Ron Boots › Boundary Tales

En complément à Beyond the Boundaries of Twilight, Ron Boots offre à ses fans une édition limitée à 400 exemplaires de ses réflexions musicales en égard des concerts qu’il a présenté dans divers planétariums au cours des 7 dernières années. Boundary Tales est un album très près de Beyond the Boundaries of Twilight, mais avec une touche plus personnelle où le rythme côtoie de longs passages atmosphériques tantôt poétiques, tantôt atonales.
L’album ouvre avec Die Geschichte, une réplique en Allemand de la pièce The Story que l’on retrouve sur Beyond the Boundaries of Twilight. Poétique, Tranquil est une douceur musicale qui baigne dans une galactique aurore boréale où des vagues cosmiques recouvrent une atonale luminosité scintillante. Un contraste de tranquillité comparé au bouillant Look up to the Sky et son rythme funky jazz, avec ses sonorités de trompettes, teinté d’une approche techno. Un titre qui rappelle les folles festivités tribales de Mind Over Matter avec ses percussions claniques et ses voix éthérées qui coulent avec une insistance zombiesque. Le rythme est lourd et s’appuie sur une basse résonnante qu’un synthé ceinture d’arpèges sautillants et stroboscopiques. Un titre enflammé, et étonnant, du répertoire de Boots. Probes and Shuttles est un lent voyage spatial où les ambiances inhérentes aux opérations des navettes spatiales ou aux salles d’opérations de la NASA prédominent sur un mouvement très ambiant et très cosmique. A Clear View est très représentatif de son titre avec ses accords cristallins qui sautillent tels des notes d’un xylophone galactique sur un doux synthé dont les lentes oscillations orchestrales prennent une tangente émouvante. C’est doux, chaleureux et très inspiré. Ron Boots nous amène là où il veut bien. Un suave synthé fluté ouvre le passage atmosphérique de Tarnished Drops. Une fine séquence émerge lentement de ce mouvement morphique, dessinant des oscillations lourdes qui palpitent avec force avant de plonger dans une belle fusion rythmique synthé/séquenceur. De fines notes voltigent dans cette sombre masse sonore d’où filtre un doux souffle synthétisé. Lentement le synthé enrobe le flot séquentiel, qui garde la même frénésie cadencée, moulant un mouvement plus cristallin où les arpèges sautillent dans un tourbillon sonore empli de lourdes ondulations. Un très bon titre qui sied à merveille l’univers des planétariums de Ron Boots. Comme son titre l’indique, Serenity est d’une tranquillité astrale avec ses douces notes qui hésitent à se frayer un passage parmi ce long couloir constellé de sonorités galactiques. Do we Believe débute avec de fines boucles synthétisées qui ondulent avec un fin écho serpentin. Un écho qui dessine un léger mouvement hoquetant avant de tomber sous une avalanche de percussions aux roulements intempestifs, créant une fascinante anarchie symphonique où le chaos est transpercé de toutes parts par un synthé aux accords échotiques et aux solos torsadés. The Story conclut Bondary Tales avec une musique aux boucles minimalismes qui roulent dans un univers sonore légèrement animé par des pulsations lourdes qui pulsent dans un décor sonore scintillant. La même musique que The Story, sans les paroles.
Boundary Tales n’est un genre d’album qui contient les restes d’idées musicales oubliées dans le temps. Sans avoir l’impact de son grand frère (Beyond the Boundaries of Twilight), il est plus spatial, flottant et cosmique. Il contient quelques beaux titres qui illustrent fort bien le sens des structures et mélodies qui animent la créativité de Ron Boots.