arrestation pour cause de faillite. Libéré, il donnera quelques concerts au cours de l'année 1969 avant de rejoindre Airforce avec lesquels il enregistrera un disque avant de finir en prison pour les mêmes charges. Une fois libre, il s'attèle à l'enregistrement de ce qui devait être le premier volume d'une trilogie (dont deux albums seulement verront finalement le jour) consacrée aux rituels de magie. Une fois en studio, Bond dessina un gigantesque pentagramme sur le sol en ordonnant que chaque musicien se place aux endroits correspondants à sa naissance. Tout n'alla pas sans peine, le clavier Victor brox ayant bu une étrange potion dans le calice que son patron lui avait offert tomba malade, l'une des bougies faillit mettre le feu au studio...Les critiques seront mitigées, les croyances de Bond moquées. Un second disque intitulé 'We put our magick on you' sortira encore avant que son géniteur ne renonce au troisième essai prévu. Sa carrière dès lors va péricliter avant qu'il ne termine, en 1974, dans un hôpital psychiatrique suite à son arrestation pour possession de drogue. Libéré, décrit par ses amis comme brisé, il se jette sous le métro à l'âge de trente-sept ans. 'Holy magick' vaut surtout pour son premier titre, une longue improvisation de vingt-trois minutes mêlant rock progressif, percussions rituelles, jazz, psychédélisme et incantations. Sur fond de montées de cymbales, de saxophone mystique, Bond accompagné de sa femme prononce diverses formules rituelles...La tension enfle, roulement de batterie, se met alors en place une véritable transe impeccablement menée par la rythmique et l'orgue durant laquelle chacun y va de son improvisation de manière très cohérente et maîtrisée. J'apprécie personnellement beaucoup le chant de Graham Bond efficacement relayé par les respons féminins confirmant l'ambiance rituelle tout au long du morceau. La suite de l'album est plus anecdotique même si loin d'être désagréable. Malgré les thématiques occultes, la musique se profile plutôt dans une ligne blues/jazz psychédélique, très efficace d'ailleurs, particulière dans son ambiance notamment de par le jeu d'orgue mais assez classique comparée à bien des formations de l'époque. Ceux qui y chercheraient des climats de messe noire risquent donc d'être déçus malgré l'ambiance folle de 'The magician', un 'Return of Arthur' correct. J'ai cependant plus de mal avec 'The judgement' pure pièce jazzy lounge avec piano et choeurs limite gospel. 'My archangel Mikael' qui clôt l'album se profile comme une pièce de rythm'n'blues progressif plutôt banale et sans relief particulier. Cette réédition propose en bonus les deux faces du single qui paraîtra à la même époque, 'Water water' étant plutôt efficace, le timbre de Bond à la Joe Cocker faisant merveille sur une musique puissante, toute en percussions, orgues et cuivres fous. La face B propose une autre version de '12 gates to the city' sympathique mais nettement moins mystique que celle inclut dans le rituel de l'album. Elle reste très soignée malgré tout dans ses arrangements. 'Holy magick' fut largement incompris à sa sortie comme en témoignent plusieurs critiques: 'Il est très dommage que Graham bond n'ait pas atteint sa juste place au panthéon des stars. Si cela avait été le cas, il n'aurait pas fait d'albums comme celui-ci. Bien qu'il soit pénible d'égratigner Graham, un excellent et très créatif musicien, ce type de disque est singulièrement peu impressionnant' (Beat instrumental) ou ' Holy magick baigne entièrement dans l'occulte et les mystères des Forces Supérieures et si vous achetez des disques par pur plaisir musical vous ne trouverez pas grand chose d'intéressant dans celui-ci. Les chants religieux de toute secte sont répétitifs et ennuyeux (la monotonie hypnotique faisant partie du processus) et ennuyeux, ce disque l'est sur sa face A...' (Disc). Je m'inscris en porte à faux avec cette dernière affirmation; on peut sourire quant au fatras magico-new age à la base de cet enregistrement mais il n'en contient pas moins de beaux instants de musique franchement réussis. Si à l'instar de Coven et Black Widow (bien que dans un registre un peu différent), Graham Bond ne nous livre pas une musique aussi glauque qu'on pourrait le penser d'abord, on réalise vite qu'au sein même de cette apparente 'banalité' prend forme une série d'ambiances réellement impressionnantes et particulières.
note Publiée le jeudi 15 juillet 2010
Dans le même esprit, Shelleyan vous recommande...
Coven
Witchcraft destroys minds and reaps souls
Plutôt orienté vers le satanisme
Black Widow
Sacrifice
Egalement plutôt tourné vers la magie noire...
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