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Azure Skies › Azure Skies

  • 2001 • Ant-zen ACT 115 • 1 CD

cd • 9 titres

  • 1Crater 7:25
  • 2Deniability 6:00
  • 3Hydrazine 8:51
  • 4Collapse 5:42
  • 5In Eclipse 5:15
  • 6Bring Nothing Back 5:10
  • 7Still 9:41
  • 8Forward Contamination 6:49
  • 9Water, Tree, Stone 7:33

informations

57°45'52" N 14°08'10" E, 57°42'27" N 11°59'15" E, 57°43'09" N 12°01'18" E

Il existe trois pochettes différentes, chacune indiquant la latitude et la longitude des studios d'enregistrements utilisés.

line up

David Durling, Håkan Paulsson, Jan Carleklev, Samuel Durling

chronique

  • grondements telluriques

Qui peut bien se cacher derrière un groupe qui s’appelle Les Cieux Azurés, et qui livre son unique album sous une pochette digne d’une publicité Lufthansa ? C’est facile, vous l’avez deviné : les deux frangins tarés de Mental Destruction, accompagné des deux excentriques de Sanctum. A première vue, on est en droit de se demander comment combiner la violence expiatoire des premiers avec le raffinement mélodique des seconds ; qu’à cela ne tienne, Azure Skies fera dans la violence expiatoire agrémenté de raffinement mélodique. Moins prosélytes que sur leur première formation, les frères Durling génèrent avec leurs murs de bruits un paysage tellurique asséché et rocailleux sur lequel le duo de Sanctum ajoute sporadiquement quelques touches de couleur. Le mélange est savamment orchestré et loin de jouer la carte de la mélancolie gogoth, c’est plutôt une sensation de solitude face à une immensité qui se crée, comme sur ‘Hydrazine’ qui démarre sur quelques notes de piano avant de laisser la tension monter dans une boucle indus dont la répétitivité ne fait que d’accroître la tension. Comme chez L.E.A.K., on est ballottés bon gré mal gré entre l’inévitable et la décompression. L’inévitable, comme dans le terrible, l’immense, le sismique ‘Collapse’ – Mental Destruction meets Monokrom réverbéré par les montagnes… - et la décompression comme sur le trip-hop gothique de ‘Bring Nothing Back’, beaucoup plus proche des orchestrations néoclassiques de Sanctum. ‘Still’, lourd comme du death industriel, rappelle les paysages bruyants de ces artistes comme Morgenstern ou Monokrom (encore, oui) qui ont fait en leur temps le bonheur du label Fich-Art. Il y a tout au long du disque cette sensation de bruitisme météorologique voire naturel, comme s’il était la représentation des forces terrestres en mouvement : tantôt stables, tantôt fracassantes, mais toujours avec un déterminisme immuable. De la première à la dernière seconde, l’ambiance est lourde et prégnante comme un orage prêt à éclater sur une pampa asséchée, et les imperturbables rythmiques – véritable rythme cardiaque du sol – confère à l’ensemble une figure d’élémental terrestre piétinant les plaines arides dans une marche inexorable. Azure Skies rappelle, à l’instar de Proiekt Hat (je radote, non ?) que le bruitisme, aussi violent et pesant soit-il, est une question de talent avant d’être une question de volume. Cette dernière donnée est laissée à l’auditeur, et je me garderai bien de vous dire à quelle puissance il est judicieux d’écouter cette merveille ; vous risquez de m’envoyer la facture de votre SAV en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire.

note       Publiée le lundi 6 avril 2009

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Note moyenne        3 votes

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Je confirme le côté Noisy de l'affaire... Etant en recherche de musique de fond pour travailler, ça ne l'a pas fait contrairement à Sanctum hier (très agréable compagnon pour un concentration optimale). Donc ça serait un peu malhonnête de noter ce skeud sur cet unique critère, mais comment expliquer : en fait, dès que ça commence à grésiller, c'est plus possible... On verra pour une autre occasion, une séance de Yoga peut-être.

taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

Après moultes écoutes, je me dis qu'il vaut bien un 5 ;-)

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taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

Pas mauvais du tout - je découvre à l'instant au moment où j'écris. Juste un peu "long" par moments; pour le moment 4 boules, mais à creuser pour un avis définif.

Note donnée au disque :       
kama Envoyez un message privé àkama

Vraiment intéressant, même si certains passages au piano font un peu kitchou (intro/outro d'hydrazine). En tout cas la cover arriere du cd resume bien l'ambiance: de la texture, du grain, un sentiment de vide, soupoudré d'une petite pincée hippie.

Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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viens à lyon, viens l'entendre dans les Cabasse, viens l'entendre dans ta cage thoracique, viens l'entendre craquer le sol

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