Vous êtes ici › Les groupes / artistesTThe Bollock Brothers › Harley David / Son of a Bitch

The Bollock Brothers › Harley David / Son of a Bitch

lp • 2 titres

  • 1Harley David
  • 2Son of a Bitch

informations

Son of a bitch re-mix aux Alaska Studios, Londres, par Ian O’Higgins & The Bollock Brothers

line up

non renseigné

chronique

  • reprise new wave discoïde

Les frères Couille ? Ça sonne un peu comme une blague, et d’ailleurs c’en est une. Autant vous dire que quand j’ai vu ce maxi à vendre sur Ebay, une reprise du Harley David Son of A Bitch de Gainsbourg sur deux faces, par un groupe au nom aussi poétique, j’ai même pas cherché à comprendre. Les Bollock Brothers, ça sonnait comme un side-project déglingué, du genre « Revolting Cocks », voyez l’esprit ? Groupe-farce par excellence, aujourd’hui encore ostracisé par les gardiens du bon goût et du bon sens Briton, ils ont commencé comme une simple jam session impromptue dans les studios d’Island, à Notting Hill, regroupant rien de moins que Geordie et Youth de Killing Joke, Billy Idol, et Steve Jones des Sex Pistols. Leur aventure continuera avec un line-up fluctuant, les voyant même jouer aux côtés de Bananarama pour leur premier concert, ce qui en dit long sur l’antithèse de la crédibilité punk et même rock que représentaient ces types. Et tant mieux. En fait, ce maxi représente l’une des rares occasions où le rock anglais jète un regard amusé et moqueur vers la France, tout en révérant LE héros français ultime pour les étrangers, Gainsbourg (« the real Boss of rock’n’roll », diront-ils, et avec raison), qu’ils sauvent seul de leur calomnie drolatique. Car tout le monde en prend pour son grade, et surtout les idoles viriles du rock’n’roll, que l’on peut retrouver sur la pochette à la place de la tronche de James Dean. Extrait des paroles : “Johnny Halliday’s ass, son of a bitch / Jôônne Mas, I screw you on a Harley, bitch ! / Did I tell you I like young girls who got big tits”, avant de finir par un “Serge, je t’aime, viens faire un tour avec moi” (sur fond de râles suspects) en froggy dans le texte, qui résume tout. Que dire ? C’est du grand art. Et au-delà de la simple fan-attitude d’une période controversée de Gainsbarre, qu’il était facile d’aimer pour ses frasques punk, il y a quand même le spectre de Melody Nelson, cet album pas encore tout à fait réhabilité en 87, mais qui était déjà culte depuis longtemps en Angleterre… « Published by Melody Nelson Music » peut-on lire sur le macaron. Keith Bradshaw, le claviériste, allait décrocher la tombola avec son groupe M.A.R.R.S. dès l’année suivante, avec le carton « Pump up the volume »… Une nouvelle ère commençait pour les déconneurs de tout poils outre manche… L’ère de l’Acid House. Avec tout ça, j’en oublie très sérieusement de vous parler de la zique, puisqu’il s’agit d’une reprise assez classique dans la forme de cette chanson que vous devriez tous connaître, avec un son bien boosté et une boîte à rythme plus club, plus quelques samples juteux. Gainsbarre, qui leur avait donné l’autorisation (« he gave us the key to the city of paris », diront les Rouston Brothers, complètement à fond visiblement), a du être tout ému de cet hommage en bonne et due forme. 4 boules pour les frères boules, pas plus, car ils usaient déjà du procédé dit du « remix bouche-trou ». C’est ben pratique tout d’même !

note       Publiée le mercredi 26 mai 2010

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Harley David / Son of a Bitch" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Harley David / Son of a Bitch".

    notes

    Note moyenne        1 vote

    Connectez-vous ajouter une note sur "Harley David / Son of a Bitch".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Harley David / Son of a Bitch".

    ericbaisons Envoyez un message privé àericbaisons

    Un ptit coté involontairement monty python dans le clip http://www.youtube.com/watch?v=IJqut44z99M Quelle pépite cachée.

    Note donnée au disque :