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Johannes Schmoelling › A Thousand Times

cd • 11 titres • 64:29 min

  • 11 Monochrome 6:52
  • 22 Diorama 5:40
  • 33 Abakus 5:24
  • 44 Stigma 6:48
  • 55 Funeral Tears (For My Father) 5:51
  • 66 A Thousand Times 6:16
  • 77 Blueprint 5:58
  • 88 A Thousand Times (Reprise) 5:45
  • 99 Kite Runner 5:40
  • 1010 Palace Of Dreams 5:42
  • 1111 Footsteps 4:39

informations

Composé et enregistré entre Janvier et Novenbre 2009 dans les studios de Johannes Schmoelling, sauf pour Footsteps; composé et joué par Jonas Behrens

Pour ensavoir plus sur Johannes Schmoelling et échanger avec lui, voir son site web à l'adresse suivante; http://www.johannesschmoelling.de/

line up

Johannes Schmoëlling: Claviers, synthétiseur, piano, percussions électroniques et FX

chronique

Lorsque l’on écoute la musique de Johannes Schmoelling nous sommes plus en mesure de constater son immense impact sur la carrière de Tangerine Dream. Si Christopher Franke avait le sens des rythmes, la force de Schmoelling résidait dans les harmonies. Et sur chacun de ses albums solos on découvre de plus en plus le charme du Dream qui avait si soudainement disparu suite au départ du musicien Autrichien. A Thousand Times démontre toute l’approche mélodieuse de Schmoelling avec une belle collection de 12 titres aux douces harmonies nostalgiques où l’on peut encore saisir l’essence du mythique trio Allemand.
Et ça débute avec Monochrome et ses accords de clavier qui zigzaguent et croisent une série d’accords de piano. Dès lors Schmoelling étale son aura mélodieux avec des couches d’un synthé brumeux qui recouvrent un piano, instrument qui sera la prémisse de A Thousand Times, au style assez jazzé. Libres et dégagées de toute empreinte électronique, les notes dansent sur une structure au rythme souple où de fines percussions accompagnent une douce mélodie bien arrosée de strates à la fois brumeuses et mélodieuses d’un synthé qui nous rappelle de beaux souvenirs musicaux. Plus électronique, Diorama suit un peu la même tangente harmonieuse et jazzée avec un synthé qui susurre une agréable mélodie sur un rythme doux et ponctué de fins soubresauts, éveillant un style libre toujours porteur d’une belle mélodie qui tisse aisément son vers d’oreille. Les belles mélodies, romantiques, mélancoliques et pensives abondent sur ce dernier opus de Schmoelling. Funeral Tears (For My Father) en est une belle. Le rythme est lourd et lent avec ses percussions qui martèlent une ténébreuse marche de la tristesse alors que le synthé dessine ses brumes de souffrance dans les souffles d’une très belle mélodie à saveur orientale. C’est très beau et surtout sombre. Blueprint en est une autre qui se laisse bercer par un rythme lent. Le piano est superbe et dessine une douce berceuse qui sombre dans un passage plus dramatique avec des solos de synthé poignants, hurlant de douleur et criant de mélancolie. Footsteps, écrit et joué par Jonas Behrens, est une autre mélodie qui se situe entre Funeral Tears (For My Father) et Blueprint où les arrangements orchestraux ajoutent une dimension assez cinématographique. Abacus est nettement plus nerveux. Le rythme est sec et sautille sous les jupes d’un très beau synthé aux arômes qui semblent sortir tout droit des sessions de Le Parc. Le synthé est tranchant et pousse ses harmonies sur un beau maillage de séquences et percussions qui structurent une cadence doucement effrénée. Tout est doux dans l’univers de Johannes Schmoelling, les rythmes autant que les ambiances. Si on veut que ça bouge, on se tourne vers Abacus et Kite Runner qui offre une cadence nerveuse, et une mélodie à la Vangelis, sur de bonnes séquences qui ourlent en cascade. Écouter du Johannes Schmoelling sans constamment faire référence à Tangerine Dream est très difficile et Stigma en est le parfait exemple. Un titre qui valse entre les émotions de Flashpoint, Silver Scale et Legend, Stigma flotte sur une austère intro brumeuse où le synthé mord les tympans, comme les crissements des nuages arides au milieu des plaines désertiques. Habile, Johannes Schmoelling tisse des ambiances et des structures qui permutent sur de graves accords de piano et des bonnes frappes de percussions, laissant Stigma se balader entre des cadences hybrides et des atmosphères plus ambiantes. L’un des bons titres sur A Thousand Times, tout comme la pièce titre qui épouse une douce mélodie sur des rythmes délicats où les accords de piano fusionnent harmonieusement avec un synthé lyrique, truffé de belles ondes vaporeuses. Plus lente et encore plus mélodieuse, A Thousand Times (Reprise) flotte sur de superbes accords d’un piano mélancolique qui respire ses tendres nostalgies sur une douce cadence en cascade. Très beau, et ce l’est encore plus lorsque l’on colle les deux morceaux l’un après l’autre. Autre superbe mélodie; Palace of Dreams, qui est ni plus ni moins qu’une délicieuse version acoustique de Tangram. Un moment extrêmement puissant sur A Thousand Times.
Avec ses délicates approches mélodieuses, ses références au répertoire de Tangerine Dream et son piano mélancolique, A Thousand Times est le genre d’album qui passe aussi vite qu’un doux vent chaud caressant une peau érodé par les ans. On en veut, encore et encore. C’est un bel album qui est une continuité d’Instant City où les passages accrocheurs, comme les moments perdus dans les brumes mélancoliques, nous interpellent constamment vers une nouvelle écoute. Johannes Schmoelling tisse un amalgame parfait entre le synthé, les séquences et son merveilleux piano, donnant de splendides bijoux dont le berceau est la structure harmonieuse d’un Tangerine Dream qui a révolutionné le genre à partir d’un concert au Palast Der Republik le 30 Janvier 1980.

note       Publiée le jeudi 27 mai 2010

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    gkar02300 Envoyez un message privé àgkar02300

    Oui vraiment un très bel album et tout à fait d'accord avec le commentaire de geddylee concernant tonton Edgar même si celui ci à parfois des coups de génie pour certains remix(Rubycon 2010,Love on Real Train 2008 ou Hypersphinx)

    Note donnée au disque :       
    Traummadawn Envoyez un message privé àTraummadawn

    Bon à savoir, je le mets sur ma liste ! :-)

    geddylee5150 Envoyez un message privé àgeddylee5150

    Merci pour cette critique. Très bon album ! À la première écoute, je n'étais pas très convaincu. D'autant plus que son dernier album studio (Instant City) comportait des séquenceurs nerveux qui pouvaient faire penser à TD. À mon souvenir, c'était rythmé. Toutefois, il faut faire attention de ne pas constamment comparer avec TD et ce, même si ce nouvel album fait quelques clin-d'oeil subtiles à TD. Toutefois, Froese devrait prendre leçon sur cet album lors de ses prochaines sorties d'albums classiques de TD soit disant "retravaillés". Schmoelling sait comment prendre une idée et la retravailler avec classe ! Mais bon. A Thousand Times comporte tous les éléments de Schmoelling, mais de façon beaucoup plus subtiles qu'auparavant et le piano est vraiment en avant-plan. C'est un album doux et reposant. Une belle réussite. On attend le prochain.... mais pour quand ?? :-))