Aussi allemands que Kraftwerk, aussi carrés que D.A.F., aussi neuneus que Devo : y aurait-il triangulation plus précise pour cerner Die Tanzdiele ? On pourrait aussi ajouter The Silicon Teens à la liste pour l'aspect systématique/débilisant mais d'une part cette formation n'est qu'un canular (cf. chronique de leur unique album) et d'autre part le mot triangulation perdrait son tout sens. D'ailleurs, faire sens n'est pas dans les priorités du groupe qui nous intéresse ici puisque chaque titre rivalise d'infantilisme joyeux, entre paroles puériles, grognements et borgborysmes absurdes, offertes comme des ballades à la répétitivité aliénante sur des rythmiques proto-EBM rappellant autant les débuts de Nitzer Ebb que la motorik beat de Chrome ou l'humour ravagé des Residents lorsqu'ils sont d'humeur à composer des vraies chansons à la 'Duck Stab'. Ainsi 'Strandgut' démarre-t-il sur un cri sans raison apparente avant de virer en ritournelle allemande se terminant dans un 'sha-la-la-ouuuh' des plus réjouissants... A chaque titre son onomatopée ('ouaouaouah-zig-zag-bibibibibibah-wouh' sur 'Wehe ! Wehe !'), sa séquence, ses mélodies entêtantes et ses paroles absurdes ou potaches. Au fait, il serait peut-être temps de parler de Pankow ?