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Edward Grieg (1843-1907) › La musique de chambre

cd1 • 7 titres • 56:02 min

  • Sonate pour violon et piano n°1 en fa majeur, Op. 8 (1865)|24:55
  • 11.Allegro con brio9:46
  • 22.Allegretto quasi andantino5:56
  • 33.Allegro molto9:13
  • Sonate pour violon et piano n°2 en sol majeur, Op. 13 (1867)|20:24
  • 41.Allegro vivace8:43
  • 52.Allegretto tranquillo6:29
  • 63.Finale5:12
  • Andante en ut mineur pour piano, violon et violoncelle (1878)
  • 7Andante en ut mineur10:27

cd2 • 6 titres • 53:19 min

  • Sonate pour violon et piano n°3 en ut mineur, Op.45 (1886-7)|25:02
  • 11.Allegro molto ed appassionato9:48
  • 22.Allegretto espressivo alla romanza7:16
  • 33.Allegro animato7:58
  • Sonate pour violoncelle et piano en la mineur, Op.36 (1883)|27:58
  • 41.Allegro agitato9:10
  • 52.Andante molto tranquillo6:46
  • 63.Allegro molto e marcato12:02

cd3 • 6 titres • 56:48 min

  • Quatuor à cordes n°1 en sol mineur, Op.27 (1877-78)|35:48
  • 11.Poco andante13:04
  • 22.Romanza (andantino)6:16
  • 33.Allegro molto marcato6:49
  • 44.Presto al saltarello9:39
  • Quatuor à cordes n°2 en fa majeur (inachevé) (1891)|20:30
  • 51.Allegro vivace e gracioso13:20
  • 62.Allegro scherzando7:10

informations

Enregistré au conservatoire de Moscou de septembre à novembre 1991. Ingénieur et directeur artistique : Edward Shakhnazaryan.

Ces pièces sont rares et je ne connais pas d'autres interprétations. Mais l'acoustique franche et réellement superbe des instruments et la qualité émotionnelle de ces versions font largement mon bonheur, et ce malgré quelques désynchronisations et imperfections, notamment rythmiques.

line up

Op.8,13 et 45 : Alexandre Vinnitski (violon); Vladimir Ovtchinnikov (piano) / Andante en ut mineur : Trio de Moscou / Op. 36 : Alexandre Roudine (violoncelle); Vladimir Skanavi (piano) / Quatuors : Alexandre Tchernov (1er violon); Irina Popova (2ème violon); Igor Bogouslavski (alto); Alexandre Roudine (violoncelle)

chronique

Le musique de chambre de Edvard Grieg est de quantité modeste comparée aux bibles de Beethoven, Schubert ou Brahms, mais d'une importance suffisante, là ou d'autres seigneurs, de Borodine à Debussy, ne laissèrent que deux ou trois pages. Si elle revèle les difficultés du compositeur à intégrer les formes canoniques classiques, elle n'en demeure pas moins d'une extraordinaire finesse et d'une beauté particulièrement émouvante. Elle porte en elle toute la mélancolie douce du grand Edvard, son indéfectible nostalgie, ses miracles harmoniques et son sens incomparable de la poésie mélodique. Grieg composa de nombreux poèmes symphoniques, principalement des commandes sur lesquelles il eut un regard critique plus dur que nécessaire, mais c'est au travers de ses lieder et pièces pour piano seul qu'il accéda au sublime; ces trésors, au sommet desquels se trouvent les "Pièces Lyriques", montrent de fait un génie du détail, un amoureux du secret et du minuscule, le plus grand maître orfèvre de la micro-merveille. L'homme confectionnait ses mélodies en choisissant chaque note avec un soin de calligraphe, et son sens harmonique n'était comme aucun autre. On peut ainsi attendre de sa musique de chambre, essentiellement faite de sonates pour piano et cordes, des moments de pureté et de beautés subtiles. Si ces partitions sont de vraies pierres précieuses (chacune respectivement chroniquée dans ces lieux), il faut aussi savoir les mettre en perspective des chefs d'oeuvres hors du commun que laissa le norvégien à la littérature pour piano (et voix), mais aussi des pages anthologiques des maîtres "européens", entre Bach et Mozart, Beethoven ou bien Brahms, pour qui les formes du genre étaient le langage courant, dont ils finirent eux-mêmes par redéfinir les canons, à force de les posséder. Ce n'est que dans ce sens qu'il faut lire les notes attribuées aux trois sonates pour piano et violon, merveilleuses pièces lyriques et mélancoliques, mais notamment imparfaites, et à ce recueil en général. Aux prises avec sa culture nationale et ses métriques impaires, ses glissements de modes, Grieg livre des partitions au déroulement parfois abrupte, malgré la finesse de chaque motif, à la fluidité un peu incertaine, et dont les innombrables magies peuvent s'entrechoquer. Néanmoins, ces accrocs à la perfection ne sont que peu de choses face au miracle Grieg, que l'on retrouve ici. Tout au long de ces pages, les mélodies automnales et ouvragées du norvégien dessinent leurs cartes postales, content les heures solitaires, la douleur tendre du souvenir. Grieg ne fut jamais plus immense que dans le piano pur, mais sa musique de chambre n'en mérite pas moins toute l'attention de ceux qui cultivent le soupir.

note       Publiée le mercredi 30 décembre 2009

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    Charles Pasqua Envoyez un message privé àCharles Pasqua

    ça donne envie tout ça, à part Peer Gynt qui n'est pas chroniqué ici, je ne connais rien de Grieg et la façon dont le chroniqueur en parle me parle, cette poésie bien particulière des mondes hyperboréens sonne bien à mes oreilles