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Steve Roach / Vidna Obmana › Spirit Dome & Live Archive

cd • 18 titres • 140:45 min

  • 1Live Archive 67:14 (2000)
  • 21 Verucchio Invocation 7:21
  • 32 Common Ground 7:38
  • 43 Two Reptiles 12:20
  • 54 Dreampipe Dialogue 3:54
  • 65 Soundworld Collage 9:19
  • 76 Ascension 6:57
  • 87 Tribal Perspective 7:38
  • 98 Divine Innermission 12:06
  • 10Spirit Dome 73:31 (2004)
  • 111 Spirit Dome I 10:23
  • 122 Spirit Dome II 21:30
  • 133 Spirit Dome III 11:58
  • 144 Spirit Dome IV 4:02
  • 155 Spirit Dome V 3:59
  • 166 Spirit Dome VI 6:09
  • 177 Spirit Dome VII 8:47
  • 188 Spirit Dome VIII 6:42

informations

Enregistré en concert lors des tournées Européennes et Américaindes de la fin des années 90 et au Projektfest de 2002

Pour en savoir plus sur Steve Roach et entendre des échantillons sonores, visitez son site web; http://www.steveroach.com et le site de Projekt: http://www.projekt.com/

line up

Steve Roach: Électronique, Didgeridoo, bass, synthé, atmosphere, voix et FX Vidna Obmana: Percussions, flûtes, électroniques, voix et FX

chronique

Introuvable et discontinué, Spirit Dome & Live Archive ont été réédités en un coffret double-cd par le label Projekt. Une excellente initiative qui donne une seconde chance de découvrir cette étrange collaboration entre le synthésiste des plaines de l’ouest Américain avec le multi instrumentiste Belge, Dirk Serries où Vidna Obmana pour les intimes. Étrange collaboration? Certes! Et il faut écouter l’étonnant Live Archive pour en comprendre toute la dimension.
Enregistré en concert lors de tournées Européenne et Américaine à la fin des années 90, Live Archive est une collection de huit titres qui s’emboîtent en une longue pièce musicale aux sonorités hétéroclites sur les douces vapes d’un synthé éthéré. Une étrange association artistique qui relève d’une pure fantaisie sonore où la douceur s’infiltre dans les remparts d’une obscurité aux corridors musicaux aussi étranges qu’enchanteurs.
Mystique et charmeuse, la musique du duo aux paradoxes romanesques est teintée d’une sombre discorde qui s’étale dans les méandres d’atmosphères aborigènes d’un monde inconnu qui gravite sous nos pieds. Bien en dessous de nos morts enterrés. Verucchio Invocation ouvre sur des percussions éparses qui coulent à fleur d’eau, sous les lourdes réverbérations du didgeridoo. Les résonnances se multiplient dans la nuit, couvertes de cymbales et d’étranges incantations indiennes, sillonnant un corridor sonore réverbérant dont les échos se perdent dans une longue traînée caustique. D’une sombre sérénité, nous passons aux douces strates célestes de Common Ground, dont l’intro trahie la lourdeur animée qui se pointe avec de dramatiques percussions aux roulements de tonnerres caustiques qui sèment la houle parmi une horde de discrètes stries synthétisées qui égrènent ses mélodies parmi des chants tribaux. Tout simplement superbe et subjuguant! Roach et Obmana utilisent une panoplie d’instruments complexes, nous sommes en concert faut-il rappeler, créant un univers sonore si riche que les deux oreilles ont peine à tout assimiler. Une musique unique aux drones assourdissants qui se moulent à des couches synthétisées enivrantes qui survolent une terre de percussions lentes et hypnotiques, comme sur le très beau et grisant Two Reptiles qui éteint sa rythmique dans les cendres de Dreampipe Dialogue, l’un des 2 passages ambiant, l’autre étant Ascension, sur Live Archive. Fusionnant ambiant aux rythmes francs des peaux de tam-tam dispersées, Soundworld Collage sillonne un étrange monde sonore aux fracas cahoteux qui sévissent parmi des souffles aux flûtes tous aussi enchantées que spectrales. Pulsations et martèlements sourds qui traînent parmi des cymbales crotalées, Tribal Perspective parcourt un couloir musical semi transe et semi hypnotique, où les ululements et croassements des ténèbres chimériques se gavent d’une innocence en perdition qui grandit avec l’intro de Divine Innermission et se perd dans des rythmes infernaux guidés par des percussions anabolisantes qui trépignent férocement sous un ciel strié d’un étrange feu ardent.
Live Archive est bien différent et plus déluré que Spirit Dome; un album plus serein qui exploite toujours les méandres suspicieux d’un univers toujours inconnu, mais avec une douceur plus poétique, stigmatisant le troublant monument sonore qu’est Live Archive.
C’est dans la chambre 314, dans la nuit du 24 Mai 2002 (soit la veille du Projekt Festival à Philadelphie) que le duo Roach/Obmana improvisait Spirit Dome. Une communion musicale dans le cœur de la noirceur ensommeillée de Philadelphie qui dépeint admirablement bien la chimie qui anime l’ascension sonore de deux artistes aux idéaux artistiques convergents. Divisé en huit segments Spirit Dome épouse les sombres mouvements crépusculaires avec un léger clapotis souterrain qui anime l’intro de Spirit Dome I. Coite, le mouvement progresse suivant la sagesse de sa délicatesse, avec un doux souffle caverneux qui ondule en suivant les lisses parois d’une grotte souterraine qui flamboie de ses spectres irisés de crotales et autres insectes sauteurs qui planent dans cet univers chimérique. Tout doucement, le mouvement s’amplifie d’une vie tranquille avec l’apparition de la 2ième partie, où de légers tam-tams remuent les profondeurs nocturnes d’une vie parallèle avec des sonorités composites qui s’accommodent de nuées de reptiles et insectes aux bruissements métalliques, avec l’éveil des premières strates synthétisées qui s’entortillent lascivement autour de lentes processions qui respirent et expirent dans une obscurité poétique. La 3ième partie replonge dans les noirceurs atonales où seules les strates ululantes soufflent tels des spectres égarés qui errent dans des corridors animés d’un étrange monde hétéroclite qui survit dans les limbes abyssaux des errances nocturnes. Et ainsi va Spirit Dome; un monde étrangement absent d’où s’échappe des spasmes sonores discrets et des percussions aux processions dramatiques qui retombent dans l’oubli des pénombres sorgues, jusqu’à la finale où les strates synthétisées embrassent les lueurs diurnes juste avant de se reposer de cette étrange quête noctambulesque.

note       Publiée le samedi 28 novembre 2009

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    commentaires

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    vargounet Envoyez un message privé àvargounet

    Je savais pas que Vidna Obmana faisaient des split :-) The river of appearance est vraiment très relaxant en tout cas. Très bon album !

    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
    avatar

    M'en vais clarifier cela en effet, cela dit Vidna Obmana n'est pas encore sur Guts (ce qui est dommage mais réparable)

    Charles Pasqua Envoyez un message privé àCharles Pasqua

    ne faudrait-il pas faire un lien vers Vidna Obmana et réécrire le nom de groupe Steve Roach ET Vidna Obmana plutot que Roach/Obmana qui permettrai de tomber sur ce disque en faisant des recherches sur les deux noms ouais j'espère que c'est clair c'qu'je dis

    Charles Pasqua Envoyez un message privé àCharles Pasqua

    Dirk Serries de son p'tit nom et ses albums "The spiritual bonding" et "Echoing delight" chez Extreme sont magnifiques, ses collaborations avec Steve Roach sont nombreuses et de qualités comme leur mystique "Well of souls" il y a aussi sa collaboration avec Alio Die "Echo passage" long morceau de 68 minutes imbriquant sons liquides et nappes réverbérées abstraites

    Solvant Envoyez un message privé àSolvant

    Vidna Obmana c'est un bonhomme belge qui collabore avec tout le monde.. de Steven Wilson (Bass Communion/Porcupine Tree) à Klinik en passant par Bryn Jones (Muslimgauze) ou Bleiburg. Hyper-actif comme garçon.