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This Mortal Coil › Sixteen days/gathering dust

  • 1983 • 4AD BAD 310 • 1 LP 33 tours

3 titres - 16:46 min

  • 16 Days/Gathering Dust
  • Song to the Siren
  • 16 Days (reprise)

extraits vidéo

informations

Produit par John Fryer et Ivo Watts-Russell - Ingé-son : John Fryer - Enregistré à Blackwing, Londres, 1983

"for Tim Buckley" - Pochette par 23 Envelope

line up

Gordon Sharp (chant), Elizabeth Fraser (chant), Robin Guthrie (guitare), Martyn Young (claviers), Michael Conroy (basse), Gary McDowell (basse)

chronique

La notion de supergroupe n’est pas l’apanage des abondantes 70’s, elle fut aussi le rêve singulier d’Ivo Watts-Russell, démiurge et homme de l’ombre de 4AD, qui réunit ici le bassiste et le guitariste de Modern English (qui ne resterons que le temps de ce single, vous allez comprendre pourquoi) aux deux Cocteau Twins ainsi que le claviériste de Colour Box, sans oublier Gordon Sharp, l’envoûtant chanteur et âme de Cindytalk… Ce qui est intéressant dans la genèse d’un tel projet, considérablement plus connu que les groupes qui le composent, c’est le facteur du hasard. Watts-Russell ne souhaitait à la base qu’enregistrer un medley d’un des groupes de son label, Modern English. Un medley de 16 Days et Gathering Dust, deux morceaux culte du groupe qui ouvraient leur premier album et terminaient leurs concerts. Le groupe refusa. Watts-Russell assembla donc ce « supergroupe » cultissime pour livrer sa propre version de la chose, pour un résultat étonnant : considérablement éloigné des versions originales, mais tout aussi dérangeant. Des cris et miaulements étranges semblent approcher dans le brouillard tandis qu’une nuée de sons nocturnes virevolte et entame un ballet effrayant autour de la basse sombre et froide. Le morceau titulaire est un tour de force de 9 minutes, tour à tour glaçant, entraînant, puis dansant comme un bon tube de soirée goth, sans oublier cette classe d’un autre lieu et d’un autre temps conférée par la voix amère et celeste de Liz Fraser. En face B, coincé entre les deux versions de 16 Days (la deuxième étant psychédélique et complètement flippée), que trouve-t-on ? Cette merveille de Song to the Siren, que tout le monde connaît sans le savoir, soit via une pub soit via son utilisation au cinéma. Il s’agit d’une reprise de Buckley père qui transcende (le mot est faible) la version originale… Ici, Liz Fraser semble incarner la sirène de la chanson, implorant son marin du fond de son abysse, faisant résonner ce chant trop beau pour être humain, sous le drap bleu et vert de la surface, tandis que seul le silencieux mouvement du fond de l’eau accompagne sa mélopée. Tout comme ce bon vieux Tim en brisa son bateau sur les rochers, j’en brise ma plume de ne pouvoir mieux rendre justice à une telle féerie de chanson.

note       Publiée le vendredi 23 octobre 2009

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    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    Pas contre celui là il craint un peu... sérieux, la reprise de "song to the siren" ?

    E. Jumbo Envoyez un message privé àE. Jumbo

    Bon allez je le monte d'une boule, décidément fantastique cet EP, entre l'extase du medley principal qui fait passer dix minutes pour deux minutes, le joyau "Song to the Siren" et la reprise finale plus qu'honorable. Par contre, petite faute il me semble : Gary McDowell n'est-il pas à la guitare plutôt qu'à la basse ?

    Note donnée au disque :       
    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    Eh eh, question de je ne sais quoi, alors.

    "Déraisonnable, surnaturel, ancestral", je dirais ça de la version Buckley, moi.

    J'aime bien le rendu de la reprise -c'est même une des rares du groupe qui ne me soporise pas- mais bon... Je peux pas m'empêcher de la trouver jolie, un peu trop neige en glaçage là ou Papa Tim, en frisant -voire plus- le grotesque (de toute façon, tout Starsailor - l'album ! - joue avec cette limite-là, jusqu'à la franchir sans que ça choque) la rend particulièrement poignante. Je trouve que This Mortal Coil la dilue, un peu, cette chanson. ('Hurlement horrifié du chroniqueur interpelé' ?).

    Peut-être aussi parce que, pour ma part, je les ai découvertes dans l'ordre de leurs âges (et pour l'originale, entre celles qui l'entouraient, sur album, donc).

    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    je précise qu'à l'origine je préférai l'originale, bien que j'ai bien sûr connu This Mortal Coil en premier, mais cette dernière à tellement quelque chose de... déraisonnable, surnaturel, ancestral... bref.

    E. Jumbo Envoyez un message privé àE. Jumbo

    Dingue, j'écoute justement cet Ep en boucle depuis une semaine.,

    Note donnée au disque :