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Nurse With Wound › Spiral Insana

cd • 17 titres

  • 1Migration To The Head
  • 2Earthwork
  • 3Red Period
  • 4This Lady Is For Burning
  • 5Chasing The Carrot
  • 6Sugarland
  • 7There's Always Another Illusion
  • 8Stewing The Red Herring
  • 9Pulse Interplay
  • 10A View From Lammas Tower
  • 11Swallowhead
  • 12Fitching A Wrong Sucker
  • 13All That's Leftover
  • 14Forever Chasing The Carrot
  • 15The Terminal Song
  • 16Ship Of The Dead
  • 17Obituary Obligation

informations

1986

Sur les éditions CD le tracklisting est divisé en trois pistes. Il y a quelques différences (une sous-partie en plus ou en moins) selon les éditions.

chronique

Si les Residents habitaient dans un manoir, Steven Stapleton en serait le jardinier. Chaque disque de Nurse With Wound ressemble à une parcelle de compost sur laquelle tout peut croître, de la plus belle fleur aux inévitable mauvaises herbes, et nombreux sont les petits habitants aux formes diverses et variées qui s'y installent. Or donc, dans une discographie foisonnante et toujours en friche, 'Spiral Insana' fait figure de repère parmi quelques autres grandes réussites du bonhomme. Pourquoi ? Parce qu'elle démontre tout simplement le talent premier de Stapleton pour les montages sonores dadaïstes et le soin apporté aux ambiances ainsi générées. 'Spiral Insana' se compose de trois chapitres eux-mêmes décomposés en une quantité de sous-parties. Et la musique, alors ? Eh bien, il s'agit d'une suite de diapositives vivantes montrant une nature calme et inhabitée entrecoupés de transitions brutales, comme si l'on subissait un zapping violent d'un rêve à l'autre, contrôlé par une télécommande divine qui déciderait du moment où l'on doit songer à un orgue, un oiseau, un piano de bar, une chanteuse d'opérette... Les sujets se maintiennent entre eux par les récurrences d'un son, ici présent, là-bas prégnant, ici latent, là-bas patent. Les images se collent et se décollent, vont et viennent tandis que l'engrenage se décale d'un cran au bout de quelques minutes. On pense au cinéma expérimental des années 30, on pense à la musique concrète, aux allemands et leur amour du Höhrspiel, à Luc Ferrari sur la superbe pièce finale, sorte d'enregistrement champêtre délicatement réhaussé ici et là d'ajouts électroniques. On peut aussi cesser de penser et se laisser porter par la simple poétique absurde de ces associations de sons, d'images et d'idées ; et ainsi pénétrer sans heurts dans la jungle sans queue ni tête de Nurse With Wound. 4,5/6

note       Publiée le mardi 6 octobre 2009

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    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

    Depuis quelques jours, je réécoute mes amours de jadis - Current 93, Death in June, Coil, Sol Invictus, Non, NWW... Pour le coup je pousse la note à 5 pour celui-ci !

    Note donnée au disque :       
    cyberghost Envoyez un message privé àcyberghost

    Plus de dix ans plus tard, je suis enfin ton bon conseil Wotzy... A Sucked Orange est un bien beau bordel, dadaïste as fuck !

    julius_manes Envoyez un message privé àjulius_manes

    "la jungle sans queue ni tête de Nurse With Wound" : c'est exactement ça! Un Objet Sonore Non Identifié assez sympathique ma foi...

    Note donnée au disque :       
    Jean Rhume Envoyez un message privé àJean Rhume

    Sans doute mon préféré de la nurse. Je l'ai fait tourner en boucle, en peignant notamment (le gars qui peint... enfin qui peindait, à l'époque). C'est typiquement le genre de disque qu'on peut écouter sans discontinuer en fond sonore (le terme n'étant pas péjoratif ici) d'une autre activité (le peintage par exemple, comme sus-dit). Il y a d'autres oeuvres qui marchent très bien dans le même contexte, comme certains disques du Hafler Trio par exemple. J'avais aussi un album étrange qui s'appelait "Entropy", avec un hologramme d'épées sur la pochette (?), un truc proche des nappes de bruits de Skullflower, suffisamment envoûtant pour partir en couille durant le peintage.

    Tago Pago Envoyez un message privé àTago Pago

    Mon entrée dans la Nurse !! Une espèce de choc incongru (au moins autant que l'orgue). Quelle ambiance. Ces successives et longues montées qui s'arrêtent brusquement... ce disque me fout presque la pression.

    Note donnée au disque :