Les Claypool › Of Fungi and Foe

J’ai grandi avec Primus. Alors, parler de Les Claypool, pour moi, c’est presque une formalité. Le bonhomme aura mis du temps à trouver ses marques en solitaire ; des premiers balbutiements de "High Ball with The Devil" aux nombreuses autres associations de mal-faiseurs patentés (Frog Brigade, Oysterhead, ...), tout n’a été que tentatives douloureuses à sans cesse refouler sa vraie nature en l’immergeant dans des situations qui n’avaient pour d’autres buts que de la brimer. Et finalement, c’est avec "Of Whales and Woe" en 2006 que le bassiste émérite cesse tous ces atermoiements pour délivrer ce qu’il s’était jusque là refusé à donner : un nouvel album de Primus. Un vrai. Je ne parle pas de cette réunion stellaire du triumvirat mythique qui n'aura pour unique but de renflouer les caisses, publier cds et dvds promotionnels, enfin, tout ce qu'il faut pour ne pas se faire oublier. On attendait donc le Les au tournant avec ce "Of Fungi and Foe" qui, en vérité, a été développé sur les bases de ses récentes et nombreuses collaborations qui l’ont dernièrement amené à créer des musiques pour film et autres jeux vidéos (Mushroom Men) ! Il en résulte, cela va sans dire, un album complètement barré, tout en percussions, où l'artiste retrouve ce grain de folie unique qui fit des premiers enregistrements du légendaire trio des oeuvres pour le moins originales. Et Claypool de nous délivrer en réalité le meilleur album des Residents depuis plus d’une vingtaine d’années ...