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Terje Winther › Electronic Regions

cd • 10 titres • 139:59 min

  • 1CD1: Entering Regions Suite (60:50)
  • 21 Time (11:12)
  • 32 And Again (4:09)
  • 43 Ifeel my life (20:59)
  • 54 Repeating (itself) (14:31)
  • 65 Over and Over (again) (9:58)
  • 7CD2 79:09
  • 81 Electronic Rendezvous (3:52)
  • 92 Where the Water Leaves the Road (51:53)
  • 103 Evermore (23:26)

informations

Pour en savoir plus sur Terje Winther et entendre des échantillons sonores, visitez son site web; http://www.wintherstormer.no/

line up

Terje Winther: Synthétiseurs, séquenceurs et FX

chronique

Terje Winther devient peu à peu une figure dominante dans le petit monde de la MÉ. Son 1ier opus (Tresspasser) s’était attiré de bonnes critiques, alors que son autre projet musical (WintherStormer) se taille une place enviable auprès des amateurs de SRP (Space Rock Progressif). Pour son 2ième album solo Terje Winther a décidé de jouer sur les deux tableaux, empruntant son propre style fougueux et harmonieux, que l’on a découvert sur Tresspasser, et l’approche progressive et très éclectique de WintherStormer. Il en résulte en un album complexe où un univers sonore froid, métallique, atonique et cosmique embrase des structures électroniques mélodieuses et agressives où le Berlin School toise un monde de MÉ aux multiples saveurs internationales. Une ode bizarroïde aux petits bonhommes verts.
Cette audacieuse aventure musicale débute avec Entering Regions Suite. Un long titre cataplasmique de 61 minutes, à intempéries cosmiques, divisées en 5 parties. Tout d’abord Time et ses sirènes en boucles qui s’accouplent à des réverbérations lourdes. Un titre noir dont l’oscillation repose sur une orgue cataclysmique qui serpente tranquillement un univers musical atonal où la vie sonore se déroule en catimini. Le mouvement s’amplifie pour se jeter dans les profondeurs d’And Time et son approche électronique aux vocables lourdes qui discourent dans une cacophonie assez indigeste pour les oreilles. Un discours d’extra terrestre qui se répand dans l’âtre aux stridences aigües de I Feel my Life. Une étrange naissance qui stagne dans un bassin d’antimatière musicale, où les sonorités hétéroclites et métalliques dégagent un parfum d’acier et laissent un héritage acérique dans les oreilles. Sauf que les premiers ânonnements d’un univers sonore aux harmonies latentes se font entendre. L’éclosion est discrète, lente et arpente des éléments dramatiques qui rejoignent les sonorités de Larry (Synergy) Fast sur Chords et Michael Stearns. Une lourde oscillation orgue-anique, accompagnée de chœurs apathiques, serpente un corridor sphéroïdal avec une étrange approche mélodieuse, où des voix d’étranges créatures foisonnent avec des effets sonores galactiques sur un mellotron très prenant, donnant enfin naissance aux premiers balbutiements harmonieux d’Electronic Regions. Une pulsation cogne aux portes du vide sphérique où glanent des serpentins sonores extraterrestriaux. Cette pulsation s’agite et frétille pour se permuter en une cadence hésitante qui fraye un rythme dans un amas sonore cosmique. Une superbe séquence lourde en éclot, surveillée par des sirènes sombres aux rotations circulaires qui échappent des réverbérations intimidantes. Le monde imaginaire de Winther est stupéfiant! Des bruits de chérubins d’un autre monde illuminent la structure de Repeating (Itself), qui mord à grosses notes une rythmique séquentielle lourde, ballote et grasse, qui ondule à la TD (ère Chris Franke). Une séquence entourée d’une sonate synthétisée à la ‘’Twilight Zone’’, dans un décor musical qui devient plus limpide et bourré de solos d’un synthé feutré qui sillonne une structure aux élucubrations sonores qui ont tracées sa conception. Un superbe titre qui démontre la polyvalence de Winther et qui plaira aux fans de Mark Shreeve et Redshift. De l’électronique cosmique ingénieuse, avec de beaux effluves synthétisés qui rejoint les striations de Tangerine Dream sur Wavelenght et qui se jette dans les lourdes oscillations d’Over and Over (Again); un autre gros titre lourd qui navigue sur une ligne de basse pesante ondulante et un mellotron flûté. Un mélange d’électronique et de Space rock avec des solos juteux et bien ciselés, marquant le territoire cosmique d’une empreinte sonore aux revirements aussi suaves qu’industrialisés. Une parfaite symbiose des 4 premiers titres d’Entering Regions Suite.
Le CD 2 est aussi truffé de surprises. Electronic Rendezvous est une courte pièce très animée qui ressemble à du Kraftwerk,/ Music Non Stop. Joli, efficace et très entraînant. Un préambule accrocheur avant le complexe et long Where the Water Leaves the Road, qui initie sa sérénade musicale avec des vagues cosmiques dont les ressacs moulent des boucles synthétisées qui flottent dans une douce nébulosité éthérée. Vers la 13ième minute, une séquence discrète opère avec magie, accentuant sa ligne musicale d’une cadence nette et incisive. Where the Water Leaves the Road s’anime d’un rythme hoquetant, avec de fines subtilités oscillatoires qui traversent une sphère emplie de sonorités cosmiques sous des frappes de percussions éparses. Du gros Berlin School qui tressaille sur de fines éclosions percutantes à la Jarre, donnant le meilleur des deux mondes de MÉ. Le titre évolue avec lourdeur, empruntant les sentes d’un furieux Space rock progressif qui vrille sous de multiples solos agressifs pour atteindre son point culminant en mi-parcours et frapper un mur sonore vers la 31ième minute. Par la suite nous entrons dans un monde hétéroclite robotisé qui embrasse les fous effluves des premiers versets du CD1, sauf que la dynamique musicale persiste. Une belle séquence émerge de ce bref tintamarre tétanisé pour forger une rythmique serpentine qui est dévorée par des solos aussi complexes que mélodieux. Du grand art électronique et cosmique qui s’étale sur un 52 minutes bien remplies pour étendre ses racines séquentielles jusque dans les structures d’Evermore. Un autre titre qui bouille sur des rythmes variés, des synthés agressifs et une ouverture musicale sur un cosmos étoilé de teintes opalines. Du Berlin School névrotique et agressif qui est légion sur ce 2ième opus du synthésiste Norvégien.
Entering Regions Suite est une autre petite merveille. Sans les 3 premiers titres, il serait un véritable petit chef d’œuvre. Un album étonnant, percutant et déroutant qui est assurément dans le top 10 de 2009. À couper le souffle je vous dits! Notamment avec des titres comme Repeating (Itself), Over and Over (Again), Where the Water Leaves the Road et Evermore. Plus de 100 minutes d’un Berlin School aromatisé de plusieurs essences planétaires qui frappent, percutent et décapent la peinture des murs.

note       Publiée le vendredi 6 novembre 2009

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