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Daniel Lanois › Belladonna

  • 2005 • Anti 6767-2 • 1 CD digipack

cd • 13 titres • 38:42 min

  • 1Two worlds
  • 2Sketches
  • 3Oaxaca
  • 4Agave
  • 5Telco
  • 6Desert rose
  • 7Carla
  • 8The deadly nightshade
  • 9Dusty
  • 10Frozen
  • 11Panorama
  • 12Flametop green
  • 13Todos santos

informations

Enregistré par Adam Samuels, Mark Howard, Jennifer Tipoulow, Wayne Lorenz. Produit par Daniel Lanois.

line up

Malcolm Burn, Bill Dillon, Daryl Johnson, Daniel Lanois, Daniel Lanois, Brian Slade - Brad Mehldau, Victor Indrizzo, Aaron Embry, Gilbert Castellanos, Michael Desson

chronique

  • lanoiscapes

Apôtre de la chaleur des amplis à lampes, praticien des indémodables Dobro et Pedal Steel, acharné de l'enregistrement sur bandes : Daniel Lanois, inventeur subtil et producteur définitif, est d'abord un nostalgique magnifique. Aux premières loges, assistant Brian Eno dans son invention des soundscapes à l'aube 1980, il publie en 2005 ce recueil de petites pièces instrumentales atmosphériques qui résonne comme un souvenir, et peut-être un hommage, qui affirme surtout l'étonnant canadien comme un artiste fondamentalement indépendant. "Two worlds" est un instant essentiellement textile à base d'abysses sulfureuses et d'éveil progressif d'une guitare des îles... puis on entre dans le merveilleux. "Sketches", "Oaxaca", "Agave" et "Telco" se suivent comme autant de miracles gracieux et suspendus, profondément mélancoliques, à la croisée parfaite de la mélodie et de l'atmosphérique, parcourus de frissons musicaux extraordinaires; de la chute mélodique du piano déconstructiviste qui vient sertir "Sketches" aux envolés de cuivres sud-américains qui portent "Agave" au sommet des collines, en passant par cette incarnation absolue et saisissante de pureté du lunaire en musique qu'est la ligne de vocalise de l'étranger "Oaxaca". "Telco", ou la contemplation triste, en trois notes et bruits de fond. Essentiellement sonore, largement hétéroclite, "Belladonna" ne maintient certes pas cette excellence sur la durée : "Desert rose", "Carla" ou "Panorama", à l'atmosphère légère et sereine, basée sur une slide curieusement hawaïenne, en tout cas solaire, n'expriment jamais suffisamment leurs mélodies latentes pour s'extraire du cadre du décoratif; "Frozen", slide encore, apparaît comme la pièce la plus richement arrangée et rythmée de cette nouvelle collection, mais assez peu évocatrice : là aussi, l'économie de mélodie véritable au profit d'ondulations de pedal steel, aussi créatives soient elles, maintient la pièce dans un registre mineur. Mais il y a encore "the deadly nightshade" et "Dusty", réminicences délicates du Lanois naturaliste de "Fisherman's daughter", "white mustang II", "Transmitter" ou "JJ leaves", ces petits nocturnes instrumentaux tout en échos célestes de guitares scintillantes; il y a "Flametop green", où le piano étoffe les accords nostalgiques d'une guitare acoustique dont les méandres spontanés s'arrêtent malheureusement trop tôt. Moins profond, moins orfèvre, moins essentiel que les autres albums du mage canadien, "Belladonna" sera surtout l'occasion pour l'artiste d'approfondir sa recherche sur les sons, les textures de guitares et les couleurs, mais aussi de s'affranchir définitivement de tout profil commercial possible : deux logiques qui s'incarneront pleinement dans "here is what is", ou le retour de l'orfèvre folk de ses trois premieres merveilles, libéré du poids de la perfection et plus explorateur que jamais.

note       Publiée le mardi 24 février 2009

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    Neocreed Envoyez un message privé àNeocreed

    peut-être, mais faudrait pas que ce qui en sort lanois...

    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
    avatar

    Belladonna préfère 6 boules (you know i'm easy)

    ellington Envoyez un message privé àellington

    Oui, C'est vrai ,tiens, il y a des bémols dans ton texte , mais je n'ai apparement accroché qu'à ce que j'avais envie de lire. "MIRACLES GRACIEUX ET SUSPENDUS" à propos de 4 titres , ça a suffit pour m'envoyer à la FNAC en quetrième vitesse. De toute façon, 4 boules ou 6 boules , daniel et moi , on se quitte plus, merci pour les présentations.

    Note donnée au disque :       
    Sheer-khan Envoyez un message privé àSheer-khan
    avatar

    "On dit bien que c'est un chef d'oeuvre , j'ai bien lu ( et approuvé ). "... de quel "on" parles-tu? Si c'est de la chronique : alors non, tu n'as pas bien lu...

    ellington Envoyez un message privé àellington

    deuxieme disque de lanois que j'écoute, deuxieme coup de poignard ,rien qu'a l'idée qu'il m'en reste trois , je suis ivre sans un verre de vin , comment j'ai pu passer à coté de ça depuis tout ce temps ? ( oui, oui, je sais ... ) Par contre , les boules en dessous du disque , je comprends toujours pas . On dit bien que c'est un chef d'oeuvre , j'ai bien lu ( et approuvé ). A moins que les boules de GOD , c'est comme le jeu des perles de verre chez Herman Hesse , c'est métaphysique ? Un truc pour nous faire ressentir l'insondable mystère de la vie , c'est ça ? j'y suis ?

    Note donnée au disque :