Dorian › Contaminated Area

Contaminated Area est le 3ième album du synthésiste Polonais. Et comme sur Antimatter et Industrial Love, Dorian Przystalski explore toutes les facettes de l’univers électronique, allant du pur Berlin School (Blur Memory) à du hard techno (Rust) en passant par de l’ambiant (Lost Lore) et du commercial comestible (Choice of Life).
Blur Memory ouvre superbement Contaminated Area. Une intro flottante qui dérive dans un cosmos chaleureux aux ondes nébuleuses. Des ondes qui ondulent avec envoûtement avant que de douces percussions métalliques n’amènent un tempo lascif qui se dandine sur des accords égarés. Un très beau titre qui couve un léger crescendo doucement dramatique, mais absolument rêvasseur, avec une voix éthérée qui oscille vers une douce sensualité. En ce qui me concerne, il s’agit du plus beau titre de Dorian. Léger, Light Air a des airs jazzés avec un synthé très lyrique, entrecoupé d’une séquence légèrement syncopé. Autumn Trees reste dans les harmonies légères. Un fin mouvement à la Mac de Bionight qui s’agrippe à des percussions sobres et un synthé charmeur. Un beau titre qui accroche aisément sur une structure très mélodieuse. Purement ambiant Lost Lore trempe dans un univers sonore caustique empli de sonorités bigarrées, créant un néant inconfortable. Du Roach sombre et noir avec de subtiles modulations sonores qui se faufilent parmi des carillons atonaux. Choice of Life détonne carrément avec une approche Soft Rock et New Age. Une belle voix, non identifiée, sur une douce structure garnie de riffs assez classiques sur un synthé qui sonne comme une flûte de pan. Un drôle d’amalgame sonore qui sonne bien, mais qui s’éloigne carrément d’une MÉ de tout acabit. Fougueux, Rust est un titre dur qui se déroule à la vitesse de l’éclair. Du hard industrielle avec des percussions autant débridées que syncrétiques, sur une cadence hyper technoïde. White Clouds clôture Contaminated Area avec douceur. Un long titre suave aux boucles synthétisées qui parsèment un mouvement teinté d’un romantisme cartésien. Quoiqu’enchanteresse la flûte verse dans une sonorité New Age, tout comme les solos de synthé, arrimant ce dernier opus de Dorian dans une pêle-mêle musical assez poétique, exception faite de Rust et Lost Lore, qui charme plus qu’il peut décevoir avec les intercales New Age.