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Nils Petter Molvær › Khmer

  • 1997 • Ecm ECM 1560 • 1 CD

cd • 8 titres • 00:00 min

  • 1Khmer
  • 2Tløn
  • 3Access / Song of Sand 1
  • 4On Stream
  • 5Platonic Years
  • 6Phum
  • 7Song of Sand 2
  • 8Exit

informations

Enregistré en 1996 et 1997 à Lydlab A/S, Oslo – Ingé-son : Ulf W.O. Holand – Produit par Manfred Eicher et Ulf W.O. Holand

line up

Eivind Aarset (guitares, traitements sonores, talk box), Nils Petter Molvaer (trompette, guitare, basse, percussions, samples), Eivind Aarset (guitares, traitements sonores, talk box), Morten Molster (guitare), Roger Ludvigsen (guitare, percussions, dulcimer), Rune Arnesen (batterie), Ulf W.O. Holand (samples), Reidar Skar (traitements sonores)

chronique

Fin des années 90 : le nu-jazz, parfois appelé future-jazz, s’émancipe. Les mélanges électronique/jazz fleurissent un peu partout. Pour un résultat souvent à côté de la plaque ou voué à servir de tapis sonore lounge, quand c’est le jazz qui s’invite dans l’électro. Quand les musiciens de jazz restent maîtres à bord, et dosent l’électronique avec l’infinie précision qui leur est propre, les choses sont souvent différentes. Le très prolifique allemand label ECM – que je découvrit avec le présent disque - longtemps fleuron d’un jazz ambient en marge de tout, créateur d’une esthétique dépouillée et aérienne, a justement privilégié cette approche, à l’heure des Budge Wesseltoft, Jaga Jazzist, où même St Germain. Ce qui donna Khmer, premier album devenu culte de Niels Petter Molvaer, car ayant largement contribué à imposer l’esthétique "future jazz", feutrée et futuriste, ici plus en phase avec le désert du Kalahari qu’avec les temples humides de la culture Khmer. Que trouve-t-on sur ce disque-jalon du genre ? Des musiciens de jazz, déjà considérablement expérimentés, qui décident de nourrir leur univers de samples et de rythmes électroniques, mais toujours en laissant beaucoup d’espace à la trompette, seul instrument à vent présent sur ce disque, très mis en valeur. L’aridité des beats trip-hop correspond tout à fait au timbre strident de l’instrument de Molvaer, s’étirant le long de l’horizon tendu comme une corde à linge sur Tløn. Plus loin, c’est Eivind Aarset qui joue les Tom Morello d’orfèvrerie – tu parles d’un oxymore (Access/Song of Sand I). La superbe complainte On Stream vient apaiser ce jeu de contrastes, moment de recueillement enfoui au fond d’un port isolé. La mélancolie traînante reviendra nous hanter sur Song of Sand II, même si l’orage semble être passé depuis la moitié de l’album. C’est un poil dommage, car les quelques revirements de tempo et autres cliquetis font tout le suc de cet album trop tranquille, hélas bien plus abouti au niveau du jeu jazz des musiciens que sur les éléments électroniques, trop timorés la plupart du temps. C’est si souvent le contraire qu’on a du mal à le blâmer pour ça.

note       Publiée le samedi 15 mai 2010

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    stickgrozeil Envoyez un message privé àstickgrozeil

    Je l'aime bien, celui-là. NPM fait un peu toujours le même disque, et celui-ci reste une de ses plus belles oeuvres. Il a su s'entourer de super musiciens qui assurent une "scandinavité" certaine sur le plan sonore (merci Eivind Aarset en particulier). C'est en tout cas infiniment meilleur que les pouets pouets d'un Erik Truffaz, et le patronage de Manfred Eicher assure une mise en son ample et exemplaire. C'est pas révolutionnaire, surtout vu ce que Miles Davis avait fait 30 ans avant, mais c'est quelque chose qui n'a pas mal vieilli et qui reste bien agréable à écouter.

    Note donnée au disque :       
    darkmagus Envoyez un message privé àdarkmagus

    bon disque sans plus, un peu calme en effet, mais sans fadeur, sans passion non plus.

    Note donnée au disque :       
    AxEugene Envoyez un message privé àAxEugene

    Je le trouve aussi surévalué cet album, il en a fait de bien meilleurs après ça. Sur Hamada par exemple, l’électronique est beaucoup plus détaillée, précise, subtile, plus en symbiose avec le souffle délicat de Nils Petter Molvaer. Par contre le dernier en date, Baboon moon, se veut plus rock (voire post-rock !) et la sauce ne prend pas.

    sourdicus Envoyez un message privé àsourdicus

    Peu être parlait-il de Supersilent, même si leur disques s'éloignent de ce Khmer.

    cerbere Envoyez un message privé àcerbere

    Etant fan de cet album, j'aimerais bien savoir quels sont les albums qui l'ont surpassé