It-Clings Vs Pneumatic Detach › The All Too Logical Descent Into Madness

Bizarre, bizarre. Pneumatic Detach, la formation IDM/power noise futuriste, subtile et létale de Justin Brink s'offre une collaboration avec un certain It-Clings, lui-même ne faisant rien d'autre que réciter avec ferveur un très long monologue totalement misanthrope, anti-social et enragé. Un spoken word sur fond électro-indus, sur papier, ca en jette. Oui mais voilà, il y a le texte. À l'opposé de la justesse du travail de Justin Brink, le blabla – grâcieusement fourni dans le livret, pour peu que l'on veuille y revenir - est d'un nihilisme puéril assourdissant ; on jurerait les phrases gribouillées par un adolescent acnéique écrit dans la marge de son TP de physique-chimie : “All that is nice disguts me, all that is beautiful repugnates me”. Il faut être de bien mauvaise humeur pour ne pas sourire en écoutant la section qui commence par “Suddenly I see her and I think : She's got a fantastic ass” avant de finir sur un constat des plus percutant : “Everyday is fucking bullshit !” le zénith étant atteint sur 'Murder & Fucking' lorsque sa voix s'élève pour hurler “Chaos and Fuck ! Chaos and fuck ! Chaos and fuck !”, le reste étant plus ou moins du même acabit de bout en bout. Tout cela est fort dommage car le son de Pneumatic Detach quant à lui conserve sa singulière qualité : sauvage et évolutif comme du Gridlock ; noir et erratique comme certains Manu le Malin ; les structures crissent, se propulsent puis freinent avant de se restructurer puis repartir de plus belle ; bref, du qualitatif pur jus soutenant une mare de bile immature et grincheuse. À écouter sans creuser. 3,5/6