Carpe Diem › The Saint

J'ignore ce qu'ils sont devenus mais Carpe Diem faisait partie de ces duos suisses qui à l'instar de Panic on the Titanic jouissaient d'un début de renommée en Allemagne. J'avais eu l'occasion de les engager pour assurer une première partie et voilà que je retrouve près de onze ans plus tard ce mini qu'ils m'avaient offert après la soirée. Après tout ce temps, je mesure soudain l'évolution d'une certaine scène dite synthie pop (que l'on pourrait baptiser aujourd'hui: 'machine à daube') car il faut le dire, Carpe Diem n'a jamais été le groupe du siècle. Ils proposaient pourtant une musique sincère et travaillée, quelque part entre And One, les premiers Depeche Mode et une voix rappelant Alexander Veljanov de Deine Lakaien (en moins doué tout de même !). Finalement, ces compositions pop électronique, légèrement mélancoliques, sans perdre un certain rythme, tiennent bien l'épreuve du temps et je me surprends à y prendre un certain plaisir. Les beats témoignent d'un minimum de recherche, les mélodies sont agréables et Phillip assure derrière son micro. Comme ce dernier me le confiait, l'entente avec son collègue était excellente, peu de paroles, chacun sentant instinctivement la manière de travailler à deux. Les compositions de ce mini témoignent d'une fluidité qui confirmerait ses dires; pas de quoi casser trois pattes à un canard mais moi qui hésitais à le revendre, je vais finalement le garder.