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Steve Reich (b.1936) › Triple quartet / The four sections

  • 2004 • Naïve MO 782167 • 1 CD digipack

cd • 10 titres • 65:03 min

  • Different trains
  • 1I. America - Before the war9:00
  • 2II. Europe - During the war7:31
  • 3III. After the war10:35
  • Triple quartet
  • 4I.7:17
  • 5II.3:52
  • 6III.3:40
  • The four sections
  • 7I.10:08
  • 8II.2:14
  • 9III.5:33
  • 10IV.5:13

informations

Auditorium de Lyon, France, juillet 2003.

"Different trains", ouvrant ce disque (dans une version non plus pour quatuor à cordes mais pour grand orchestre), est chroniqué par ailleurs.

line up

Orchestre national de Lyon, David Robertson (direction).

chronique

Steve Reich, en voici un dont il est décidément difficile de dire du mal, tant l'intégrité de son parcours et l'intérêt de ses compositions se maintiennent, constants, au fil des années. Les deux pièces chroniquées ici sont des oeuvres orchestrales de grande envergure commandées par des chefs prestigieux, de plus en plus friands de la syntaxe "reichienne". Oeuvre très récente (1999), le "Triple quartet" ne présente plus une structure similaire à celle de "Music for 18 musicians", "Three movements" ou "The desert music" (répétition de la série initiale d'accords pulsés, canons et développements, montée finale vers l'aigu). Ça n'en demeure pas moins quelque chose de monumental, d'énorme : plus ramifié, plus fouillé, les moteurs rythmiques, les canons et les contrepoints s'y démultiplient en échos infinis, la pulsation est soutenue par trente-six cordes (trois fois quatre fois trois : trois ensembles de trois violons, trois altos, trois violoncelles et trois contrebasses qui se répondent !) À allure rapide, quand le moteur s'emballe, ou à allure lente, quand le contrepoint suit des circonvolutions serpentines, jamais la musique répétitive de Reich n'avait été si efficace, si hallucinante et hypnotique. Plus anciennes (1986), les "Four sections" rappellent, elles, davantage, par leurs accords pulsés des deux derniers mouvements et leur ascension finale, les pièces citées plus haut, à ceci près que la "narration" musicale me semble plus fourmillante, et riche ô combien. Plus ductile que le "Triple quartet", à la pâte orchestrale plus onctueuse et chatoyante, avec ses bois, ses vents, puis ses pianos et vibraphones qui viennent s'ajouter aux cordes, "The four sections"contient peu ou prou la même virtuosité contrapunctique que le "Quartet", avec moins d'énergie mais plus de souplesse ; l'atmosphère y est comme alanguie mais l'auditeur reste sous hypnose. On ne dira également jamais assez combien ce pseudo-minimalisme est en réalité d'une complexité et d'une richesse foisonnantes. Transparence feinte, inconscience et état second... On aimerait connaître tous les trucs du compositeur ; mais comme dans un spectacle de magie, cela romprait sans doute le charme. Au moins un répétitif américain qui vieillit bien, ça fait plaisir...

note       Publiée le lundi 30 novembre 2009

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