Vous êtes ici › Les groupes / artistesAAstrofaes › Those whose past is immortal

Astrofaes › Those whose past is immortal

cd • 7 titres

  • 1The principle of existence
  • 2Hate fang
  • 3The depths of the past
  • 4Blackest mountain chain of cursed time
  • 5The abyss (the edge of eternity)
  • 6Soul of the black forest
  • 7Glacial darkness

informations

-

line up

Thurios (guitares, voix), Khorus (basse); Amorth (batterie)

chronique

  • pagan black metal

Quel dommage que ce son de guitares : car voilà un excellent album, sans doute le meilleur du solide Astrofaes. A ceux qui on vu en "Kvass" le retour en demi-teinte d'un Kampfar ramolli, et dont "Heimgang" confortera la position, je ne peux que chaudement recommander ce 6ème album des ukrainiens. Païenne, sombre et folk, la direction prise depuis "Ancestor's shadows" semble réussir à la formation qui se montre ici plus inspirée que jamais, nous livrant 6 longues pièces parfaitement construites et une outro idéale en forme d'atroce fatalité, enchaînant durant plus de 50 minutes et avec une grande justesse les blasts et les lenteurs atmosphériques, usant du clavier glacial avec une retenue irréprochable, de la guitare folk et du cri de loup. Enténêbrée par la voix misanthrope de Thurios, la musique développée par le duo fondateur est ici plus noire, plus furieuse, mais aussi plus finement mélodique, et évolutive, que jamais. Les pièces nous promènent de nuits de blizzard et triple croche en aurores folk, de forêts infinies traversées par le froid en campagne qui s'éveille sous le givre; une alliance de tristes ténèbres et de lueurs nostalgiques hivernales dont seul Kampfar se montrait également capable, mais que les ukrainiens enrichissent d'une violence, et d'un désespoir profonds. Toujours trempé dans l'intégrité black metal qui le caractérise, Astrofaes se montre même inventif au détour d'un piano, d'une utilisation du riff à rupture de son ou du placement du cri de loup qui relève réellement de l'instrumentation et non plus de l'ambiance (cette complainte animale qui s'élève soudain dans la nuit sur "the principle of existence" est d'un impact redoutable). Du riff pagan de haute volée ("soul of the black forest" totalement Kampfarien pour le coup), de la lenteur massive et désespérante ("glacial darkness"), du nocturne violent et terrifiant ("Hate fang") : "Those whose past is immortal" a beau briller par sa cohérence, il est tout sauf linéaire. La qualité se tient autant dans les riffs que dans les structures, dans les alternances de guitares claires et d'atmosphères étouffantes, dans l'incroyable qualité atmosphérique du tout, malheureusement déforcée par une saturation direct-console qui nuit, grandement, au rendu de ce disque d'excellence. Voilà bien le vrai problème de ce 6ème et excellent recueil. Les écoutes répétées et les efforts viendront à bout d'une partie des fâcheuses conséquences de ce son, mais pas de toutes. Comment ne pas regretter que ces harmonies double guitares folk/saturation ne soient pas exprimées avec la beauté sonore qu'elles méritent, la dimension spaciale et profonde adéquate. Là où les norvégiens, de Taake à Kampfar, brillent par leur sens du son à la fois brut et dense, là où les ukrainiens eux-mêmes avaient sur leur diptyque précédent trouvé une acoustique de qualité, ils ternissent ici et notablement l'accomplissement de leurs grandeurs, par un son qui empêche les harmonies de pleinement s'exprimer et dont le manque de richesse, et tout simplement de beauté, provoque une véritable frustration. On était pourtant, sans aucun doute, à deux doigts du chef-d'oeuvre.

note       Publiée le samedi 14 février 2009

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Those whose past is immortal" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Those whose past is immortal".

notes

Note moyenne        8 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "Those whose past is immortal".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Those whose past is immortal".

Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

Après les 2 réussites de 2002, Astrofaes continue sur sa lancée avec ce Those Whose Past Is Immortal totalement polaire. Je suis convaincu que ce disque a été enregistré sur une montagne enneigée en pleine tempête, et la conviction avec laquelle c'est exécuté force le respect.

Note donnée au disque :       
AlXX Envoyez un message privé àAlXX

Quel talent chez les Ukrainiens pour produire un black de qualité. Excellent disque, mention spéciale à Blackest Mountain Chain Of Cursed Time et à son riff tueur.

Note donnée au disque :       
kama Envoyez un message privé àkama

Jte conseille Astrofaèsse, pour éviter la fesse des étoiles.

Jacques Capelovici Envoyez un message privé àJacques Capelovici

Sérieux, comment se prononce le nom du groupe ? Jamais entendu parlé et pour l'instant je lis Astro-fesse.