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Terje Rypdal › Bleak House

cd • 6 titres • 33:02 min

  • 1Dead man's tale 7:09
  • 2Wes 4:19
  • 3Winter serenade 6:05
  • 4Bleak house 7:07
  • 5Sonority 5:23
  • 6A feeling of harmony 2:59

informations

Lydstudio, Oslo, Norvège, 7,8 et 22 octobre 1968

line up

Jon Christensen (batterie), Jan Garbarek (saxophone ténor, flûte, cloches), Terje Rypdal (guitare, flûte, chant), Odd Ulleberg (horn), C.M.Neumann (saxophone alto, flûte), Hans Knudsen (saxophone baryton), Knut Riisnaes (saxophone ténor), Frode Thingnaes (trombone, tuba), Oivind Westby (trombone), Tore Nilsen (trombone), Kjell Haugen (trombone), Ditlef Eckhoff (trompette), Kare Furuholmen (trompette), Jarl Johansen (trompette), Froydis Ree Hauge (horn), Christian Reim (orgue, piano), Terje Venaas (basse), Tom Karlsen (batterie)

chronique

L'histoire de Terje Rypdal est semblable à celle de nombreux autres musiciens ; celle d'une quête d'identité. La grande particularité de notre norvégien, c'est qu'il n'aura pas du attendre très longtemps avant de la trouver. Il y eut bien quelques tâtonnements, mais c'est bien le propre de toute recherche. Avant même l'aventure Min Bul dont je vous avais déjà parlé ici même, il y eut ce "Bleak House", premier album solo enregistré en 1968 où le musicien est en réalité bien trop occupé à s'essayer à différents styles que pour songer un seul instant à travailler sa propre griffe. Pour qui découvre la carrière de Rypdal à rebours, le "Dead Man's Tale" en ouverture a de quoi surprendre ; voici en effet un blues singulier tinté de soul, balisé par des accords plaqués à l'orgue hammond, chanté d'une voix hésitante. Bien loin en somme de l'esthétique glacée que l'artiste développera par la suite. "Bleak House" continue de surprendre : vient alors "Wes", référence évidente à Montgomery dont il s'inspire ici largement sur un jazz swing et limpide, en contrepoint de phrases assurées par un ensemble de cuivres, incluant un certain Jan Garbarek, et qui s'emploie à varier les tempii entre chaque chorus. La première face de ce disque déjà étonnant en soi s'achève sur l'éloquent "Winter Serenade" où, très clairement, les prémices de son art se font déjà entendre : exposition brumeuse, mise en place d'ambiance par superposition de nappes et, tel que développé ici, une assise ouvertement free jazz où tout le groupe s'amuse à instaurer une certaine forme de chaos. C'est à peu de chose près la même combinaison qu'on retrouve en face B, mais pas nécessairement dans le même ordre ; la plage titre en remet une couche au niveau de l'orchestration et des arrangements des cuivres, "Sonority" dévoile des parcelles de fluidité dans le jeu du guitariste, et l'album de finir sa course sur "A Feeling of Harmony", une ballade chantée pour guitare acoustique. Avec "Bleak House", Terje Rypdal donne le coup d'envoi d'une carrière promise à de belles choses, mais ouvre aussi la voie à tout le jazz scandinave et son esthétique inimitable.

note       Publiée le dimanche 21 février 2010

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