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Broken Bells › Broken bells
- 2010 • Columbia records 1 CD
cd • 10 titres • 35:50 min
- 1The High Road
- 2Vaporize
- 3Your Head Is on Fire
- 4The Ghost Inside
- 5Sailing to Nowhere
- 6Trap Doors
- 7Citizen
- 8October
- 9Mongrel Heart
- 10The Mall and Misery
informations
line up
Danger Mouse (Brian Burton (orgue, synthés, basse, piano, batterie, programmation, production)), James Mercer (basse, guitare, chant)
chronique
Danger Mouse ne serait-il pas un peu, des fois, un gentil opportuniste, geek mais pas trop, s’étant habilement fait connaître par quelques coups d’éclats osés, mais qui ne demande finalement qu’à garder une place au chaud dans les charts sans trop prendre de risque ? Ce ne serai pas si grave, après tout, vu la diversité du bonhomme, et son talent. On a compris, maintenant, qu’il n’était pas ce blanc-bec incollable en hip-hop limite white trash qu’on imaginait à la sortie du Grey Album, mais juste un faiseur de pop efficace, ludique et totalement humble. Pas innovant ni subversif pour un sou, juste typique des années 2000 : entre lo-fi savamment dosée et aplomb digital, entre mélodies sucrées et beats au timbre hip-hop. Broken Bells s’inscrit clairement dans cette recette, sans en dévier d’un millimètre. Et il faut dire que la voix de James Mercer passe très bien sur ce canevas décontracté. L’ex-chanteur des Shins, qui commence à avoir la classe avec sa gueule de Kevin Spacey emacié et sa voix FM Kiss Cool, incarne ici une sorte de simplicité et de modestie qui manque à une majorité de la pop actuelle, soit trop vulgaire soit trop référencée. En fait, Broken Bells est tellement modeste et bon enfant qu’il en tombe à pied joints dans l’écueil de l’album pépère-tranquille, pratique par son côté passe-partout, mais qui ne fait tout simplement pas rêver. Est-ce un mal ? C’est sûr, il n’y a pas de tube miraculeux à la Crazy ou Feel Good Inc, là-dedans ; il n’y a que l’irrésistible mais encore timide The Ghost Inside (où Mercer ose le falsetto des vrais hommes mûrs), le très frais mais gentillet single The High Road, ou encore Mongrel Heart et son intro à la Cure délicieuse, puis ses charmants couplets new wave sans synthés, avec ce petit passage western à la fin qui est peut-être la seule fantaisie de tout l’album…Alors ouais, bien sûr, un titre sur deux reste en tête au bout de quelques écoutes, bien sûr, le tout est d’une fluidité et d’une aisance que seuls les popeux d’un certain age et d’une certaine expérience en studio semblent avoir, rendant leurs albums exempts de tout passage à vide qui, chez des moins expérimentés, vient souvent rompre la dynamique et la cadence infernale de mélodies bubble-gum. Reste qu’à force de collaborations aussi prestigieuses que sans lendemain (sauf Gnarls Barkley, carton mondial oblige), Danger Mouse risque de devenir le sauveteur officiel des trentenaires en passe de ringardisation… A quand un projet plus personnel, dans lequel il serait la véritable force créatrice des morceaux ? A croire qu’il est trop poli et discret pour ne pas se mettre au service de ses partenaires à chaque fois (il signe pourtant ici de son vrai nom, Brian Burton)… On sait qu’ils sont encore nombreux à vouloir passer entre ses mains. Pendant ce temps-là, coïncidence dont les médias ont fait leur grain, le Plastic Beach de Gorillaz, autrement plus ambitieux, se révèle un retour au hip-hop, laissant derrière le Demon Days produit par Danger Mouse comme parenthèse pop éphémère. Damon Albarn a déjà donné à la pop, et lui semble particulièrement soucieux de ne pas vieillir…
note Publiée le vendredi 16 avril 2010
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