Vous êtes ici › Les groupes / artistesSSlipknot › Slipknot

Slipknot › Slipknot

cd • 14 titres

  • 1742617000027
  • 2(sic)
  • 3Eyel e ss
  • 4Wait and bleed
  • 5Surfacing
  • 6Spit it out
  • 7Tattered and torn
  • 8Me in side
  • 9Liberate
  • 10Prosthetics
  • 11No life
  • 12Diluted
  • 13Only one
  • 14Scissors

extraits vidéo

informations

Indigo Ranch, Malibu CA

Sur la première pression du disque, "Me inside" n'était pas présente, on trouvait à sa place deux autres titres : "Frail limb nursery" et "Purity"

line up

Corey Taylor (vocals), Mick (guitars), Sid (turnables), Shawn (custom percussion), Paul (bass), Joey (drums), Chris (custom percussion), James (guitars), Craig (samples/media)

chronique

Est-il encore utile de présenter Slipknot, l'un des (sinon le) groupes ayant le plus fait parler de lui ces dernières années. Pour ce deuxième disque, pas mal de changements. Au niveau du line-up tout d'abord, le groupe s'enrichit de deux trois cinglés supplémentaires, la voix ensuite, est désormais confiée à Corey Taylor, et la production enfin, est mise entre les mains de monsieur Robinson. La musique proposée ici n'a plus grand chose à voir avec l'excellent "Mate Feed Kill Repeat", la formation a versé une grosse louche de death dans ses compos, les rythmes sont par ailleurs plus hardcore, le chant n'est plus du tout guttural, simplement gueulé (la voix hurlée de Corey m'est par ailleurs, proprement insupportable), et le groupe revient à des formats plus conventionnels, que d'autant qualifieront de "radio". La volonté de faire sauter les barrières, est elle aussi moins flagrante, on notera tout de même la présence de nombreux samples et de scratch sur la plupart des compos. Les compos justement, passons rapidement sur les quelques massacres que s'est permit le groupe ("(sic)", "Diluted", pour ne pas les citer... ah ben zut), pour le reste, c'est simple, les meilleures compos sont celles qui ressemblent le moins aux autres. Le single "Wait and bleed", le très entraînant "Spit it out", l'excellent "Me inside", ou les très torturés "Prostethics" et "Scissors". Pour ma part, je dois avouer que j'ai bien plus de mal à attacher au style proposé sur ce freesbee que sur le précédent, et que je ne comprends pas du tout comment il a pu faire naître un tel engouement, surtout du côté des neo-metalleux qui ne me semblent vraiment pas le public approprié à Slipknot. Sachez également que la première pression du disque proposait une tracklist différente, on y trouvait les deux trois notes d'indus présentes à la fin de "(sic)" en version longue, ainsi qu'un remix d'un vieux titre de la formation. Vous pouvez toujours gratter.

note       Publiée le mercredi 24 avril 2002

chronique

Slipknot... Voilà un nom qui suscite bien des réactions ! Beaucoup dénigrent cette formation de l'Iowa, pourtant il faut bien reconnaître que leur succès est jusqu'à présent sans précédent. Alors quelles sont les raisons de ce phénomène ? L'album est-il ultime ? Non pas vraiment. Roadrunner a-t-il effectué un matraquage publicitaire si puissant ? Non plus, eux-mêmes ont du mal à expliquer le succès du groupe ! Bref, personne ne peut vraiment nous expliquer pourquoi Slipknot vend aussi bien, tout en étant aussi brutaux. Car en effet, la musique du groupe est violente, très violente. Impulsive, simple, agressive et terriblement explosive, le metal de Slipknot vous saute à la gueule et ne vous lâche plus ! Les meilleurs exemples étant certainement les morceaux "Sic", "Surfacing" (et son refrain absolument fantastique !), "Spit it out", "No life". Tous d'une efficacité affolante, reposant sur une rythmique dirigeant les autres instruments (le prestation du batteur est d'ailleurs impressionnante), des riffs de grattes percutants et simples, un chant mortifère, hurlé jusqu'à l'apoplexie. Bref du bourrin, très rythmique, facile à retenir, et composé pour défouler, tout simplement. Cela suffit-il à en faire un disque parfait ? Non, loin de là, d'ailleurs le disque est loin d'être exempt de défauts ! Déjà sa longueur, beaucoup trop long pour un disque de brutal. Les accalmies sont beaucoup trop rares, et surtout les titres se retiennent beaucoup trop vite. Passé 5 écoutes, on connaît déjà le disque par coeur ! Sinon, il faut bien avouer que le reste est bien ficelé, production hyper percutante, image plus que travaillée (ahlàlà ces masques... Qu'est ce qu'on en entend parler !), des concerts qui assurent... Et puis certains titres sont vraiment formidables (je le répète "Surfacing" est vraiment excellent)... A noter que ma version contient 4 bonus, similaires aux titres présents sur le disque, excepté pour "Get this", qui lui sonne carrément death/grind !!! Donc si vous tombez sur ce "Slipknot" en magasin, et que vous ne le possédez pas déjà (chose rare !), vous savez à quoi vous attendre... Un bon disque, pas celui de l'année, mais un bon disque...

note       Publiée le dimanche 4 août 2002

chronique

Le monde (ou du moins le lectorat de G.O.D.) avait-il réellement besoin d’une troisième chronique du second album de Slipknot ? Clairement pas mais après tout, un mea culpa ne fait jamais de mal. Car c’est bien de ça dont il s’agit me concernant. Mea Culpa pour m’être laissé abuser par l’étiquette ‘nu metal’ accolée au groupe, les sweat-shirts portés par mes élèves ‘rebelles’ (13 ans de moyenne d’âge) et pas mal de commentaires réducteurs sur l’aspect racoleur du projet que j'ai gobés sans tester. En réalité, avec le recul, je réalise que j’ai snobé injustement un groupe plutôt bon. Conscient du fait qu’il a ouvert les portes du metal à pas mal de kids, j’avoue aussi y entendre des influences bien plus hardcore que metal (on va pas chipoter mais quand même, ce jeu impulsif, ce phrasé haineux parfois proche de la scansion, cette rythmique épileptique), sans oublier la petite touche indus (ok, balancer trois samples, ça ne suffit pas mais il y a aussi les percussions). On a beaucoup parlé du chant hurlé de Corey Taylor et, à mon sens, c’est effectivement un excellent crieur mais personne n’a jamais trop osé mentionner ses parties claires (certes encore un peu rares) où son timbre se rapproche nettement de Trent Reznor (ce sera plus flagrant à partir du quatrième disque). Bref, je m’étonne que tant de kids aient porté des sweat-shirts Slipknot en négligeant ceux de Ministry (pas tout à fait le même registre et pourtant…). Donc un metal/hardcore nerveux, rapide, saccadé, violent, avec des compléments scratchings et percussions métalliques…Le principal défaut réside à mon sens dans le remplissage. Ca démarre pourtant avec un sans-faute sur les six premières chansons, du tubesque ‘Wait and bleed’ (une des plus à même de présenter les qualités de Slipknot: rapidité, efficacité, intensité, avec un zeste de bonus) au tabassage de ‘Surfacing’, sans oublier « 742617000027", la petite intro flippante. Inutile de revenir sur le jeu ahurissant de Joey Jordison derrière ses futs, les riffs secs, hachés, furieux, évitant l’écueil des branlettes soli, l’ intégration parfaite des scratches…A moins d’être né il y a dix ans, tout le monde connaît. Causons plutôt de l’enchaînement breakbeat avec ‘Eyel e ss’, de la mélodies assassine de ‘Wait and bleed’ qu’on peut chanter sous la douche tout en headbangant du savon, des kilos de riffs de ‘(Sic)’. Pourquoi remplissage alors ? Disons qu’à partir de ‘Spit it out’, très efficace même si plus convenu (une version hardcore de Faith no more ?), le rythme de l’album se casse un brin la gueule et part dans toutes les directions. Le combo livre quelques magnifiques pièces plus expérimentales, ainsi ‘Prosthetics’ qui rend justice aux percussions, avec une splendide ligne de guitare et un couplet aux vocaux sensuels (version serial killer en fin de course) avant de repartir vers la haine pure, ‘Scissors’ qui distille huit minutes de colère froide sur une musique beaucoup plus axée indus/metal, ‘Purity’ où les platines se déchainent avec des beaux vocaux clairs également… Slipknot cassent les structures, évitent le confort, pas uniquement dans la violence, mais en brouillant les pistes de par des atmosphères étouffantes et malsaines. Jusque là, tout va bien, le souci est que les autres compositions oeuvrent dans une veine ouvertement brutale lambda, sans réelle option si ce n’est le tabassage pur (‘Liberate’, ‘Diluted’, ‘Only one’), avec certes chaque fois de petites touches particulières mais qui ne masquent pas entièrement le manque de fluidité du départ du disque. N’en demeure pas moins que l’artillerie Slipknot est déjà dans la place et de façon cohérente, une artillerie que les Américains n’auront de cesse de peaufiner, travailler, tordre, malaxer dans tous les sens (leur présence aujourd’hui encore, plus solide que jamais malgré les coups du sort, ne doit rien au hasard); au delà de l’énervement suscité par l’engouement soudain des kids pour ce clan de barrés, ce disque propose sur ses seuls sillons une belle brochette d’hymnes ayant marqué durablement la zone brutale de la décennie (Même Ministry ne peut en dire autant). Quant au visuel macabre, mieux maîtrisé que celui de Mushroomheads pourtant arrivés en premier, c’est clairement une belle cerise noire sur le gâteau, je mentirais en affirmant le contraire. 4,5/6

note       Publiée le mercredi 29 janvier 2020

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Slipknot" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Slipknot".

notes

Note moyenne        88 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "Slipknot".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Slipknot".

Raven Envoyez un message privé àRaven
avatar

La prod est très bien bordell ! on dirait un gros cookie au shrapnel, c'est gras et rugueux, pas du tout aseptisé, plutôt boule de poil et de nerfs, des piques à la hellraiser sur le scalp, mais juste ce qu'il faut pour pas faire partie du commun des golbutes à dreadlocks & baggy qui font mumuse à faire des gros riffs. Slip-quenotte c'est quand même un peu crade et très vorace, je me souviens du peu de scratches et samples mais qu'ils marquent, comme l'ambiance ils ont ce grain de vieille VHS à la texas chainsaw mescouilles, de ce côté là ils m'évoquent pas vraiment les Beastie ou FNM, c'est très rural, tu sens les quads et les tracteurs pas loin. L'ambiance de cette merde rouge marron est parfois aussi freak et phat que sur le premier Korn dans le genre grosse boule de rage en direct du cagibi, this is some quelque part autour de Des Moines shit. L'Iowa ça sent pas la rose, comme le masque de Corey... mais on y fait des barbeuques dansant de folie. Car ce qui me frappe avec ce skeud c'est toujours ce sens du rythme assez inhumain, ce côté goulu de la cadence, et là on sent la filiation avec le hip-hop et même le funky (le com de rendez-moix est tjs aussi cokasse), Slopknot ça tatane bien les calebasses. C'est élastique et très très énergique - et de ce point de vue, l'énergie brute et communicative, simple comme un coup de boule au bal masqué ohé corey, peu de disques niou-métaul peuvent rivaliser avec ce machin.

Note donnée au disque :       
saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
avatar

Je considère Ross Robinson comme un demi-Dieu - j'espère seulement que la fameuse pédale Bigger Muff est de la partie

Note donnée au disque :       
dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
avatar

Cherchez les Indigo sessions, le mix est moins lisse et on entend bien mieux samples, scratches et cie.

nicola Envoyez un message privé ànicola

Moi, c’était à la sortie d’Iowa à la RNAC de la Bastille (pour Iowa). J’ai vite reposé le caxe. Motörhead, à trois, est plus intéressant qu’eux, à huit.

sergent_BUCK Envoyez un message privé àsergent_BUCK
avatar

Marrant, je l'ai écouté pour la toute première fois il y a à peine 2-3 semaines, passé à coté à l'époque alors que tout mon lycée se tapait cet album à fonds les ballons entre deux Deftones et SOAD. Et j'ai été bien déçu. Bourrinnage sans forme, la prod plate de l'époque n'aidant pas, et le fait qu'il y ait 2 gars dévoués aux percussions qu'on entends à peine quelques minutes sur tout l'album (Surfacing, Prosthetics, les moments marquants) est juste un sacré gâchis. Sans la nostalgie, j'ai bien peur que cet album ne soit que le travail d'un Boys Band vaguement subversif

Note donnée au disque :