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Leonard Cohen › Various positions

cd • 9 titres • 35:30 min

  • 1Dance me to the end of love4:40
  • 2Coming back to you3:30
  • 3The law4:22
  • 4Night comes on4:36
  • 5Hallelujah4:34
  • 6The captain4:05
  • 7Hunter's lullaby2:23
  • 8Heart with no companion3:01
  • 9If it be your will3:40

informations

Produit par John Lissauer, enregistré à Quadrasonic Sound New York.

line up

Leonard Cohen (voix, guitare), Lani Groves (chœurs), Jennifer Warnes (voix); John Crowder (basse); Richard Crooks (batterie); Sid McGinnes (guitare); Kenneth Kosek (fiddle); Ron Getman (harmonica); John Lissauer (Piano et orchestrations); Erin Dickins, Merle Miller, Yvonne Lewis, John Crowder, Ron Getman, Anjani Thomas, Crissie Faith, John Lissauer (choeurs)

chronique

Ce disque est mal aimé, et on peut le comprendre. Jusqu'ici, Leonard Cohen sortait un disque tous les deux ans, trois pour les deux intervalles les plus longs, là il aura fallut en attendre cinq, pour un résultat mitigé. Jusqu'ici, Cohen avait porté un soin particulier à la production de ses disques; celui-ci est incontestablement le plus cheap de sa discographie ("dear heather" est à part). La production de "New skin...", la retenue gracile de "Recent songs" avaient permis à Cohen de glisser vers une musique populaire et vieillotte en toute fluidité : "Various positions" est rythmé d'un bout à l'autre d'une batterie sotte en formica et impose définitivement le canadien comme un chanteur de variété. Ca y est, c'est fait. Leonard a 50 ans. 5 ans d'attente pour un disque à l'esthétique douteuse, à la durée frustrante, à la qualité variable. Ceux qui ne connaissent d' "Hallelujah" que la version Buckley seront les premiers à se prendre les travers de cette esthétique dans la gueule. Cheap, ringard... c'est tout aussi incontestable que intimement lié au personnage. Continuons sur "Hallelujah" comme symptome : Buckley s'y plonge en toute impudeur, sans la moindre trace d'ironie, sans la moindre conviction personnelle quant à la portée religieuse du mot titre. La version, absolument merveilleuse, du jeune Jeff, se focalise sur la pureté : le vieux Leonard, lui, la chante avec le sourire en coin, sa voix moqueuse qui commence à muter, entouré de ses choeurs vieille école. Curieusement, en lutte permanente contre cette esthétique variété, "Various positions" se pose également comme un des disques les plus richement atmosphériques du canadien. "Dance me to the end of love" ou la matrice d'"in the death car" qui hissera 10 ans plus tard Bregovic au rang de grand musicien rock et cultivé, et qui demeure un des plus grands classiques de Cohen aux oreilles de son public; une valse populaire, une chanson généreuse, à la classe à peine entamée par sa prod en plastique, une danse, oui, un tourbillon élégant et raffiné servi par un texte impeccable; "Hallelujah" sur laquelle je ne reviendrai que pour dire qu'il s'agit ici de la seule version qui assume et véhicule son sens véritable et sa complexité; "If it be your will", pénitence dépouillée et délicate, ce qui, chez Cohen, signifie bijou. Trois classiques dans l'oeuvre du bonhomme qui ponctuent avec une régularité mathématique un recueil dans lequel les atmosphères nocturnes ("the law", "Night comes on") côtoient la country la plus décomplexée ("The captain", "Heart with no companion"), la variété jazzy. "The law" est envoutante, "Hunter's lullaby" est gracieuse, "various positions" est un disque au contenu de qualité, mais dont le contenant, hélas, risque de couter trop cher à beaucoup d'entre nous.

note       Publiée le dimanche 1 mars 2009

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Note moyenne        7 votes

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Cera Envoyez un message privé àCera

J'ai beau l'avoir écouté bon nombre de fois, il n'y a pas beaucoup de titre qui m'imprègne durablement sur cet album. Trop fade, trop variété. Pourtant j'aime bien le côté cheap de la seconde partie de sa carrière. Mais je préfère de loin quand il pousse le curseur de la ringardise plus loin, sur le suivant (I'm your Man) par exemple !

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nowyouknow Envoyez un message privé ànowyouknow

Côté arrangements/production c'est tout à fait honnête et très loin d'un massacre à la Empire Burlesque. Dance Me to the End of Love aussi imparable que le dernier morceau est beau. A mi-chemin Hallelujah me plait bien en gospel tonique, en tout cas beaucoup plus que les reprises larmoyantes qui ont suivi. Un album presque aussi bon que le suivant mais qui faiblit un peu sur quelques titres de la deuxième face. La production 80's de Cohen tient en deux albums mais il n'a vraiment pas à en rougir.

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Grandgousier Envoyez un message privé àGrandgousier

Je me suis replongé dedans et ce n'est pas aussi horrible que la première écoute m'avais laissé présager il y'a quelques années. La prod est quand même pas terrible mais si on passe outre cette esthétique très variété de bas étage les morceaux tiennent généralement la route. Et en ce sens je trouve ça bien dommage car on sent que les compos sont bonnes. Le problème c'est le contenant, comme le dit bien la chronique, que je trouve finalement assez juste. Du coup je me prend à rêver d'une production à la "New Skin...". Si seulement...

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Grandgousier Envoyez un message privé àGrandgousier

Je ne mets pas de note car je ne me souviens plus très bien mais j'ai une dent contre cet album car c'est celui-là qui m'a retardé dans ma découverte de Cohen. A cause de Buckley. L'originale fait bien pâle figure à côté. Depuis j'ai découvert les premiers albums qui sont de purs bijous mais que de temps perdu.

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